[SATIRE A VUE] Un routard des lieux d’aisance dénonce les pictogrammes

Le symbole masculin ressemble à un homme, le féminin à une femme. Les stéréotypes de genre sont avérés...
@Yena Kwon-Unsplash
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Le psychiatre Serge Tisseron dresse un portrait peu flatteur des pictogrammes indiquant les toilettes dans divers pays. Le symbole masculin ressemble à un homme, le féminin à une femme. Les stéréotypes de genre sont avérés.

 

Un wokiste nous emmène une fois de plus aux toilettes. Devant les pictogrammes « homme-femme », c'est encore le questionnement métaphysique qui l'emporte sur l'envie d'entrer. Doit-on s'identifier aux silhouettes qui désignent le genre de personnes autorisées à ouvrir la porte de gauche plutôt que celle de droite et inversement ? La réponse nous vient du psychiatre Serge Tisseron, explorateur des lieux d'aisance à travers le monde. Au terme d'une grande tournée qui le mena jusqu'à des WC reculés des États-Unis, le spécialiste dresse un bilan terrifiant des signalétiques utilisées depuis la nuit des temps. Sa conclusion glace les miroirs des lavabos : « Les pictogrammes ont reflété et alimenté les stéréotypes de genre pendant des décennies. »

L'homme en pantalon, la femme en robe

Les clichés qu'il réalisa en divers pays sont la preuve des idées reçues véhiculées par les petits personnages figurant sur les portes. De tous côtés de la planète, l'homme est représenté en pantalon. Il a les épaules carrées. Madame porte jupette. Elle a un large bassin « évoquant la maternité ou la séduction ». Bonjour l'ambiance ! Il peut arriver qu'elle soit en chaussures à talons hauts et que l'homme ait un révolver à la ceinture.

L'analyse du routard des cabinets apporte du vent au moulin des wokistes. Leur besoin pressant d'en finir avec les stéréotypes est satisfait par cette énième scandale : « On retrouve la force et la violence pour les hommes et la douceur et la délicatesse pour les femmes. » Il est inutile de commenter ce triste penchant des créateurs de pictogrammes. Nous connaissons l'entêtement des graphistes à représenter le ciel dans des variantes de bleu et leur habitude à teinter les feuillages de vert. La coloration systémique qui amène à peindre en blanc le cheval blanc d'Henri IV doit cesser. Pour les réveillés de fraîche date, un nouveau combat commence.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

2 commentaires

  1. Bon tout ça, c’est bien joli mais Tisseron, probablement affublé d’un entonnoir sur la tête, ne nous explique pas comment et où aller faire pipi à la Gare de Lyon sans risquer, si on est un homme et qu’on se trompe de porte faute de symbole clair, de se faire accuser d’agression sexuelle ou de voyeurisme !

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