[Satire à vue] Les mauvaises notes sont une répression. Une députée LFI innove

Clémence Guetté

La député LFI invitée dans « Télématin » arrive tout droit des manifestations en hommage à Nahel. Sa main droite est encore engourdie de s'être serrée en un poing fier et revendicateur. Ce n'est pas le moment de l'interroger sur le très bas niveau des élèves en orthographe. Tant pis, le journaliste risque la question : « Est-ce qu'il faut davantage pénaliser les fautes d'orthographe au bac, comme le souhaite le ministre de l'Éducation ? » Clémence Guetté n'en revient pas : « La répression jusque dans le bac ! C'est quand même fou, ça. » Allez... direction place de la République. Un coup de fil à Mélenchon et à la clique Traoré, impression de tee-shirts « Justisse pour les cancres ». Dans une heure, montre en main, la place de la République est noire de monde.

Avant de déclencher un vaste plan de mobilisation, la députée justifie son souhait d'en finir avec la violence des correcteurs du bac. Plutôt que sévir par des notes lancées comme des projectiles sur des élèves sans défense, il faut... Clémence Guetté déroule alors, non sans pertinence, la longue liste des défaillances de l'État sur le terrain de l'enseignement. « Ils se disent pas, peut-être qu'il faudrait remettre davantage de cours [...] peut-être qu'il y a pas assez de profs... C'est relever le niveau de formation, qu'il faut, pas mettre des mauvaises notes à tout le monde. »

En attendant ce sauveur qui remettra l'école à l'endroit, que faut-il faire, s'interroge le journaliste : « On continue de donner des bonnes notes à de mauvaises copies ? »  Zéro ! Sa déduction mériterait un blâme. Une exclusion de « Télématin » pour quelques jours. « Non ! » s'exclame l'élue insoumise. « Mais on se pose la question des moyens et de la formation des gens. »  Pas de mauvaises notes, pas de bonnes non plus. À défaut d'évaluation de son niveau, l'élève peut instaurer des règles d'orthographe toutes personnelles. Adapter les mots à son ignorance et enfin se décerner le bac avec mention. « Je m'ai trouvé excellent. »

Les élèves de certains quartiers manquaient de prétextes pour incendier les écoles. Les mauvaise notes vues sous l'angle de la répression leur en fournissent un nouveau. Il faut toujours compter sur un député LFI pour remotiver les esprits assagis. Parents d'ados, pour vos grillades sur barbecue, exigez l'allume-feu Mélenchon. Reprise automatique des flammes début septembre.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Le BAC de 2023 et d’avant cette année déjà n’a même pas la valeur du certificat d’études de 1950 , quelle décrépitude !

  2. Dîtes à un salarié fait comme tu veux sur une chaine de fabrication. Cette idiote serait la première à critiquer le mauvais travail de ce salarié. Mais si tout enfant, puis adolescent, on ne lui a jamais indiqué des règles, comment voulez qu’il comprenne. L’école c’est l’apprentissage des connaissances. J’ai eu l’occasion de connaître un jeune qui passait son CAP de plombier zingueur il avait 17 ans, il ne savait ce qu’était un périmètre, le calcul d’une surface d’un triangle, non plus, le volume d’un cylindre non plus. il a eu son CAP. Qu’apprend-t-on à l’école. Ces gens là qui font de la politique, ils feraient mieux d’être humble, et se taire.

    • Vous n’avez jamais passé de CAP. Le problème dans les sujets du CAP est la question. A un certain niveau (je passais le bac à cette époque) le problème est que le niveau des questions est tel que vous y cherchez un piège qui n’existe pas. Je vous cite un examen au siècle dernier … Depuis le niveau à baissé. Il est probable que maintenant les questions contiennent les réponses … Et certaines copies ne doivent pas atteindre la moyenne. Comment voulez-vous qu’on embauche des gens pareils ? … Sans subvention ! Si vous faisiez des cours « comment dealer ? », « je fabrique mon mortier d’artifice », ou « Confectionner une bouteille incendiaire », Là, ils seraient tous présent et assidus.

  3. Pour commencer, cette personne pourrait elle s’exprimer en français correctement ? Cela lui mangerait la figure de dire  » ils NE se disent pas….peut être qu’il N’Y a pas…
    Mais c’est sans doute trop demander à des personnes qui veulent faire « peuple » et s’exprimer comme les membres des bandes des banlieues.

  4. L’éducation est un moyen de répression. Ceux qui savent discriminent ceux qui ne savent pas. Supprimons toute l’éducation. On en reviendra à la suprématie de la force physique. Bravo.

  5. L’humour de Jany Leroy me réconforte . En fin de compte de quoi se plaint Clémence Guètté puisse que le bac est donné à 90%

  6. Cette personne voit de la repression partout y compris dans les notations et moi , j’ai parfois l’envie irrépressive de distribuer quelques baffes ! Mais je ne suis pas bienveillant et les » djeuns » ont le droit de se défouler en incendiant leurs propres écoles tout de même, lieux suprèmes de leur répression ! Non , mais!

    • raison valable pour ne pas les reconstruire ou les rénover puisqu’elles ne servent à rien sinon à la répression des « élèves »

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