[Satire à vue] « Safe place » : des îlots de survie pour les usagers du métro !
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Le petit commerçant tenant boutique minuscule dans les couloirs du métro n'est pas peu fier. Son échoppe de deux mètres carrés va devenir une « safe place ». Ainsi en a décidé la RATP. Les femmes pourront ainsi voyager en toute sécurité dans les méandres du sous-sol parisien. Les hommes également. Une agression ? Je cours jusqu'à la « safe place » la plus proche où un tenancier formé (bac+2 en accueil de victime) me cache parmi les tomates ou les oranges (selon la saison), me remonte le moral et me motive pour courir jusqu'à la « safe place » suivante. L'inévitable application smartphone vient couronner l'ensemble, l'appellation anglaise étant le cache-misère de cette initiative dérisoire. Le mot « refuge » eût été trop en phase avec la réalité, trop évocateur de temps de guerre. « Abri » trouvait un écho avec les caves utilisées pour se prémunir des bombardements. Seule échappatoire pour ne pas effrayer les foules : une langue étrangère. Le directeur de la communication fut intransigeant : « Désignez-moi ça en suédois, en portugais, en ce que vous voulez, mais surtout pas en français ! De grâce, épargnons à nos usagers le sentiment d'entrer dans un coupe-gorge ».
La RATP se frotte les mains. Les enseignes sont dans les starting blocks. Prêt-à-porter, fruits et légumes, parfumeries, bric-à-brac... tous unis comme un seul homme pour faire rempart de leur corps contre le tsunami d'agressions révélé par le ministère de la Transition écologique (cité par Le Parisien) : « Deux voyageurs sur trois sont des femmes. 87 % d’entre elles ont déjà été victimes de harcèlement, d’agression sexuelle ou de viol. »
En 2024, les petits commerces du métro jouent à guichets fermés. Files d'attente devant les « safe places ». La RATP prend le taureau par les cornes et creuse des excavations dans les parois des couloirs. Pelles et pioches en main, les usagers contribuent aux travaux. Les agresseurs donnent un coup de main... L'intégration tourne à plein régime.
Les initiateurs de cette pantalonnade expliquent sans le moindre éclat de rire que la personne poursuivie pourra ainsi attendre que son harceleur s'éloigne. La consigne est claire : s'il ne bouge pas, appelez la police. Si la police ne vient pas, achetez la boutique. Devenue propriétaire des lieux, la victime peut ainsi attendre jusqu'à une heure avancée de la nuit puis, enfin, sortir en rampant dans un tuyau d'aération. « Le safe tuyau » mis en place par la RATP pour lutter contre l'insécurité.
La célèbre régie s'est adjoint les services d'une cheffe de projet de lutte contre le harcèlement sexuel dans les transports. Dans le charabia mondialiste de la responsable, ces lamentables îlots de survie sont devenus un « écosystème bienveillant et sensibilisé ». Ou comment enrober une défaite cuisante dans du papier bonbon. Des trous à rats mis à la disposition des français pour se protéger de la violence ambiante. Cette proposition ne saurait tarder.
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35 commentaires
Les idées de ce gouvernement sont de plus en plus saugrenues. À quand la chasse à la racaille et des sanctions sévères exécutées?
Vraiment, on tombe dans le ridicule ! Au lieu de s’attaquer aux causes, aux agresseurs, on tente de rassurer l’usager en obtenant l’effet inverse ! Ces endroits ne procurent aucune protection sérieuse et les agressions et harcèlements, voire viols continueront faute d’effectifs de police et de répression sévère !
Rien de nouveau, quoi: quand on sait pas agir sur les causes, on traite les conséquences!
Le mieux est de créer sur certaines lignes des cabines à deux places à vitrage blindé, ticket à code secret et informatisé. Avec projection de gaz hilarant si à la sortie vous vous sentez menacé.
Actuellement, c’est comme « Tous vaccinés, tous protégés ». De qui se moque t-on?