[SATIRE À VUE] Un gauchiste se penche sur les « affects fascistes »

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De son délicieux appartement, le philosophe-sociologue Geoffroy de Lagasnerie analyse les raisons qui amènent un individu normal et bon à devenir un épouvantable réactionnaire. De ses mains qui s'agitent et de ses doigts agiles, il appuie son propos. Un tricot virtuel se dessine. À l'inverse de la brute de droite, le penseur de gauche accompagne son discours de volutes gestuelles que notre esprit rudimentaire ne nous permet pas de reproduire ici.

Mais n'y allons pas par quatre chemins. Seul le punk à chien évolue dans un contexte propice à ne pas sombrer dans le fascisme. Dépourvu de maison individuelle, de famille, de foyer et de toute attache, il répond aux critères énoncés par le théoricien bobo. Sous réserve que le sans-abri n'entretienne pas de rapport patriarcal avec son animal de compagnie, il est le modèle à suivre. Dans son pavillon, l'ouvrier se fait jaloux des voisins. L'emprunt qu'il a contracté ne lui permet pas de faire grève. Débarrassé de tout bien, il part dans une ZAD et se construit une cabane. Le vote RN n'est plus qu'un lointain souvenir. François Hollande lui est apparu dans un halo de lumière. « Ton usine fut fermée sous Mitterrand ? Fais grève quand même... Ignore ce monde matérialiste. » Bientôt, le nouvel humaniste prend femme et agrandit sa cabane. Une chambre, puis deux, un seau d'eau suspendu pour la douche... Et patatras ! Le voilà redevenu réactionnaire. La route est longue à celui qui veut rester fidèle à l'esprit de gauche, tel que défini par l'émule de Klaus Schwab.

Dessine-moi un HLM !

« Qu'est-ce qui fait que, dans la vie quotidienne, on fabrique des comportements violents ? » se demande l'ascète du gauchisme parlant de l'homme de droite. Comment accéder à la spiritualité de l'antifa ? Comment atteindre la sérénité du fiché S d'Avignon ? La réponse tient dans cet abandon du pavillon en meulière. Tous empilés façon HLM soviétique. La bonne pensée ne peut sortir que d'un être déshumanisé, numéroté, pas même retourné au temps des cavernes. Grotte de Lascaux pas bon. Du Cro-Magnon embourgeoisé développant un art figuratif. Pouah ! L'homme de gauche se pare du néant. La spontanéité humaine qui voit le citoyen s'aménager un espace de vie agréable est contre-révolutionnaire. Le Staline qui sommeille en Geoffroy de Lagasnerie nous ronronne le message. À bien y regarder, sa gestuelle dessinait la Sibérie.

Jany Leroy
Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

35 commentaires

  1. La dégénérescence cérébrale est une tare bien plus fréquente qu’on ne croit . Mais la carence totale de morale, de respect d’autrui, et la haine d’une société civilisée et libre poussée jusqu’à un tel niveau de crise mériterait la mise à l’écart et le retrait définitif des droits civiques.

  2. Tiens il m’a échappé que des personnes détachés des biens définis par l’illuminé de Lagasnerie, soient tombés dans la « spiritualité de l’antifa ».
    Je les retrouve dans des monastères et autres communautés caritatives, contemplatives ou charismatiques, loin de toutes ces tendances anarchiques, à user de la violence, et, à ne reconnaitre aucune autorité .
    Non le discours fumeux de ce monsieur est complètement erroné.

  3. Manifestement : 1) voix douce et posée pour annoncer son désir du retour du maréchal Staline. 2) Son appartement est-il à lui et s’est-il endetté pour éventuellement l’acquérir ? 3) Une chose est certaine, rassurante peut-être pour certains « insoumis de la cravate » : en dépit du nom qu’il porte, il ne semble pas être franchement favorable au retour du Roi sur le trône…

  4. Peut être que si ce monsieur connaissait les dures réalités d’un travailleur qui n’arrive pas à offrir un toit et un repas à sa famille, nous pourrions croire à son discours. Mais j’invite ce noble penseur à s’exiler sans un sous dans n’importe quel endroit du monde et de venir nous reparler après des bienfaits de sa théorie.

  5. Ce matin un journaliste de DROITE posait une question dans la rue à une dame,pour qui allez vous voter,elle répond qu’elle est Roumaine donc pas de vote il lui demande sinon pour qui vous auriez voter,pour macron car il ma donner un appartement et me donne de l’argent tous les mois sans travailler en Roumanie j’aurais rien eu,elle est pas belle la France graçe à notre argent.

  6. Incroyable, un sociologue qui découvre que tout homme qui possède quelque chose est enclin à le conserver. Il va donc naturellement évoluer vers un certain conservatisme.
    Et toute personne qui n’a pas été fichue de se construire une vie matérielle, va être tentée d’arracher aux autre ce que eux sont parvenus à capitaliser (c’est pour ça qu’il y a un nombre incroyable de ratés dans les rangs de l’extrême gauche). Donc, si on dépouille les citoyens de tous leurs biens, ils deviendront tous de gauche. Imparable !
    La gauche aime tellement les pauvres qu’elle les multiplie par peur d’en manquer…

    • « Je n’ai jamais oublié que l’objectif inavoué du socialisme – municipal ou national – était d’accroître la dépendance. La pauvreté n’était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l’effet délibérément recherché.  » Margaret Thatcher.

  7. Geoffroy de la Gasnerie… On le comprend. Avec un nom pareil il faut qu’il en fasse des tonnes pour éviter d’être guillotiné si la gauche révolutionnnaire arrivait au pouvoir. Il est moins risqué de cracher sur le RN. Lui au moins ne menace personne et on ne risquera pas la mort civile pour l’avoir critiqué. Alors qu’un mot de travers sur LFI et ce sera le goulag… Suivant le cas, comme la chauve-souris, un coup il sera oiseau (voyez mes ailes), un coup il sera mammifère (voyez mes poils)… Ça s’appelle le courage…?

  8. S’il vous plaît, arrêtez de nous soumettre à ce genre de propos stupides provenant de personnes sans importance. Parler d’eux, c’est leur offrir une couverture médiatique indue. Ces individus lamentables, dont les élucubrations sont, chaque jour, plus ahurissantes et débiles, les unes que les autres, n’attendent que l’occasion pour se faire remarquer ou faire la promotion d’un hypothétique bouquin de trois pages et demie, pour ceux, qui en auraient la capacité. Qu’ils soient méprisés et laissés dans l’obscurité médiatique pour toujours, qu’ils disparaissent politiquement, emprisonnés dans leur idéologie néfaste.

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