[SATIRE À VUE] LFI et narcotrafic : on ne change pas une équipe qui gagne

Une petite ligne du parti et ça repart !
Capture écran France Télévisions
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Pris en flagrant délit d'achat d'une drogue de synthèse à un enfant de 14 ans, le député Andy Kerbrat manifeste son opposition au projet de loi renforçant la lutte contre le narcotrafic.

 

En retrait de sa fonction, le député LFI Andy Kerbrat peut compter sur sa collègue pour voter à sa place. En octobre dernier, il était surpris en train d'acheter de la drogue de synthèse à un mineur de 14 ans. Depuis, il se soigne. Un paradoxe le matin, un autre le soir. L'ordonnance du docteur Mélenchon lui a été remise par un huissier de l'Assemblée. Le patient s'y tient.

Lorsqu'une proposition de loi contre le narcotrafic arrive sur le tapis, l'ex-consommateur n'est pas d'accord. Ségolène Amiot est l'infirmière qui garantit la prise du traitement. D'un geste sûr, la députée appuie sur le bouton salvateur. Son protégé ne veut pas d'une répression renforcée, pas d'avantage d'une fermeture des commerces servant à blanchir l'argent de la drogue ; la garde à vue des « mules » prolongée jusqu'à 120 heures, il refuse. Rien ne lui semble bon.

L'important, c'est la ligne

Le texte est jugé « inefficace et dangereux » par son parti. Il s'y conforme. La prescription d'un spécialiste est implacable. D'ailleurs, depuis ce vote, le malade va mieux. La perspective que certains commerces restent ouverts l'a ragaillardi. Une petite ligne du parti et ça repart ! La prise d'un second paradoxe pourrait le sortir d'affaire. Que le projet soit retoqué lui ferait reprendre espoir en des lendemains qui chantent. L'annulation de toute mesure contre les narcotrafiquants signerait sa rémission totale, mais ne rêvons pas. Plus rien ne sera comme avant. Il restera quelques signes d'une accoutumance aux barbecues. On ne se guérit pas du jour au lendemain d'un régime patriarcal.

Andy Kerbrat sort de sa retraite provisoire pour expliquer son vote par procuration : « Le meilleur moyen pour lutter contre le narcotrafic, c'est d'aider les personnes qui souffrent de l'addiction. » Le groupe Insoumis se lève comme un seul homme pour manifester son opposition à tout durcissement de la répression. Dans les prisons, il n'y a pas de Ségolène Amiot pour assurer le vote par procuration des pensionnaires. Il peut manquer quelques électeurs LFI à l'appel. Non et non. On ne change pas une équipe qui gagne !

Atteinte du syndrome « Ségolène », la messagère ne voit « aucun lien entre la situation personnelle d'Andy Kerbrat et le texte soumis au vote, qui cible le narcotrafic international ». Une députée hallucinée sans aucun recours à des produits prohibés... La ligne LFI donne de bons résultats.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

20 commentaires

  1. L’important : la Justice française veut enfermer un président pour des soupçons (à ce jour) de financement, mais laisse un parlementaire drogué et un autre ancien dealer (révélé par ce dernier) siéger à l’Assemblée.
    Ce sont des faits.
    Ma foi !

  2. Il faut votre humour pour avoir envie de vous lire (sourire).
    Saturée d’un sujet qui ne sera jamais résolu. De tous ces faux semblants pour ce qui nous dépasse.
    Kerbrat pris les mains dans le sac, mais combien d’autres dans l’Assemblée ? Et ailleurs, dans toutes les couches de la Société ? Un combat perdu d’avance.

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