[SATIRE À VUE] “Travail au noir”, cette expression raciste selon un député LFI

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Au beau milieu des discussions sur la loi de finances 2025, un député LFI dénonce le travail au noir. Non l'illégalité, mais l'expression elle-même. Peu soucieux d'être hors sujet, il développe son argumentaire.

L'Assemblée résonne du débat sur la loi de finances de 2025 lorsque un député LFI s'empare du micro pour faire part de son ressenti. Dans le maigre ragoût que les élus mijotent, un cheveu va tomber. Son arrivée au centre de la marmite sort de la torpeur ceux qui commençaient à somnoler.

L'intervenant fut pris d'une crise sémantique en pleine discussion budgétaire. Le député de La Réunion, Frédéric Maillot, expose la question métaphysique qui lui est venue à l'écoute du déficit public. Le cheveu est de taille : « Pourquoi parler de travail au noir, on pourrait pas plutôt parler de travail dissimulé ? Pourquoi, à chaque fois que ça serait négatif, ça serait le mot noir qui serait employé ? » L'orateur cite des exemples de cette stigmatisation sournoise : « Liste noire, mouton noir, broyer du noir ; et pourtant, on dit voter blanc et personne n'aura choisi. »

À ces mots, le ministre de l'Économie bondit. Allez, hop ! la loi finances sera examinée plus tard. Aux grands maux les grands remèdes. Tous à l'Académie française pour une réunion d'urgence. Il est grand temps d'enrayer le phénomène. Même s'il est vrai que les chaînes d'info commencent à populariser l'expression « broyer du blanc », il reste beaucoup à faire. Jean-Luc Mélenchon parle du vote noir le sourire aux lèvres, preuve qu'un changement de paradigme est en marche. Les mentalités évoluent... Mais trop peu.

Les députés passeront des nuits blanches pour venir à bout d'une loi sur le sujet. Les moutons, les listes, les marchés, les travaux... tout sera mis aux normes. Ils n'oublieront pas les dépressifs perclus d'idées noires. Reste une épreuve à surmonter. Que fait-on de la matière grise ? Les recherches des élus LFI sont restées vaines. Le député Frédéric Maillot reviendra en plein débat sur l'euthanasie pour proposer un nuancier. Yaël Braun-Pivet a promis de lui laisser carte blanche. Oups ! Son dérapage sémantique annonce un débat houleux.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

94 commentaires

  1. Prononcer le mot « noir » c’est raciste. Donc les africains ne sont pas blancs, la nuit il ne fait pas jour, je broie du pas blanc (quand j’ai le cafard), même un groupe devient « pas blanc désir »…. et la connerie elle est surement rouge comme ces cocos abrutis. Si in faisait comme eux on leur expliquerait que prononcer le mot « blanc » c’est raciste et là les africains ils seraient comment? la nuit il ferait quoi ? on broierait quoi ? et le groupe il serait juste désir ?????? Bon tant que bleu, blanc,rouge x’est permis profitons, ça ne va pas durer avec ces crétins.

  2. Mon chat est noir …quand je parlerais de lui …que devrais-je dire …cet animal,à la couleur de mon café ,ou il a le poil très sombre …à mourir de rire .

  3. Mais cette couleur (quoiqu’il parrait que comme le blanc ça n’en est pas une !) n’a pas toujours une connotation négative : on parle bien d’or noir pour le pétrole. Ah ! J’oubliais : les écolos n’aiment pas l’or noir !

  4. Lorsque dans l’article, vous écrivez s’empare du micro, c’est exactement le qualificatif qui convient, j’ai assisté sur cnews à cette guignolade, il faut qu’il sache ce personnage, que le micro est très bien fixé au pupitre, qu’il est inutile de le triturer de cette manière, d’autre par, il est très malsain de cracher sur le micro tel qu’il a réalisé, c’est un micro définition, même à 30 cm de l’engin, il sera entendu dans l’hémicycle, et pour finir, débattre d’un tel sujet pôvre député, il n’y aura donc plus de nuit noire ? et c’est pour cela qu’ils sont aussi grassement payés ? d’autant que l’endroit du débat était plein d’absence, mais Marine était la

  5. Avez-vous remarqué que « black » passe sans problème, quand on ne peut plus dire « noir » ? Ainsi « blackblocs », « black-out » et « black-lister » ne semble pas gêner ce monsieur !

  6. Il est vrai que c’est un des sujets les plus urgents à traiter!!!
    Le budget, la sécurité… Peuvent bien attendre.
    Si on enlève le noir de notre vocabulaire, il faudra réfléchir pour:
    Je me suis fait des cheveux blancs
    J’ai passé une nuit blanche
    Il est blanc comme neige
    J’ai rendu page blanche.etc….
    Mon Dieu c’est affligeant.

    • Prof d’EPS jusqu’à l’heure de la retraite l’an dernier, quelques élèves faisaient toujours des remarques sur les couleurs qu’il leur revenait de porter le temps d’un petit tournoi en sport collectif. Le noir parce que ça discriminait les blacks . Je vous laisse deviner pourquoi ils ne voulaient pas être en rose, ni en jaune… (Si vous connaissez les préjugés sur la signification des couleurs…) Moins grave, ils ne voulaient pas être en vert s’ils supportaient l’Olympique Lyonnais…

  7. Dans les conditions dramatiques dans lesquelles se trouve notre pays, un contrôle régulier de l’addiction aux substances illicites de nos décideurs politiques paraît nécessaire.

  8. Philippe Devilliers a bien expliqué hier soir sur CNEWS, l’origine du terme « Travail au noir »…Quand on est inculte, on se tait.

  9. Ce monsieur rabaisse la fonction de député et celà à plusieurs niveaux . Mais n’est ce pas le but de LFI dont le but est de détruire nos institutions de l’intérieur ?
    L’expression « travail au noir  » n’est pas née lorsqu’il y a eu beaucoup de « gens de couleurs  » parmi la population , l’expression « marché noir « usitée principalement sous l’occupation ne concernait certe pas les africains ou antillais .
    Je n’aimerais pas être représenté par ce personnage ,qui ,visiblement, ne maitrise pas les rudiments de la langue française .
    A la Réunion d’où est issu ce monsieur , on employait pour parler d’une catégorie de réunionnais ,de petits blancs de montagnes . Etait ce péjoratif dans la bouche d’une majorité d’habitants de couleur ?

  10. En ces périodes de chômage, surtout à la Réunion, ne pourrait-on pas y voir une forme de discrimination positive?

  11. L’expression « être jaune (non-gréviste) va nous valoir la rancoeur des chinois. Celle « rouge de confusion » pourra continuer à être utilisée, les peaux-rouges ayant disparu et ne pouvant donc plus se plaindre. Quant à celle « être vert de rage », elle risque de nous valoir l’ire des martiens,

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