[SATIRE À VUE] Spéciale Saint-Valentin en prison : massages et danse country…

Image générée par IA Grok
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À l'occasion de la Saint-Valentin, les détenus de la prison de Seysses (Haute-Garonne) ont pu bénéficier de séances de massage et d'un cours de danse country.

À la Saint-Valentin, les dirigeants de la prison de Seysses furent pris d'un élan d'amour pour leurs pensionnaires. Déjà trois ans de liaison avec ce condamné pour viol, 15 jours avec ce détenu pour trafic de drogue... En ce début d'année 2025 déjà marqué par d'atroces meurtres de jeunes sans défense, des responsables pénitentiaires eurent donc l'idée surréaliste d'offrir des séances de massage aux détenus.

Au-delà de l'impensable cadeau, la date choisie révèle le côté de la force vers lequel penche le cœur de l'administration pénitentiaire. Un billet doux glissé sous la porte de la cellule. Rendez-vous est donné pour fêter dignement la fête des amoureux. Bisou à tous...

La Dépêche décrit la charmante séance de relaxation : « Assis sur une chaise, le trentenaire se fait masser le visage. Il est détendu et souriant. » À l'écart, nous imaginons le directeur du lieu tenant un bouquet de fleurs. Dix ans d'amour sans nuage. Toujours prêt à lancer quelques « nique ta grand-mère » en signe de fidélité à ses premiers sentiments. Dès son arrivée, ce fut le coup de foudre. Allez, au suivant... Celui-là sera massé au son des mandolines que le ministère a fait parvenir en express.

Youkaïdi, youkaïda !

À l'issue de cette distribution générale de caresses réconfortantes, le quotidien du midi indique que les détenus auraient également été initiés à la danse country. Youkaïdi, youkaïda ! Rien de tel que le bon vieux « Far West » pour se remémorer les attaques de fourgons blindés qui amenèrent certains d'entre eux en cellule. Les victimes apprécieront le sort réservé aux condamnés. Après-midi volupté, soirée dansante, et encore bravo pour l'ensemble de votre œuvre. Cérémonie des Lascars en perspective !

Choqué par l'obscénité de la démarche, le personnel chargé du quotidien de l'établissement ne manque pas de réagir. Le secrétaire FO pénitentiaire de Seysses déclare : « Je trouve ça choquant qu’un violeur, qu’un kidnappeur puisse bénéficier de ça. Ils sont punis pour des faits graves, nous devons aussi penser aux victimes. » Cerise sur le dessert de Saint-Valentin, le membre d'un syndicat pénitentiaire rapporte que « quatre surveillants ont dû payer le repas, faute d’un budget nécessaire ». Dans la quatrième dimension carcérale, les tourtereaux se voient offrir le repas aux chandelles par les serveurs. Au dehors, la file de prétendants s'allonge. La détention façon Club Med dénoncée par le représentant FO pourrait voir les demandes en mariage affluer vers les bureaux directoriaux. Un an de voyage de noces aux frais de la princesse. Des prévenus refuseront le sursis !

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

26 commentaires

  1. C’est scandaleux, alors que tous les proches des victimes sont dans le chagrin pour toute leur vie, les meurtriers et les racailles font la fête. La prison n’a jamais été un lieu de vacances ou de festivités. Comme le rappelle clairement l’Institut pour la Justice, « la prison est un lieu dans lequel les délinquants et les criminels sont placés contre leur gré pour : 1/ payer pour leur crime 2/ protéger la société de leurs agissements 3/ dissuader les futurs délinquants d’agir.
    Le but de l’emprisonnement est d’être un moment de privation si désagréable que les délinquants fassent tout pour ne pas y retourner, y compris retrouver un travail et sortir de la délinquance… Un système pénal fermé a d’abord pour but de protéger les honnêtes gens, mais il a aussi pour effet accessoire de faire sortir les délinquants de leur vie instable ».

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