[Satire à vue] Mediapart dénonce les Français hostiles aux émeutiers

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Au sortir des émeutes qui ont enflammé le pays, la rédaction de Mediapart sombre dans la dépression. La vague de stigmatisations déclenchée par ce chaos est sans précédent. Les dégâts se montent à des millions de Français désormais moins enthousiastes sur la question de l'immigration. Au milieu de ce champ de ruines, le site lance un appel à témoins. Les survivants - s'il y en a - sont invités à raconter l'ampleur des séquelles qu'ils ont pu constater dans leur entourage professionnel. Un journaliste maison, expert auprès des assurances, dressera un état des lieux dans un article sans concession, sous le titre : « Racisme : Après la mort de Nahel, mes collègues étaient en roue libre. »

Quelques minutes plus tard, « l'Amicale des froissés d'Île-de-France » répond présent. Ses membres ont tout noté sur un cahier. Jugez plutôt, Monseigneur Plenel, fondateur et patron de Mediapart, ce que l'un de nos membres a entendu : « Étrangement, c’est toujours les mêmes que l’on voit foutre le bordel et faire chier le monde. Ce sont des sauvages. » Et tout cela, débité d'un seul tenant par un professeur dans un collège de l'Oise (presque en Île-de France) ! Malgré les médecins appelés sur place, l'homme n'a pu être sauvé d'un racisme galopant. Plus grave encore. La « Congrégation Bisounours du Poitou » signale un employé de compagnie aérienne voyant dans ces troubles un tapis rouge déroulé sous les pieds de Marine Le Pen. Ces propos ont-ils été proférés en plein vol ou au sol ? Faut-il détourner l'avion en pareil cas ? Le service investigation de Mediapart fera toute la lumière sur cet incident.

La litanie de délations s'enrichit d'une barmaid occasionnelle qui a vu de ses yeux un client claironner : « S’ils veulent casser, moi, je les enverrai casser des cailloux au bagne. Ils ne valent rien. Ils n’ont rien à faire en France. » Les travaux pour remettre le bar en conformité avec la bienséance ambiante seront longs et coûteux. De toutes parts, les témoignages affluent, l'étendue de la catastrophe dépasse les statistiques les plus pessimistes. Le pompon revient au patron de l'estaminet en question. Une brute épaisse qui définit ainsi les incendiaires : « Les gens des cités, ceux qui cassent tout, qui ne respectent rien, qui ne respectent pas les valeurs de la France. » L'ensemble des journalistes est atterré. Le « vivre ensemble » est moribond.

À quoi bon demander les noms et adresses des personnes atteintes par le mal ? Une épuration de cette ampleur tournerait au génocide. Dans un courriel choisi au hasard, Edwy Plenel tombe sur un cafteur qui signale un dessin humoristique. La CAF qualifiée d'abri anti-émeutes. La moustache lui en tombe. « Mais bon sang de bonsoir ! » s'exclame-t-il. « À part nos gentils lecteurs, il doit bien exister quelque part des Français qui ont trouvé ces émeutes charmantes ! Des habitants qui n'ont pas remarqué d'origine ethnique particulière ! » Immédiatement, un nouvel appel est lancé : « Vous avez vu des incendiaires parler anglais ? Vos témoignages nous intéressent ! » Au terme de quelques heures d'attente, un certain Gérald D. signale que des supporters de Liverpool ont été aperçus aux abords d'une boutique vandalisée. Mediapart tient son scoop.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

30 commentaires

  1. Comment se fait-il que les descendants d’asiatiques, tout aussi colonisés par nos soins que les africains, ne participent pas à ces émeutes et se soient si bien intégrés ?

    • Bonjour JLP, Tous ceux, qui dans leur pays ou dans un autre, ont réussis, ne réclament pas de dédommagement pour des évènements passés. Exemple : les japonais, les coréens et les chinois. Ceux qui ont toujours tout raté, ici ou ailleurs, se plaignent, réclament et manifestent. C’est la revange des nuls.

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