[Satire à vue] Selon le Conseil de l’Europe, « File dans ta chambre » est trop violent
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Le service « parentalité » du Conseil de l'Europe est tenaillé par les remords. En 2008, une brochure conseillait aux pôpas et aux mômans de préférer à la fessée les punitions non violentes. Ni une ni deux, ceux-ci abandonnèrent martinets et fouets cloutés au profit d'un tonitruant « file dans ta chambre ! » L'exclusion momentanée du lieu de vie était fortement recommandée dans une brochure émanant de la secrétaire générale adjointe de l'époque. Ce type de punition nommée « time out » par les instances européennes vit certains parents s'adresser à leurs enfants en anglais : « Go to your room ! Little canaillou ! » Rapidement, quelques garnements devinrent quasiment bilingues !
L'éducation labellisée « made in Strasbourg » allait bon train jusqu'à ce que des associations s'indignent de la violence de ce traitement. Les sbires du Conseil de l'Europe étaient sous l'influence de la psychologue Caroline Goldman, grande prêtresse du « time out », une ogresse auteur du brûlot File dans ta chambre (InterÉditions) prônant la torture par un isolement provisoire du fautif. À la lecture de cette recommandation, l'éducatrice de jeunes enfants Christine Schuhl crut défaillir : « Les bras m'en tombent. C'est de la folie », s'exclama-t-elle. Petites filles et petits garçons allaient-ils survivre à ce séjour forcé dans leur chambre ? Sans aucun doute, le Conseil de l'Europe conseillait une éducation inspirée des épreuves de Fort Boyard.
Soudain consciente d'avoir dépassé les bornes, l'actuel chef de la division des droits des enfants, Regina Jensdottir, reconnaît sa bévue dans un mail consulté par Le Figaro. Oh, la boulette ! Le « time out » y est déclaré « obsolète », en attente d'être « retravaillé » . Selon toute vraisemblance, la ligne Caroline Goldman qui défend la nécessité de mettre des limites à l'enfant devrait être abandonnée. Des spécialistes se sont scandalisés qu'une telle idée ait été argumentée sur le plateau de l'émission « Les Maternelles ». Sur le service public ! La chambre ! Seul dedans ! Livré aux dinosaures en matière plastique ! Faut-il ne pas avoir de cœur pour infliger un tel supplice à son enfant !
Dans cette affaire, l'observateur ironique ne peut rivaliser avec la réalité. L'enfant qui ordonne à ses parents de filer dans leur chambre n'est plus un possible gag. Le Figaro cite le cas de bobos désemparés qui se sont livrés par trois fois à cette inversion des rôles. « Ca l'a calmé tout de suite. Il venait frapper à la porte de notre chambre en demandant "Ça va ?" » Un doute assaille néanmoins les acteurs de cette pantalonnade. « Ça marche, mais on laisse quand même notre fils inverser les rapports de force. Je ne suis pas à l'aise. »
L'artisanat du martinet reprend espoir. Le Conseil de l'Europe pourrait conseiller aux enfants de se procurer cet outil indispensable. La déculpabilisation des parents passe par une sévère correction, un séjour dans leur chambre et privés de BFM TV. Le seul moyen d'un retour à une vie normale.
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22 commentaires
Davantage que l’intelligence artificielle, la stupidité naturelle me fait sacrément peur.
Et si l’une s’allie à l’autre, c’est encore pire : NSAI. Autant dire une bombe à rebours qui peut exploser à tout moment !
Bonjour, au revoir, s’il te plaît, merci…kekcékçà? Il n’y a plus apparemment de limites aux délires éducatifs. Pauvres gosses! Non éduqués, non instruits hormis les problèmes de la planète et les interrogations sur leur « genre »…Même les doltoïstes sont dépassés! Quel bel avenir…
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Moi ce qui m’inquiète sérieusement c’est qu’en France les traitements pour enfants dit hypers actifs ont bondi de 70% en 10 ans! C’est à dire que comme on ne gère plus les enfants, quand ils deviennent ingérables on les met sous médicaments ! C’est extrêmement inquiétant !