[Satire à vue] La statue de Gambetta perturbe la mairie de Bordeaux

Capture d'écran / Google Street View
Capture d'écran / Google Street View

Du haut de ses six mètres, Léon Gambetta toise le parking du réseau du gaz bordelais sur lequel il a été abandonné dans les années 1970. À côté de cette statue, le sculpteur a représenté la Sagesse soutenant la Liberté d'un côté et la Défense nationale de l'autre. Face à l'édifice, la mairie s'interroge. Qu'en faire ? Où installer cette allégorie monumentale ? Seul le personnage central pourrait prendre place quelque part dans la ville, mais à quel endroit ?

Aussi désemparé qu'une Sandrine Rousseau invitée à un barbecue, l'adjoint au maire, Dimitri Boultleux, se perd en conjectures. La statue de Gambetta est là, monumentale, bras croisés, menton défiant les éléments. « Est-ce qu'on vit encore au temps des statues, d'homme en plus ? », s'interroge-t-il. Lui adjoindre une jupe à carreaux ? Une ombrelle, un sac à main ? En réunion du conseil, les suggestions abondent. Les gambettes de Gambetta qui firent trembler le Moulin rouge ?, risque une secrétaire. Oooooh ! Consternation générale dans la salle du conseil. Chacun rejoint sa yourte pour une nuit réparatrice.

Au comble de la confusion, l'adjoint rappelle qu'en termes d'aménagement, la priorité de la ville de Bordeaux est « l'adaptation des espace publics au changement climatique ». La posture du personnage historique le montre insensible aux canicules et aux froids polaires. Impossible d'exposer pareille indifférence climatique aux Bordelais. Mais qui eut cette idée saugrenue de rappeler cette satanée statue au bon souvenir d'élus écolos pétris de féminisme et de réchauffement ? Décidément très perturbé par la problématique, le chargé des « expressions culturelles » tente alors le joker de la taille du monument : « Si on se projetait sur le repositionnement de cette statue dans l’espace public, il faudrait un espace à cette échelle. » Une nouvelle réunion s'impose. À l'ordre du jour : découpage de la statue. Les jambes devant la gare, le reste disséminé ici et là… La tête avec rouge à lèvres et perruque serait un hommage à la lutte de Gambetta pour l'intégration des personnes trans. Une piste se dessine. Il suffirait d'aménager la fiche Wikipédia

Le Figaro rapporte les errements métaphysiques du condamné par la mairie à s'exprimer sur le sujet. Parmi un vaste choix de phrases creuses, l'élu propose de « s'interroger sur le sens profond de réinstaller une statue en 2023 ». Sinon, nous avons également ce très décoratif « réinstaller une statue dans l’espace public ne résout pas les problèmes rencontrés aujourd’hui autour du patrimoine républicain ». Autant d'éléments de langage qui raviront le Bordelais en quête de non-sens. En attendant que décision soit prise, Gambetta élabore son plan. Il a déjà fui Paris en Montgolfière. Pourquoi pas Bordeaux ?

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Si les khmers verts existent, c’est uniquement parce que des gens votent pour eux et ces derniers n’ont pas plus de neurones dans la tête que ces soi-disant écolos.

  2. Hurmic est un taliban du climat ce sinistre individu nauséabond devrait en premier lieu apprendre l’ histoire du climat ça lui eviterait d affirmer des tas de conneries et de mensonges comme tous ces crétins soit disant écolos

  3. À quand la statue de Macron? Oh. pardon, on ne saurait pas non plus où la mettre. Chers lecteurs de BV, le concours est ouvert et le gagnant sera celui (ou celle) qui aura la meilleure idée.

    • Les bordelais marchant sur la tête, pourquoi ne pas retourner tout simplement la statue de Gambetta? Les cinglés y verraient un merveilleux symbole!

  4. J’ose penser que les Bordelais ont eu un moment de faiblesse en élisant tous ces « guignols » malfaisants et qu’ils vont se ressaisir la prochaine fois !! Sinon c’est à désespérer !!

    • Les bobos bordelais sont comme leurs homologues parisiens qui ont réélu la « folle de Chaillot ». Pour sauver la ville, il faudrait motiver les autres citoyens!

    • On verra aux prochaines municipales . Mais je reste persuadé qu’une majorité de Bordelais souhaiteront continuer avec cet ayatollah de l’arbre de Noël artificiel . Quand on est ….. , on est ….. !

  5. Si on laisse faire les talibans écolos, la table rase est garantie. Ils ne supportent que leur égo, prétentieux à souhait, maîtres en matière de déconstruction. Ils se croient le nombril de la France. Des électeurs ont eu le malheur de leur donner du pouvoir ! Ils en profitent, comme des gamins. Ils en ont plein la bouche avec leur réchauffement. La terre a tourné avant leur réveil, l’Homme s’est adapté depuis des millénaires, sans de prétentieux qui prétendaient leur montrer la voie à suivre. Qui plus est, en matière d’écologie, pour crédibiliser ces talibans aucune formation, aucune instruction, aucun embryon de connaissances scientifiques hormis la révélation du barbecue . Que du nez en l’air !

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