[Satire à vue] Le chandail bedaine, symbole de la féminisation et du « moi je »

capture d'écran
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La panoplie du bobo sur trottinette s'enrichit d'un nouvel accoutrement. Le spécimen masculin trouvera en complément de son chignon et de ses boucles d'oreille ce petit haut top tendance baptisé « chandail bedaine ». L'organe d'info numérique québécois La Presse se pâme devant ce tee-shirt laissant apparaître le ventre du gauchiste repu de bons sentiments. Le porteur de cet attribut ne pouvait continuer à cacher ce concentré de satisfaction de lui-même. Ne pas exposer son nombril à la vue des passants lui devenait insoutenable. Il lui fallait dévoiler le chef-d’œuvre et entendre les acclamations extasiées de ses congénères. Le « chandail bedaine » arrive à point nommé pour allier ce besoin de féminisation à cette envie tenace d'afficher son individualité. Avec ce maillot, le « moi je » explose à la vue des riverains. Le monde entier sait désormais qu'il n'y a rien de plus beau qu'un homme montrant le centre de l'univers : son splendide nombril !

Le créateur de cette trouvaille a longuement inventorié la penderie de sa compagne. Au féminin, l'affaire se nomme « crop top ». La montée d'un cran dans le ridicule masculin tenait en ce morceau de tissu qui fait tourner la tête des épouvantables machos. Face au miroir, le sujet allait tomber en amour de sa propre personne. La journaliste québécoise précise que l'un des pionniers du genre a emprunté le vêtement à sa voisine. Après un bref crêpage de chignon, le bobo eut le dernier mot. Le « crop top » obtenu de haute lutte pavoisait enfin la poitrine, hélas trop plate, du héros des centres-villes. L'infortunée voisine plaça ses soutiens-gorge en lieu sûr. Le tutu de la cadette fut enfermé à double tour dans l'armoire de la chambre. Le fétichiste risquait de revenir.

Depuis cet incident, les femmes québécoises ne sortent plus sans avoir attaché solidement leurs mini-jupes, robes à fleurs et autres ornements charmants… Le gauchiste en quête de féminisation peut frapper à tout instant. Arracher une dentelle, se saisir d'une paire de collants ou dérober les talons aiguilles d'une mère de famille. La psychose règne dans les squares. Au-dessus des têtes blondes et brunes tournoie le vautour mondialiste de l'identité féminine.

Sous l'appellation « bedaine », signifiant « gros ventre », le porteur du vêtement veut anticiper son devenir. Le futur bedonnant s'en viendra exhiber son aérophagie idéologique matérialisée par ce ventre débordant de valeurs virtuelles. Le « beauf » du XXIe siècle est en gestation. Au buveur de bière des bars-tabac aura succédé l'ex-féminisé désormais rondouillard et vestige ambulant d'une époque périmée. Et le café du coin d'afficher fièrement, sur la porte : « Le toquard nouveau est arrivé. »

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

38 commentaires

  1. C’est moche …un mec habillé de cette façon n’est guère attirant ..et heureusement que le ridicule ne tue pas ..

  2. Ou… »brioche » aréophagique…(comme le cerveau d’aucuns…?) : ira-t-elle jusqu’à recouvrir la baguette, pourtant patrimoine (bon…l’on ajoute « immatériel »…) culturel de l’humanité ?

  3. Merci pour cette excellentissime satire. Faute de mieux, votre humour nous aide à supporter ces idioties .

  4. comme l’a écrit soral naguere « vers la féminisation de la société  » et bien nous y sommes ; pathétique !

  5. L’influence de la mode, artificielle, souvent stupide et ridicule, est impressionnant. On fait faire n’importe quoi aux gens, du moment que c’est « tendance » : jeans déchirés (mais pas les chemises, pourquoi ?), cheveux décoiffés ou coupés, colorés, de façon grotesque, bâtiments noirs (tristes, sales, surchauffés par le soleil), mutilations sexuelles des enfants, dégradation du corps par de multiples tatouages, etc. – – – – – – Ainsi, on voit combien une partie importante de la population est prête à suivre n’importe quel leader sur n’importe quel terrain, même s’ils étaient des Mussolini en puissance. – – – – – – – Ca fait peur…

  6. Le temps de l’élégance, de la classe est terminée depuis longtemps ! Ce n’est que laideur, vulgarité à l’honneur !

    • bon, je vais continuer à regarder, Murdoch et autre H Poirot, pour voir ce qu’était l’élégance….

  7. Un chandail-bedaine, une guenille à fleurs qui pendouille, le « must » de l’été ? Ça devient dégoûtant, ce besoin de s’exhiber.

  8. Chandail, ou d’oignon d’ailleurs, mais parfaitement débraillé !
    J’sais pas vous, mais Je sens que ça va faire son entrée à la Nupes ça.

  9. Super article , merci de nous faire rire de temps en temps .heureusement que le ridicule ne tue pas …

Commentaires fermés.

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