[SATIRE A VUE] L’Azerbaïdjan n’a pas apprécié le graffiti du Français

Un grapheur français qui avait tagué une voiture du métro de la capitale d'Azerbaïdjan est condamné à trois ans de prison. Peine confirmée en appel. Ses deux compères de nationalités différentes sont relâchés après règlement d'une amende. Les mauvaises relations entre la France et l'Azerbaïdjan seraient à l'origine de cette sanction disproportionnée.
Le tagueur se croyait en France. De ses bombes de peinture, Théo Clerc asperge une voiture du métro de Bakou, la capitale de l'Azerbaïdjan. C'est beau comme là bas ! L'esthétique ferroviaire de Paris et sa banlieue est enviée par les pays du Caucase. Du moins, le pense-t-il. En compagnie d'un Néo-Zélandais et d'un Australien, « l'artiste » a effectué une tournée dont l'apothéose se déroule dans les couloirs souterrains de Bakou. Une Anne Hidalgo locale ne manquera pas de venir s'extasier devant les parois entièrement recouvertes d'un graffiti incompréhensible de l'homme de l'Est, mais qui veut dire beaucoup pour la femme de l'Ouest.
Devant le chef-d'œuvre, les autorités locales accourent et condamnent chaque membre du trio à verser 3.500 euros en vue de la remise en état du matériel. Effaçage et repeinturage sont les deux mamelles du ministère de la Culture d'Azerbaïdjan. Outre ce menu défraiement, le Français écope de trois ans de prison ferme. L'arrière-pensée diplomatique est évidente. Les lois locales ne prévoient pas d'incarcération pour ce délit. Théo Clerc fait les frais des tensions entre Paris et Bakou dont la complexité n'est pas sans rappeler les tuyauteries du Centre Beaubourg. Art moderne, quand tu nous tiens...
Les chefs d'inculpation sont venus rappeler la nature de ce qui fait l'admiration du bobo moyen : « Hooliganisme, dégradation de biens publics, vandalisme ». Le retour au réel est rude et disproportionné, mais la démarche est remise à sa juste place.
L'un des rescapés de l'aventure révèle que les métros de l'ex-bloc communiste constituaient une cible de choix. Non content de saloper les murs et les moyens de transport de son propre pays, l'autoproclamé artiste se targue d'en exporter les méfaits. Dopé par l'admiration que lui porte l'intelligentsia mondialiste, il ira par les chemins répandre la bonne peinture. Partout, il laissera un aperçu de ce qui fait la laideur des métropoles acquises à la bien-pensance. À leur tour, les Caucasiens se prosterneront devant ses gribouillages cauchemardesques. Plus qu'artiste, il est missionnaire de l'Apocalypse.
La famille de l'évangéliste du graffiti se débat pour le sauver des geôles d'Azerbaïdjan. À sa sortie, que nous lui souhaitons proche, Boualem Sansal attendra qu'il vienne taguer les murs de sa prison algérienne. Longtemps, sans doute.

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40 commentaires
Il apprends, mais un peu tard, qu’il n’y a qu’en France que l’on peut tout casser sans crainte.
Il y a des pays qui savent encore se faire respecter et c’est tout à leur honneur. Nos guignols français ne sont pas de la même trempe, hélas.
Il faudra en France aussi, songer à punir sévèrement tous ces pollueurs.
Quant à ce français, il faut être assez stupide et irrespectueux des autres pour se permettre des dégradations dans un pays qui n’est pas le sien. Ca servira de leçons aux potentiels admirateurs.
Nous devrions faire de même et condamner tout aussi sévèrement mais les juges français ne sont pas à la hauteur de leur charge.
Il n’y a rien de disproportionné. On devrait sanctionner de la même façon en France pour toutes ces dégradations qui n’ont rien d’artistique
Il aura au moins appris quelque chose d’utile : on ne se conduit pas à l’étranger comme on se comporte en France.
Encore un occidental qui ne sait pas appréhendé la réalité des autres pays, qui arrive avec son arrogance. Nettoyer repeindre et payer devrait être la norme y compris en France. Les 3ans de prison c’est un peu fort mais qui sait se renseigner sur la géopolitique évite certains pays
3 ans c’est effectivement disproportionné, mais un peu de prison, surtout dans celles d’Azerbaïdjan, qui ne sont pas nos prisons 5 étoiles, ça ne fait pas de mal pour ces délinquants légalisés en Europe.
Par contre, nous pourrions en prendre un minimum exemple, ne serait-ce en ce qui concerne l’amende pour remise en état du matériel qui pourrait s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Sans parler de prison ce serait déjà suffisamment dissuasif, et cela éviterait de payer des impôts pour réparer les dégâts des autres
… « l’artiste »…
Vraiment ?
C’est bien là qu’est le problème !
« On » a fait de cette horreur, le tague et le graffiti, un « art » !
Tensions entre la France et l’Azerbaïdjan ou pas, personnellement je soutiens la sentence infligée par les autorités azerbaïdjanaises.
D’ailleurs, la France ferait bien de s’inspirer des sentences azerbaïdjanaises, et de les appliquer, et ainsi montrer au monde la voie du « tout contre les tagues et les graffitis ».
Ce n’est pas un « art » !
Il faut absolument insister sur les coûts astronomiques des réparations occasionnées par cet « art »…
Car ces réparations sont à la charge des communautés où qu’elles se trouvent, en France, en Azerbaïdjan, ou partout ailleurs !
C’est bien la première fois que je dit bravo à l’Azerbaïdjan, nous devrions en prendre de la graine
je dis
il parait que « la sanction ne sert a rien et que « la prison ne st pas la solution » ah bon : je ne suis pas sur toutefois que ce » tagueur » recommencera…..la bas du moins…..
Bonjour,
Aucune compassion, tout acte illégal doit être sanctionnné, immédiatement et exemplairement. Dura lex sed lex .
C’est ainsi que doit être administré une société, le laxisme mène inexorablement à l’anarchie, donc à la ruine. Nous en découvrons chaque jour les effets dans les « faits divers »
je n’appelle pas ça une « sanction disproportionnée »
si on en faisait autant chez nous peut être que ça en calmerais quelques uns
je ne trouve rien de plus moche que ces tags.
j’ai la chance d’être dans un coin de France relativement épargné, mais quand je vais dans des grandes villes, je suis écœuré de voir ça sur les ponts, trains, murs…
Surtout mais surtout, qu’ils gardent ce parasite qui se prend pour un artiste dans leurs geôles le plus longtemps possible.
Aucune compassion pour cet individu .
quand on va dans un pays quel qu’il soit on le respecte , il mérite ce qui lui arrive , d’ailleurs partout le taggage des murs publics et autres devraient être interdit car c’est souvent des horreurs !