[SATIRE À VUE] Triathlètes en proie à des gastros : la Seine soupçonnée !

Capture d'écran X
Capture d'écran X

Les tests cliniques réalisés sur deux sommités de la nage en eaux troubles n'avaient pourtant donné aucun signe d'inquiétude. Encapuchonnée de la tête aux pieds, la ministre des Sports Oudéa-Castéra était ressortie comme neuve de son bain dans la Seine. Quant à la maire de Paris, c'était un vrai miracle. Dans les jours suivant l'expérience, elle retrouvait tonus et joie de vivre, confiance en l'avenir, et gagnait même un filet garni vegan au loto du VIe arrondissement.

Les troubles gastriques de la triathlète belge, Claire Michel, après qu'elle a goûté aux mêmes bactéries que les deux cobayes, a, par conséquent, plongé le Comité olympique dans un abîme de perplexité. Interrogée alors qu'elle sortait d'une pharmacie, Amélie Oudéa-Castera a dénoncé une « fausse information » de dimension internationale : « Elle a été malade mais sans qu’un lien n’ait été établi avec sa baignade. » À ce stade de l'enquête, l'attentat culinaire serait privilégié. Par ailleurs, la ministre a démenti l'hospitalisation de plusieurs jours qui fut claironnée par les médias. L'athlète se serait contentée de « passer à la polyclinique ». « En coup de vent », selon le directeur. D'où le nom scientifique de « courante » donné à la maladie.

Sur X, la polémique déchire les internautes. Le temps d'incubation de la bactérie E. coli est au centre du débat. Les uns affirmant qu'elle est de 3 à 8 jours - ce qui innocenterait le fleuve -, les autres livrant un combat sans merci pour des effets quasiment immédiats. Faut-il retremper Anne Hidalgo dans la Seine pour faire toute la lumière sur ce point ? Le CIO se dit prêt à tenter l'expérience. En attendant le verdict, l'équipe belge a déclaré forfait pour le triathlon mixte de ce lundi. Le triathlète suisse Adrien Biffod s'abstiendra également de participer à l'épreuve. Une infection gastro-intestinale le tenaille. La possibilité d'un lien avec sa course de mercredi dans cette même eau relance la controverse.

À partir de cinq cas, une équipe pourrait se former. Meilleur temps jusqu'à la polyclinique, plus belle jaunisse, premier arrivé auprès du spécialiste. L'investissement de 1,4 milliard n'aurait pas été vain. Nouvelles performances, nouveaux enjeux. Emmanuel Macron encore plus fier que fier reviendrait de Brégançon pour prendre les vainqueurs dans ses bras. Sauvés ! Les médecins couverts de médailles. De quoi faire taire les critiques !

 

 

 

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

46 commentaires

  1. J ai vu le départ du triathlon. On aurait dit qu ils nageaient dans de la boue. Ça faisait pas envie beurk.

  2. « En coup de vent », selon le directeur. D’où le nom scientifique de « courante » donné à la maladie. » Chef d’œuvre!

  3. Ce n’est pas moi qui le dit mais le JDD « Malgré la qualité incertaine de l’eau, le comité organisateur avait maintenu la course de relais mixte malgré le dépassement des taux réglementaires sur l’un des points de test. »

    Si le lien maladie/baignade était avéré, un dépôt de plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » pourrait très bien être envisagé.
    Mais là, ce sont les modérateurs de Macron qui interviendraient ;-)

  4. Deux possibilités : soit il fallait faire comme Hidalgo et sa copine plonger en tenue de plongée et fermer la bouche en nageant, soit c’est pas la Seine ce sont les moules périmées, qui pourtant puaient, qu’ils ont bouffé avant ou après le plouf.
    Mais la Seine, voyons, elle n’a fait que remplir certains poches bien triées, avec 1.44 milliards d’euro… Rooo là, là…

  5. J’avoue qu’il y a d’autres manières pour une élue d’aller à la soupe d’un type « y’a tout mis » . Par ailleurs, elle semble ne pas trop se priver de potages moins populaires sur d’autres théâtre.

  6. On ne dit pas quels traitements médicaux ont été administrés à nos sommités avant et après leur baignade.

  7. Macron avait promis qu’il plongerait dans la Seine à l’occasion des JOP pour montrer au monde que notre fleuve national était devenu grâce à lui aussi propre que sa piscine de Bregancon ! Puis revenant de son lieu de vacance à l’improviste pour embrasser Théo et se refaire une image de meilleur entraîneur sportif , il a pu constater sur l’eau de la Seine n’avait pas la même couleur que celle de la grande bleue sur laquelle il avait l’habitude de naviguer en jet-ski ! Du coup , on ne reparle plus de plongeon présidentiel , sauf peut-être en politique !

    • Pourtant, l’eau de la Seine, plutôt verte, est de la couleur de l’espoir…Le président devrait s’y plonger.

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