[SATIRE A VUE ] Hallucinations : Le Monde a vu des cadres sup faire des rodéos
2 minutes de lecture
Nul chercheur d'or découvrant l'Eldorado ne fut aussi fou de joie que le journaliste du Monde apercevant un cadre sup juché sur la roue arrière de sa moto. Le cascadeur en col blanc sortait indemne de son acrobatie, mais le stéréotype était à terre. Inanimé, terrassé par la découverte. Les rodéos qui terrorisent les riverains ne sont pas le fait exclusif de jeunes des cités. Ouf, et Dieu soit loué !
Au terme d'une enquête implacable, intitulée « Les rodéos motorisés, "plaisir coupable" de cadres très discrets », le préposé à la déconstruction venait de mettre au jour un filon prometteur. Le rodéo chic. Dans l'ambiance feutrée de terrains privés, des presque sauvageons troquent leur costume trois pièces pour une combinaison cuir avec un aigle sur le dos. Il ne restait plus qu'à creuser et les pépites apparaîtraient. Le parc du manoir de Monsieur le Comte est le théâtre de turpitudes motorisées. Telle agente immobilière se targue de cabrer les chevaux de sa monture. Un ingénieur économiste que l'on eût cru placide devient furieux au guidon de son deux-roues tout-terrain... Ah là là... M'en parlez pas, Madame Royal, on ne peut plus faire confiance à personne.
Hélas, le stéréotype a la vie dure
L'inventaire des cascadeurs occasionnels des beaux quartiers est vite clos. Les rares adeptes de la roue arrière en milieu CSP+ se comptent sur les doigts des moufles que le rédacteur enfila pour détourner l'attention de ses lecteurs. Au vu des précautions prises par les intéressés, l'activité ne présente aucun lien avec les hordes vrombissantes sur la voie publique et parfois responsables d'accidents dramatiques. Le terme « rodéo » semble lui-même inapproprié. Arrivés sur les lieux de l'accident journalistique, le constat des pompiers terrorise les lecteurs du Monde. Le stéréotype est toujours vivant. En pleine forme, il remonte sur son vélo et s'en va sillonner les quartiers prétendus sensibles. Après quelques heures, épuisé par sa tournée, le voilà revenant témoigner qu'il n'a vu aucun Michel Barnier passant roue arrière levée devant Matignon, aucun François Hollande, aucun énarque terrorisant le XVIe arrondissement, aucun père de famille sans histoire se prêtant à de telles figures. Excepté Emmanuel Macron roulant sur les jantes de sa voiture officielle, il ne vit que la réalité montrée dans les médias. Des jeunes désœuvrés en mal de s'affirmer en patrons des quartiers, frôlant des passants et ravis de se voir redoutés.
La tentative désespérée du Monde eut le mérite de déclencher des vagues de rires sur les réseaux sociaux. La moto en marche arrière est le loisir recommandé aux dénonceurs de stéréotypes imaginaires.
Thématiques :
rodéos urbainsPour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
18 commentaires
Après les radars et le contrôle technique, le motards-bashing-amalgame d’État suit son cours avec cet article du Monde stupide: tant qu’on fait du mal à une communauté………..
Hélas le pourcentage d’inconscients est souvent le même quelque soient les « couches sociales » concernées. Il n’empêche que ces comportements délétères ont tendance à se concentrer sur certaines zones et essentiellement par une population relativement jeune. Ce qui était marginal avant avec des véhicules moins nombreux et plus lents est devenu critique avec des engins puissants (et bruyants) pilotés par des personnes dont le système cérébral d’inhibition n’est pas encore totalement opérationnel.
Parfaite analyse. Bravo. L’ennui c’est que la quantité de ces gens va en augmentant très rapidement.
Après avoir dévoré le Monde chaque jour pendant des années lorsque c’était un vrai journal, j’ai désormais délaissé ce torchon qu’il est devenu
Les roues arrières, ça a toujours existé. Étant jeune, le roi du quartier était celui qui en faisait le plus longtemps, d’abord en BMX, puis en mob. Le record était celui qui avait fait toute l’avenue de la gare. Il fallait que jeunesse se fasse, comme on dit, et on nous foutait la paix. C’était à nos risques et périls, entre nous, une sorte de rituel, avant de devenir adulte. Les passants nous regardaient en coin, certains scandalisés, d’autres se disant, « à c’est quand même bien la jeunesse ». Un autre temps, où l’on arrivait encore à se parler et où il y avait encore le respect des anciens, des enfants, de la famille, des filles ….
Les cadres supérieurs qui font du rodéo vont généralement sur un circuit. En tout cas le journal Le Monde, propriété de Xavier Niel, n’en finit plus de se médiocriser. Jadis il était un journal de référence, avec des journalistes d’une grande qualité présentant des enquêtes très pertinentes. Aujourd’hui Le Monde est une rédaction ideologisée qui marche dans les thématiques de Libération sans plus aucune prestance. Ce journal est en totale déconfiture. Ses lecteurs se détournent doucement vers Le parisien.
Il faudra un jour supprimer les subventions données aux média pour que ne subsistent que ceux qui ont un minimum d’audience.
Faut-il en rire ou pleurer?
Est-ce que les journalistes du Monde porteraient les mêmes lunettes roses que notre nouveau ministre de l’économie ? Avec ça, sans aucun doute, la France est sauvée !
C’est une blague ?
C’est devenu Le Monde Humoristique
Bof
Et y en a qui disent de se méfier des fake news sur les réseaux sociaux
Le journaliste n’a-t-il pas reconnu son rédacteur en chef ?
Audiard était un visionnaire à propos de ce genre de nuls
Là j’ai peur, à ce niveau de désinformation, ça devient du délire pur et simple.
On répète trop souvent qu’heureusement, le ridicule ne tue pas. Est-ce bien certain ?
Un cadre sup dans le traffic de drogue ca s’appelle un caïd…juste une erreur de vocabulaire sans doute
Le Monde, depuis si longtemps, quel torchon!