[SATIRE À VUE] Solidarité communautaire ? Les voleurs laissent un mot et filent
À Castres, des cambrioleurs font demi-tour après avoir découvert l'identité de l'occupante de l'appartement. Il s'agit d'une dame respectable de la communauté musulmane à qui ils laissent un mot d'excuse.
Le cambriolage se déroulait sans encombre. Dans cet appartement de Castres, les larrons procèdent à une inspection de routine. Quelques objets sans intérêt, peut-être cet écran plat sans grande valeur ? Avec un peu de chance, ils y verront leur méfait relaté par les infos régionales. La gloire dans le quartier, les autographes... Ah, enfin, quelque chose d'intéressant. Une enveloppe contenant des billets de banque. Bingo. 100 % des gagnants ont tenté leur chance. L'euphorie gagne les heureux bénéficiaires de ce gros lot inattendu. Pas pour longtemps.
Non loin du magot figure l'identité du pigeon qu'ils étaient venus plumer. Il s'agit d'une dame bien connue de la communauté musulmane de Castres. « Un membre éminent », précise La Dépêche. Diantre et fichtre ! Lui soustraire ses économies serait grand pêché. Consciencieusement, l'équipe replace le précieux butin là où il se trouvait, puis le littéraire de la bande prend la plume. Comment exprimer ses infinis regrets d'être entré par effraction dans l'antre sacré ? L'homme cherche les mots justes. Les autres le pressent d'en finir. Un instant, s'il vous plaît. Alors, voilà : « Pardonnez-nous, on n'a rien volé. » Ça, c'est trouvé ! En redescendant la façade par laquelle ils étaient montés, les collègues de l'auteur le félicitent. Du style, de la hauteur de vue. Bravo ! Ils reviendront déposer des offrandes.
Repenser l'alarme ?
Depuis ce fait divers croquignolesque, Castrois et Castroises s'interrogent. Les uns de s'enquérir d'une alarme diffusant la prière du muezzin. Dès les premiers pas, la longue plainte retentit dans l'appartement, dissuadant ainsi le délinquant, éventuellement musulman, de poursuivre sa marche vers le coffre-fort.
Les autres de rechercher des images de la dame en question afin d'en recouvrir les murs tel un papier peint. Ici habite l'homme qui a vu l'homme qui est grand ami de madame X.... Sur scooters et vélos fleurissent les photos de la caution morale. La région de Castres tient son antivol universel. Moins cher qu'une chaîne, plus abordable qu'une installation de vidéosurveillance. Existe en relief ou en figurine 3 D. Plus vraie que nature, l'icône éloigne instantanément les mauvais esprits. La référence est la gousse d'ail que le vampire redoute. Disponible en version bouddhiste et catholique.
À la lumière de ce cambriolage avorté, le citoyen ainsi équipé part en vacances l'esprit tranquille. Le riche rentier s'adjoint les services de trois ou quatre religions en pariant sur un élan de solidarité des uns et des autres. Le barrage est possiblement infranchissable. Un grand merci à nos valeureux bras cassés du Tarn !
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Un vert manteau de mosquées
27 commentaires
Il n’y a pas meilleure signature. Ensuite, bien évidemment, lier immigration et délinquance n’ est qu’élucubration de « facho »….
J’imagine que les cambrioleurs n’étaient pas bouddhistes… Non, parce que je peux avoir un portrait du Dalaï Lama…
En sus, je propose un détecteur à reconnaissance faciale qui, selon la tête du cambrioleur, déclenchera un hologramme du drapeau approprié et du symbole de représailles correspondant (Daesh, le Président israëlien, Le Christ, etc…) quoique je parierai davantage pour la première figure en terme de probabilités…
Pas besoin d’électronique, un seul drapeau suffit.
Belle analyse Bravo !
Nous les aurons par ce qu’ils n’ont pas: l’humour…
Si l’occupant avait été perçu comme chrétien, ou non simplement musulman, le vol aurait donc eu lieu. Ca s’appelle du racisme.
Il existe donc des cambrioleurs sectaires. Doit-on considérer cet abandon de cambriolage comme un geste raciste ?
Comment sait-on ce qu’il s’est passé? Est-ce la « dame bien connue de la communauté musulmane de Castres » qui a rapporté les faits ou un de ces bras cassés?