[Satire à vue] Oudéa-Castéra annonce une baignade collective dans la Seine

Nous savions déjà que le plan B en cas d'aphonie d'Aya Nakamura allait consister en une interprétation de Moi, j'essuie les verres au fond du café par Amélie Oudéda-Castéra. Gabrielle Cluzel relatait les coulisses de sa préparation vocale dans ces colonnes. Aujourd'hui, nous apprenons de la bouche même de l'éventuelle interprète des Amants d'un jour qu'elle plongera également dans la Seine aux côtés d'Anne Hidalgo et Emmanuel Macron. Au micro de France Info, le ministre affiche ce sourire qui fit passer Bécassine pour l'épouse d'Einstein. Malgré quelques avatars et autres suppliques de cesser tout contact avec les médias, son enthousiasme est intact. La Seine sera le théâtre de son attachement au Président.

À l'écoute de l'interview, fébriles et s'attendant au pire, quelques ministres apprennent qu'ils seront de la partie. « Oui, le président de la République l'a dit, je pense qu'on aura tous à cœur de plonger dans la Seine. » La nouvelle se répand dans les couloirs des ministères. Il faut arrêter cette interview avant qu'elle n'engage les sénateurs et les députés.

« Chirac l'avait promis ! »

Poings serrés, la future naïade se lance ensuite dans l'historique de cette mise à l'eau collective. « Chirac l'avait promis, Emmanuel Macron nous a donné le cadre et les moyens d'y parvenir. » La fougue est surjouée. Amélie Oudéa-Castéra a été touchée par la grâce du zouave. C'est quasiment de sa poche que sont sortis les millions pour le projet. « On investit 1,4 milliard d'euros collectivement, 700 millions qui sont portés par l'Etat [.....] et nous serons au rendez-vous. » Le prix du litre de Seine passant dans Paris atteint un sommet. Les Parisiens se pressent pour pomper le précieux liquide. Le ministre est sur le point d'en attester : l'ingestion du nectar guérit les allergies au macronisme. L'aveugle voit, Anne Hidalgo repart à Tahiti. Le visionnage de la vidéo sans le son suffit à attester de la passion qui dévore Amélie. Les aléas météorologiques évoqués par le journaliste sont balayés d'un revers de main. Il y a des plans de repli à ne plus savoir qu'en faire. Tout est sous contrôle. Excepté Amélie Oudéa-Castéra, bien entendu.

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