[SATIRE À VUE] SOS députés battus : la presse lance un cri d’alarme

faire les poches

À la veille des vacances, un Président abandonnait lâchement ses députés sur une aire d'autoroute. Sur 171 élus, 72 se retrouvaient ainsi démunis, sans travail ni gamelle où se sustenter. Pour d'autres groupes la situation n'était guère enviable. Au total, 155 battus aux législatives gratteraient encore aux portes des entreprises. Au risque de se faire écraser par un camion du RN, les « Renaissance » traversent et retraversent la route. Rien à faire. Les patrons croulent sous les demandes de macroniens dépités. Selon Le Parisien, certains se rêvent en chroniqueur télé, fidèle compagnon de Cyril Hanouna. La SNCF serait également convoitée par des parlementaires au chômage. Des CV comme s'il en pleuvait. Chef de gare au Touquet serait le poste le plus demandé. L'enquête du quotidien aurait mis en lumière des recruteurs se méfiant de ces candidats qui, à tout moment, peuvent retomber dans leur addiction à la politique. Une courte apparition d'Emmanuel Macron tenant une promesse d'indemnités confortables et les voilà quittant le refuge qui les avait accueillis.

L'ancien député et vice-président du groupe MoDem à l'Assemblée, Bruno Millienne, décrit le choc financier auquel il doit faire face : « Quand vous perdez 4.500 euros nets par mois du jour au lendemain, ça fait un trou. » Après s'être retiré au profit du candidat PS, l'homme a complété son CV d'une compétence fort appréciée : expert en barrage. Plâtre, papier, carton. Tous matériaux. C'est du solide. Les entreprises du BTP sont, ainsi, assaillies de prétendus ingénieurs spécialisés dans le barrage. Un projet de retenue d'eau quelque part en France et voilà moult insoumis et macroniens au chômage qui rappliquent.

Seul un éconduit semble vivre sa défaite électorale dans la béatitude. Le célèbre Fabien Roussel se rit du désaveu qu'il dut subir. Il continuera « à labourer le terrain comme jamais. Je suis en contact avec les gens de chez moi qui me sollicitent : c'est comme si je restais leur député. » Chômeur actif, député bénévole, le secrétaire général du PC se faufilera dans les commémorations, arrivera dans les réceptions avant le député RN qui le mit sur la touche. Faire fi de la vox populi est la thérapie trouvée par le boute-en-train du communisme. Sous sa propre photo encadrée de tricolore et de paillettes, l'homme reçoit les déprimés de la République. Un conseil, un remède. À l'un, il délivre une potion, à l'autre une infusion à base de plantes. Moyennant une modeste contribution, le patient repart avec un moral d'acier. Convaincu d'être encore député. Par temps de démocratie virtuelle, l'avenir de Fabien Roussel est assuré.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Pour rassurer tous ceux qui se lamenteraient du sort de ces malheureux non-réélus, Fabien Roussel a révélé qu’il existe une caisse de chômage spécifique pour ces déshérités, et qu’il compte bien s’y inscrire.

  2. Et pourtant, ils sont bien placés pour savoir que de nombreux emplois ne sont pas pourvus en France ! Peut-être que ce sont ceux là même qui proposaient de faire appel à plus d’immigration pour pourvoir ces emplois. Et ben, qu’ils se dépêchent d’en profiter eux-mêmes maintenant ; ça leur permettra peut-être de plonger un peu dans la vraie vie des Français.

  3. Gratter à la porte des entreprises ne suffit pas, il faut avoir quelque chose à offrir, là, c’est plus compliqué !

  4. Il y a de la misère en France. Il y a bien du travail, mais ils sont pas formés pour ça.

    • Mais quelles entreprises pourraient les embaucher au risque de les mettre en faillite vu leur incompétence notoire
      Leur maître disait qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi, les voilà confrontés à la réalité
      Désolée, mais je ne pleure pas sur eux

  5. C’est une tragi-comédie !!! le rêve est fini pour ces députés mis à terre du jour au lendemain par leur maître ; les emplois ne manquent pas, qu’ils se frottent un peu à la « vraie vie » et ils trouveront vite un chemin vers la politique. Regardez Véran, il propose même du bénévolat au CHU de grenoble !!!

  6. eh bien traverser la rue qu il disait le cinglé , on va pas les pleurés c est le retour de leurs incuries et d avoir fait le mauvais choix du traitre macron

  7. Merci pour cet article drôlissime qui dépeint bien les députés dépités ! 4500 balles en moins d’un seul coup d’un seul, c’est moche, hein ? Quand un salarié lambda perd son boulot, il perd bien moins que ça mais cette perte est proportionnellement beaucoup plus importante.

  8. Bienvenue dans le monde réel , sauf que leur retraite est bien plus élevée que celle du citoyen lambda et pour beaucoup moins d’années de cotisations . Force est de constater que Macron nous a , une fois de plus , menti à tous , parce que c’est bien lui qui affirmait qu’il suffisait de traverser la rue pour trouver un emploi . Diriger ces ex députés vers les métiers en tension , on manque de serveurs , vendeurs etc . On peut ainsi comnber ces manques et stopper l’immigration puisque la main d’oeuvre est à portée de main . Il n’y a pas de sot métier .

    • Et bien voilà ! Du boulot, il y en a. Maintenant la paie … Ca eu payé, mais ça paye plus. Allez, au turbin, les déclassés !

  9. Une larme pour tous ces malheureux qui pour beaucoup parlent du travail sans jamais y avoir goûté..

  10. Ce qui m’étonne le plus dans ce drame que vivent les députés battus, c’est qu’ils juraient n’être qu’au service de la France pour un traitement qu’ils considéraient comme bien modeste.
    Avant de gagner 4500€ en tant que salarié, il faut faire ses preuves. Le combat acharné contre le fascisme n’a rien à voir avec un vrai métier !

    • Oh que oui, et même comme cadre. Au moins quinze années de sueurs et stress, et encore: dans la bonne boâte (non, non, je ne parle pas là des inspecteurs des impôts..) ! Perso, jamais atteint ce chiffre vertigineux, et pourtant, j’y ai mis du mien après bac + 4 éco et 8 mutations…

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