[SATIRE À VUE] Un député LFI veut supprimer des jours fériés liés à la religion

Antoine Léaument propose un jour férié le 18 mars, point de départ de la Commune de Paris.
Capture écran KTO
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Au micro de Sud Radio, le député LFI Antoine Léaument émet le vœu que les jours fériés liés à la religion soient supprimés au profit d'autres dates. Excepté une commémoration de la Commune, il ne précise pas lesquelles.

Pour les questions sensibles, LFI envoie Antoine Leaument sur le front. Le député insoumis est ce soldat que l'on sacrifie pour faire avancer la cause. Au micro de Jean-Jacques Bourdin, il va, une fois de plus, dévoiler l'un des rêves secrets que la direction du parti n'ose avouer. L'interview sur le thème du 1er Mai va lui donner l'occasion d'une charge suicidaire dont le général Mélenchon le remerciera plus tard.

Le journaliste tient à savoir si le héros qu'il a invité est favorable à la demande des salariés de certains secteurs de pouvoir travailler le 1er mai. La monture du cavalier se cabre. La laïcité se meurt mais ne se rend pas : « Ah, le premier mai, c'est un jour sacré, pour nous. C'est la fête des travailleurs », rétorque le valeureux militant. Cette entrée en matière va lui permettre d'avancer le pion que les lignes arrière lui ont remis. « Allez, vas-y Antoine, c'est le moment de tenter l'impossible. » À l'écoute de Sud Radio, le staff de LFI est sur les dents. Leur envoyé est sur le point de dire tout haut ce que la gauche pense tout bas. Il peut y arriver, il y est presque, il n'est plus qu'à quelques secondes de la révélation. Ouiii !!! Il le dit : « S'il faut supprimer des jours fériés, il y en a un certain nombre d'autres qui sont associés à la question de la religion qu'on pourrait éventuellement modifier. » L'aveu fait la joie des troupes. Sur le terrain de l'anéantissement de la culture occidentale, rien ne vaut une distillation homéopathique de l'idéologie. Antoine Léaument est le kamikaze qui ose faire ingérer aux auditeurs le premier granule.

Mais que les Français se rassurent, si la Toussaint, l'Ascension, Pâques et Noël venaient à disparaître, le démolisseur a dans sa besace du matériel de remplacement. Il a « déposé une proposition de loi pour faire un jour férié en plus le 18 mars qui est le point de départ de la Commune de Paris ». Zut, alors ! À peu de choses près, Antoine Léaument avait tout bon. La fin du ramadan 2026 tombe le 19 mars. Au siège de LFI, les supporters enragent. Une discussion s'engage sur le point de départ de la Commune. L'un se souvient que son arrière-arrière-grand père ne s'était mobilisé que le lendemain du 18. Un autre s'aperçoit qu'en 2027, les musulmans cessent la période de jeûne le 8 mars, soit 11 jours avant l'anniversaire de la rébellion populaire de la Commune. 11 jours, seulement ! Si près de la date fatidique, un recueillement s'imposera. Pour mettre tout le monde d'accord, Jean-Luc Mélenchon propose que l'ensemble du mois de mars soit chômé.

Du côté de Sud Radio, les auditeurs ne savent toujours pas si ce brave Léaument est favorable au libre choix des salariés de travailler ou non le 1er mai. Pour l'heure, il « considère qu'il manque des jours sur lesquels l'ensemble du pays a des jours communs ». Des moutons se seraient plaints que leur sacrifice ne fasse pas l'objet d'un jour férié. C'est au nom de la cause animale qu'Antoine Léaument viendra plaider pour que les 5 et 6 juin soient désormais inscrits en lettres d'or sur le calendrier des postes. À la troisième supplication de Jean-Jacques Bourdin, son invité consent à dire qu'il est hostile au travail des salariés le 1er mai. Dans l'hypothèse d'une commémoration de la Commune, ils sera évidemment de bon ton de ne pas s'alimenter de la levée du jour à la tombée de la nuit. Plus de précisions dans le programme de LFI pour 2027.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

92 commentaires

  1. Retour en arrière d’un siècle, au moins, aux temps où l’anticléricalisme (visant le christianisme) servait d’huile de coude aux organisations se prétendant populaires. Notre député LFI est donc un vrai Réactionnaire. Cas aggravant pour ce Réac, la religion qui a justifié la loi de 1905 est plutôt discrète (sinon cachée), aujourd’hui : les jours fériés qu’elle nous a légués sont plutôt appréciés des travailleurs indépendamment de leur étiquette religieuse. Mais, logiquement, un idéologue dit « De Gauche » considère que l’étiquette prime (si un pays se dit Socialiste, alors il faut l’admirer): si les mêmes jours fériés étaient estampillés « musulmans », il dirait quoi notre idéologue, aujourd’hui ? Quant aux étiquettes nous rappelant la dite « Commune », je me permets de rappeler cette belle phrase du philosophe disparu, André Glucksmann (je la résume): les fausses Communes cachent souvent des Fosses communes (lire: La Cuisinière et le Mangeur d’hommes, 1975)

  2. Lundi de Pâques, de Pentecôte : à supprimer officiellement.
    Quant au mois de mai, quelle gabegie, entre le 1er, le 8, l’Ascension, plus les ponts voire les viaducs, l’activité est plutôt molle.
    Moins on en fait moins on a envie d’en faire. C’est désolant.

  3. Allez soyons fous, je propose de supprimer les vacances en même temps que les jours fériés, ben quoi? beaucoup d’artisans travaillent toute la semaine et sans jours de repos, ils payent les charges sociales et se plaignent rarement, à part quand on les empêche de travailler.

  4. Selon la Genèse, Dieu créa le monde en 6 jours et laissa le septième, le Dimanche, à la contemplation de son œuvre. Donc, les civilisations chrétiennes continuèrent, comme un devoir, cette méditation et tradition. Par contre, pour les Athées ! Puisqu’ils nient cette tradition, qu’ils travaillent donc le dimanche, puisqu’ils n’ont rien à vénérer, sinon les biens matériels à acquérir, l’argent à accumuler, la satisfaction de leur Chair, et le pouvoir à gagner. Pourquoi bénéficieraient-ils du repos dominical dont la tradition est divine, alors que leur source d’inspiration est à l’inverse ?

  5. je pense que les électeurs de LFI devraient avoir la possibilité de travailler gracieusement pour l’Etat tous les jours fériés liés à la religion; par exemple pourquoi ne pas effectuer des travaux d’intérêt général pour réparer une toute petite partie de leurs dégradations

  6. Mauvaise pioche ! Déjà que les jeune gauchos défilent dans les rues aux cris de “la retraite, on s’en fout, ce qu’on veut c’est ne pas travailler du tout”, allez leur dire qu’on supprime les jours fériés du lundi de Pâques, Ascension, lundi de pentecôte 15 août, Toussaint, Noël… et les ponts qu’ils peuvent permettre… Bon courage à ceux qui vont voter ça.

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