[SATIRE À VUE] Mesure désarmante, en Corse

Désormais nommé « île de Bonté », le département compte attirer des touristes en recherche d'autochtones inoffensifs.
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Investigations et Enquêtes
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Du 28 avril au 4 mai, les Corses sont appelés à venir donner aux autorités les armes qu'ils détiennent. L'opération est qualifiée « d'abandon simplifié des armes ».

 

Les tirs de mortier, les attaques à l'arme blanche et les règlements de comptes à la kalachnikov ne pouvaient plus durer. En ce 10 avril à Brest, encore un tramway visé par ce qu'on appelle désormais une « attaque à la diligence ». Cette fois, c'en est trop. En accord avec les ministres concernés, les préfets de... Corse appellent les habitants à venir déposer les armes dont ils disposent. Il ne leur sera fait aucun mal. Les ustensiles recueillis seront placés en lieu sûr et, ainsi, Brest retrouvera sa sérénité.

Sur le principe de « l'effet papillon », le gouvernement semble compter sur la confiscation d'un fusil à Bastia pour qu'aussitôt, quantité de sabres et de machettes s'évaporent à La Courneuve. L'opération est intitulée « abandon simplifié ». Sur le continent, les autorités ne disposent pas de locaux assez grands pour stocker les engins guerriers qui leur seraient rapportés.

Éclat de rire général

Outre ces équipements insuffisants, Bruno Retailleau redoute l'éclat de rire général qui suivrait une demande d'amener bien gentiment les arsenaux cachés dans les caves. Le ridicule est ainsi évité. Les Corses montreront l'exemple. Un révolver rapporté donne droit à l'estime et aux bisous du préposé. La mise en pratique de la formule va-t-elle séduire les caïds du 9.3 ? Le ministère de l'Intérieur attend le résultat de l'expérience menée sur l'île de Beauté. En cas de succès, des feux d'artifice fournis par la banlieue nord de Marseille illumineront le ciel d'Ajaccio. Des voitures seront brûlées à Strasbourg. Une vraie fête clôturera l'événement.

Sur le terrain des règlements de comptes, Marseille mène d'une courte tête devant la Corse. 24 pour l'une en 2024, 18 pour l'autre. Le Point précise que 13 d'entre eux ne résulteraient pas d'un règlement de comptes. On s'y perd. Toujours est-il qu'il était temps de s'attaquer au problème en commençant par le moins meurtrier. À moins que les Corses ne soient les plus dociles... Ici le trafic de drogue, là-bas une nébuleuse de conflits mafieux, claniques, familiaux et autres indépendantistes... Dans ce magma impénétrable, quelques bonnes âmes pourraient suivre l'appel à un geste civique pour une paix locale.

Désormais nommé « île de Bonté », le département compte attirer des touristes en recherche d'autochtones inoffensifs. Selon France 3 Régions, « en Haute-Corse, on enregistre une hausse de 21 % du nombre de victimes de coups et blessures par rapport à l'année passée (+93 % par rapport à 2016) et de 13 % en Corse-du-Sud (+63 % par rapport à 2016) ». La récupération de révolvers cachés sous les matelas soulagera les Corses se plaignant d'un mauvais sommeil. Le nec plus ultra de l'initiative préfectorale réside en ce « deux poids deux mesures » entre Corse et continent qui nous ferait presque dire qu'il est... comment dire ? Désarmant ?

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

33 commentaires

    • Mais les armes sont déjà hors la loi, mon cher; vers 1996, après le cinquantenaire de la Libération, l’Etat a enjoint la population à déposer toute arme non détenue légalement au commissariat le plus proche. Avec des résultats qui n’ont jamais été portés à la connaissance de la population.

  1. Le rapport n’explique pas pourquoi la violence augmenterait en Corse ?
    Est-ce lié à l’importation de « chances pour la France » ou à des corses ? Peut-être un peu des 2, des corses qui se défendent contre ces « chances pour la France » ?
    Je n’ai jamais eu d’arme à feu mais je commence à en rêver …

  2. Les détenteurs rendront leurs armes quand il pourront compter sur un État fort qui saura les défendre et assurer leur protection. Tant qu’on aura des juges qui relâchent les racailles et empoisonnent les policiers rien ne changera.

  3. Pauvre Retailleau, depuis le temps qu’il parle, qu’il parle, sans qu’il ne se passe rien… et Boualem Sansal est toujours detenu en Algérie malgré la visite à genou du ministre des Affaires Étrangères. Alors pour faire croire qu’il’est utile il invente cette ineptie. Qui peut croire un seul instant que les Corses qui detiennent des arsenaux qui feraient baver l’armée Française avec ses 8 jours de munitions, vont se précipiter pour donner leur armes en s’excusant… Ils savent qu’avec la faiblesse de l’État, et l’amour des juges pour les racailles, ils ne pourront compter que sur eux pour se défendre.

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