[Satire à vue] Louis Braillard s’explique sur BFM
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Le son de Louis Boyard beuglant, le soir, au fond de l'Assemblée est annonciateur de la période de reproduction. Dès les premiers beaux jours, le jeune député insoumis se vautre sur son banc et pousse de longs cris stridents. Lors de l'intervention d'Élisabeth Borne à la tribune, celui-ci se fit remarquer par ses hululements incompréhensibles. Loin d'être séduite par ce brame de printemps, Yaël Braun-Pivert lui infligea un rappel à l'ordre. L'impétueux insoumis risque de voir son indemnité parlementaire amputée d'un quart de son montant. Après un rapide calcul... 5.841 euros moins 25 %... il lui restera assez pour emmener Sandrine Rousseau en week-end à Étretat.
Assemblée nationale : la 1ère ministre interrompue par les hurlements de Louis Boyard (màj : Apolline de Malherbe : "Honnêtement, vous étiez dans votre état normal ? Vous n'aviez pas bu, vous n'aviez pas fumé ?") pic.twitter.com/GORmfoQIHb
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Au lendemain de cette intervention bruyante, Apolline de Malherbe reçoit le brave Boyard. La journaliste de BFM qui n'est pas au fait des lois de la forêt s'imagine que son interlocuteur n'était pas dans son état normal. « Vous n'aviez pas bu, vous n'aviez pas fumé ? » Le bonhomme est interloqué. Par quelques borborygmes bien sentis, il fait part de son indignation : « Vous, vous, j'étais, mais certaine... mais certes... mais vous... » L'alcool : non ! Mais l'eau ferru... l'eau ferrugineuse... oui ! Rassemblant quelques mots intelligibles, le bon Louis finit par exprimer sa pensée : « C'est une drôle de question que vous me posez. » Apolline de Malherbe explique les raisons de son interrogation quant à la tenue de son invité sous l'Hémicycle. « Vous étiez avachi dans le fauteuil... vous pouviez exprimer votre colère autrement. »
La journaliste n'a pas perçu l'ascension sociale de Louis Boyard qui le fait se sentir comme chez lui à l'Assemblée nationale. Après avoir été lycéen contestataire, étudiant en fac de manif et avoir suivi des cours par correspondance en communication qui lui firent surtout collectionner les timbres, le voilà confortablement installé sous les ors de la République. D'autres eurent crié à Élisabeth Borne d'apporter des bières. Le jeune insoumis n'en fit rien. L'homme se prétend haut-parleur de la colère du pays et ne « se taira pas tant qu'on n'aura pas le droit de voter la réforme des retraites ». À Apolline de Malherbe qui évoque la menace d'une réduction de son indemnité parlementaire de 25 %, Louis Braillard rétorque qu'il peut ainsi se faire sanctionner encore trois fois. Il sera bénévole, couvert de dettes pour avoir installé un hamac dans une travée de l'Hémicycle, condamné à mendier sa pitance auprès d'un renégat du RN, mais il continuera son œuvre destructrice de respect des élus. Et tant pis pour le week-end à Étretat.
Avachi, bientôt effondré derrière les panneaux tapissés de velours rouge, seul le son de sa voix nous parviendra. Faible, à peine audible : « Retraite... réforme... » Et puis, plus rien. Le silence qui suivra sera encore du Louis Boyard. Le Mozart de l'Hémicycle sera regretté mais déjà remplacé par un insoumis plus audacieux. En short, boules de pétanque à la main, le nouveau protégé de Jean-Luc Mélenchon interpellera Élisabeth Borne. Au Bar des Sports le plus proche, les députés auront trouvé refuge. Enfin un peu de dignité...
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30 commentaires
C’est député « ça » ? Un braillard imbécile qui n’a aucun savoir-vivre ni aucune politesse envers ses semblables qui ne sont pas d’accord avec lui . En fait , c’est une sorte de terroriste de l’expression , un pittbull à chasser à coups de pied au …. !
On devine par quels minus habens il a été élu .
Quels sont les moutons qui ont voté pour élire un énergumène de cet acabit ? Ils peuvent être fiers d’eux !
Excellente allusion, le Boyard beuglant le soir au fond de l’Assemblée….. c’est en effet la période de reproduction. En tous cas, c’est l’individu le plus mal élevé que l’on n’est jamais vu en politique. S’il croit que son insolence et sa mauvaise éducation lui ouvriront la voie de la réussite, il se trompe de registre.
Il ne peut qu’être satisfait, le braillard: on parle de lui, même sur BV ! Ce qui me révulse, c’est de voir ce gamin mal élevé se vautrer sur un banc de l’Assemblée Nationale !
Rarement question d’Apolline a été plus pertinente, même s’il y avait un brin de provocation de la part de la journaliste. La cannette ou le pétard, ou les deux, eussent été une excuse toute trouvée au comportement clownesque de Louis « Braillard » (belle trouvaille, Braillard!).
Le hurlement, la provocation leur tiennent lieu d’argument. Il y a quelques jours, M. Sifaoui (je ne puis éviter la mauvaise blague : quarantoui…), usait des mêmes ressorts face à une commission d’enquête…
Louis BOYARD représente bien une bonne partie des Français il ne faut pas le nier. Beaucoup de Français sont comme lui, mal éduqués. Les soixante-huitards n’ont pas éduqués leurs enfants, ces derniers n’ont pas su éduquer leurs enfants et ces derniers ont pour enfants des sauvages éructant n’importe où n’importe quand. Nous serons un jour gouvernés par ce genre d’élites qui tuera tout ceux qui ne céderont pas à leurs caprices et des caprices ils en auront un tous les quarts d’heure
On peut supposer que si les jardins du château de Versailles avaient été envahis par le chiendent, les orties et les ronces, sous Louis XIV, Lenôtre eût été embastillé de suite, à moins ce roi-là ne fût qu’un gueux ! Eh bien, aujourd’hui, la France n’est plus qu’une friche, un terrain vague sur un vague terrain, et notre roi, un gueux !