[Satire à vue] Insécurité : après 22 heures, les bus parisiens feront taxi

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La mine radieuse, Valérie Pécresse annonce une bonne nouvelle. L'insécurité augmente, obligeant les bus parisiens à pratiquer la descente à la demande après 22 heures. La multiplication des agressions amène à cette belle avancée dans les moyens de s'en prémunir. La présidente de région s'en félicite. À la nuit tombée, les usagers pourront tenter leur chance entre deux arrêts. Moins éloignés de leurs domiciles, les concurrents partiront « fleur au fusil » sous le regard bienveillant du chauffeur. Quelques centaines de mètres de gagnés jusqu'à la porte cochère salvatrice seront les bienvenus.

Paris et proche couronne, même combat : des lignes de bus à la carte dès l'obscurité venue. Un arrêt tous les 20 mètres s'il le faut. Chaîne d'arpenteur en main, un préposé estimera la distance à parcourir. Par vent arrière, le client peut rejoindre son appartement en 3 minutes et 2 dixièmes. Prix du billet inchangé, dossard fourni. De plus en plus triomphante, Valérie Pécresse annonce que les plus exposés pourront dormir dans l'autobus. Mais ne dévoilons pas les mesures à venir... Des couchettes, un coin cuisine. De quoi tenir jusqu'au petit matin. La recherche avance.

La création d'espaces de survie (appelés pompeusement "safe place") dans les couloirs du métro avait également fait l'objet d'une séance d'autocongratulation au sein de la RATP. L'inclusion de l'usager dans les murs de correspondances allait le sauver de son poursuivant. Un ravissement annoncé avec moult lampions et guirlandes. Équipe marketing et chargés de la sécurité trinquaient à la santé de ces veinards qui allaient pouvoir trouver refuge dans un quelconque recoin de boutique. Tapis dans l'ombre, ils attendraient des jours meilleurs. Champagne ! Et conjuguons nos forces. « Allô, Valérie Pécresse. Nous autorisez-vous à reprendre l'idée de descente à la demande pour le métro ? » Une bonne marche dans le tunnel jusqu'à une grille d'aération accessible par une échelle, et le tour est joué. L'usager évite ainsi la station et ses individus patibulaires. Serveur, remettez-nous ça ! Champagne !

À l'examen du principe tel que décrit par « Île de France Mobilité », l'affaire se corse. « C'est le conducteur qui décidera du point de descente exact [...] au plus près de la destination », à condition que l'arrêt soit « bien éclairé, avec une bonne visibilité et un cheminement piéton à proximité », explique Le Figaro. La déclaration semblant émaner de l'ancien responsable des transports sur Venise, le conducteur se préoccupera de la présence de bitume à proximité de son véhicule. Un service de Valérie Pécresse à la demande complétera le dispositif. De la joie, de la bonne humeur accompagneront les aventuriers durant le trajet périlleux jusqu'à leurs pénates.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

29 commentaires

  1. Encore un cautère sur une jambe de bois. Jusqu’où iront toutes ces têtes chercheuses du gouvernement dans le foutage de gueule ?

  2. De pire en pire dans leurs têtes de malades ….alors qu’il suffirait de contrôler toutes les entrées au lieu de dépenser bêtement pour des résultats négatifs ..

  3. Encore une mesurette sans grande apport pour la sécurité. Il faut bien remarquer que la mise en place d’un arrêt de bus ne se fait pas au hasard, il faut après enquêtes de sécurités c’est à dire que le lieu doit être sécurisé de part sa topographie environnante divers et de plus la nuit, une acceptation de la préfecture. Si la personne qui descend n’a que quelques pas à faire sous un éclairage suffisant, çà vas mais plus loin çà apporte aucune sécurité.

  4. Je suis de la génération des ados pendant la guerre de 40 et je vous certifie que nous nous avions très peu de délinquance et que les femmes avaient la paix. Le couvre- feu et la crainte des sanctions suffisaient à assurer la tranquillité dans,les rues , on ne parlait pas de drogues ni de viols., les malfrats étaient rarement remis en liberté et dans la journée je prenais le métro sans problèmes.
    Ceci pour dire que ce ´n’est pas aux victimes de se protéger mais plutôt punir la délinquance et trouver des mesures dissuasives. La peur doit changer de camp.

    •  » La peur doit changer de camp. » Aucune chance car elle est devenue le principal moyen de gouvernement, ou plutôt de coercition, des clowns tristes et agressifs qui prétendent nous gouverner. Ils ne risquent pas de se priver d’une arme aussi efficace et facile à mettre en œuvre!

  5. Encore une qui ne doit pas être confronté directement au problème décrit. Mais une mesure encore plus efficace, couvre feu à 22 h, comme ça pas une personne dans les rues, les bus aux dépôts et aucune agression en conséquence, bref on revient aux « mystères de Paris », l’ancien coupe gorge.

  6. C’est tout ce que des personnes qui aspiraient à la plus haute fonction de l’état, trouvent comme solution à la barbarie qui s’installe en France, c’est lamentable, c’est dramatique, c’est scandaleux! Seuls des patriotes, qualifiés d’extrême droite, par les extrêmes lâches, osent parler de sanction sévères à l’encontre de ces racailles, qui pourrissent le quotidien des français. Faire comme ça, préfigure notre soumission à la « gôôcho-islamo-racaille ».

  7. Et qui va encore payer ? les autres ceux qui sont obligés de bosser pour que cette minable politique puisse continuer à détruire la France

  8. Ça y est les taxis vont encore faire grève pour concurrence déloyale.
    Il vont organiser un cortège escargot, qui bloquera toute la circulation…
    Du coup, pic de pollution !
    Pollution ?
    V’là les verts,qui d’habitude s’assoient sur le bitume et s’y collent les main, quo vont monter au créneau et hurler : « pollution pollution… ! »
    Vous voyez le bord– quoi, non ?
    Bienvenue chez les fous qui préparent les JO 2024.

  9. On en est arrivé là et pourtant il y a une meilleure solution à tous ces problèmes : fermer nos frontières , expulser tous les illégaux et les OQTF , renvoyer les prisonniers chez eux ainsi que ceux qui ne respectent les lois . En un an ce pays redeviendra un pays ou l’on pourra prendre les transports en commun sans crainte .

    • Pour la fermeture des frontières, l’algérie vient de montrer à nouveau la méthode, en donnant l’ordre à l’armée d’envoyer par le fond les « jetskieurs » franco-marocains qui franchissent leur frontière !

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