[SATIRE À VUE] La baudruche Hollande menace d’exploser sur le plateau de LCP

capture X LCP
capture X LCP

C'est un François Hollande gonflé à l'hélium qui était l'invité de la chaîne LCP. Par la ficelle qui dépasse de son costume, les journalistes tenteront de le ramener sur le plateau. Sans succès. Celui qui fut normal ne l'est plus. Il plane désormais à des altitudes que seules les baudruches peuvent atteindre. Au terme d'un voyage plein de rebondissements dans le ciel de Tulle, l'ex-phénoménal va livrer la version du séjour flamboyant qu'il fit jadis sur la planète Elysée. En toute simplicité. De lunaire à terrien, on ne fait pas de chichis.

Le temps aidant, François Hollande se vit désormais en sauveur du monde et des environs. Par crainte de le faire chuter trop lourdement du piédestal qu'il s'est aménagé durant son temps libre, les journalistes présents regarderont, effarés, la bulle enfler jusqu'à la limite de l'explosion. Dans ces moments de péril immanent, il n'est pas conseillé de trop intervenir.

Qu'on ne lui parle pas du déficit de la France. Son expérience, sa sagesse, voire sa bonté, lui permirent en son temps de sauver la Grèce. Il lui faut rafraîchir la mémoire de ses interlocuteurs : « Ayant sauvé moi-même la Grèce malgré monsieur Varoufakis...».  Croyant à une plaisanterie, la jeune femme qui l'interview éclate de rire. Quel joyeux luron ! L'homme s'est mué en Tartarin de Tarascon de la politique. Un vrai régal ! Et combien de lions a-t-il terrassé durant son quinquennat ?

Trêve de galéjade, le spécialiste tient à dévoiler la stratégie qui lui permit de sortir ce pays du marasme. Il reprend donc : « Moi qui ai sauvé la Grèce, je sais qu'il ne faut pas laisser les comptes publics dériver et l'endettement devenir insupportable ». Dans les foyers, les téléspectateurs notent ce précieux conseils. Jamais, il ne leur serait venu à l'idée qu'il était préférable de ne pas se retrouver en situation de surendettement.

Le technicien de la finance tient à rassurer son auditoire : « Nous n'en sommes pas à la situation de la Grèce mais enfin quand même ». Dans les couloirs, on l'appelle Emmanuel Macronos. Puis il poursuit : « Aujourd'hui, la signature de la France est l'équivalent de la signature de la Grèce. Ce qui n'est tout de même pas tout à fait fameux ». François Hollande a au moins le mérite d'émettre cette comparaison inquiétante mais juste. Qu'attend-on pour faire appel à ses talents ?

À l'époque, autant le dire sans détours, il faillit sauver la France : « Donc oui, il faut aller vers une réduction des déficits, ce que j'ai fait durant mon mandat...». À peu de choses près, c'est un Eldorado que trouva son successeur. Un presque paradis économique...

Au-dessus du plateau, le ballon rose prend des proportions inquiétantes. Il arriva baudruche, le voilà Montgolfier. À l'heure du décollage vers d'autres contrées à sauver, les journalistes de LCP s'épongeaient le front. La catastrophe fut évitée de justesse.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

3 commentaires

  1. Malgré cette sortie médiatique du niveau du caniveau, je suis sûr que s’il se présentait en 2027 pour la gauche et le centre, connaissant le comportement des mes compatriotes dans l’isoloir, il aurait de sérieuses chances chances d’être élu…

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