[SATIRE A VUE] Une buraliste condamnée par la prolifération de « Stop »
Sur une avenue de La Rochelle, une buraliste voit son chiffre d'affaires fondre comme neige au soleil après l'implantation de quatorze panneaux stop à proximité de son commerce. L'importante clientèle des automobilistes profitant de leur passage pour venir dans sa boutique a quasiment disparu.
La frénésie du panneau "Stop" s'est emparé de la mairie de La Rochelle. Les riverains n'en demandaient pas tant. La buraliste de l'avenue de Fétilly encore moins. Quatorze arrêts obligatoires sur à peine un kilomètre. Sept dans un sens, sept dans l'autre. Le compte est bon, sauf pour la recette du tabac-journaux. Les automobilistes qui s'arrêtaient pour acheter un article évitent, désormais, ce territoire hostile. Un bon nombre de ceux qui persistent à passer par là ne respectent pas les multiples signalisations. La furie écolo perd sur tous les tableaux. À l'heure où TF1 réalise son reportage, madame Martin-Duloz a compté cinq clients, au lieu de la vingtaine habituelle. Son salaire divisé par deux, la voilà condamnée à une mort sociale pour le bonheur des dieux marchant et pédalant.
Un cycliste casqué façon ligne de front ukrainien semble satisfait par cette mesure. Il était inquiet ; il ne l'est plus. Sans cette intervention municipale musclée, dieu sait à quelle opération kamikaze il se serait livré. Des riverains plus modérés expliquent que quatre panneaux auraient suffi à sécuriser le quartier.
Panot repoussoir
Pour justifier cette prolifération de panneaux stop, l'adjoint au maire récite le mantra écolo-Hidalgo des « mobilités douces ». Selon son bref exposé, nous avons d'un côté les gentils « qui veulent vivre la ville » et de l'autre les affreux qui roulent vite « entre un point A à un point B pour rentrer chez soi ». Gloire aux premiers et haro sur les seconds. Après ses huit heures de labeur, le citoyen a la curieuse idée de vouloir regagner son domicile. Stop ! La mairie l'en dissuade. Priorité aux contemplatifs qui veulent « vivre la ville ». Ici comme ailleurs, l'élu parle couramment le charabia progressiste. Dans l'imaginaire du responsable municipal gauchisant, l'avenue de Fétilly est un futur éden où papillons et abeilles butineront gaiement les fleurs du bien. Sortir de son extase l'homme qui vit la ville est un délit passible de moult tracas.
Début mars prochain, une réunion publique tranchera de la question existentielle du « Stop » en milieu bien-pensant. Faut il planter Mathilde Panot dès l'entrée de la rue pour dissuader les automobilistes de venir troubler la quiétude du lieu ? L'analyse est à lire dans tous les journaux vendus par la buraliste. Enfin, les affaires reprennent !
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5 commentaires
Cessez d’emmerder les Français, le ras le bol est à son comble.
Ce qui est marrant c’est que les cyclistes ne respectent pas les stop .
J’espère que ces écolos venu l’heure de la vieillesse et de la phlébite seront condamnés à rester cloîtrés chez eux car incapables de faire du vélo ou de marcher plus de 500 mètres.
j habite un petit village du gers (1000 habitants) il y a 17 stops
Les véhicules modernes sont équipés d’un tas de gadgets plus ou moins utiles et l’un d’eux est particulièrement pertinent pour argumenter contre la présence de stops et de feux à répétition : il s’agit de la consommation instantanée. Regardez la lorsque vous roulez à vitesse constante avec le bon rapport et lorsque vous accélérez après un arrêt. Ces chaînes d’obstacles à la queue-leu-leu sont une source de consommation et donc de pollution non négligeable. Bravo les écolos à deux balles !