[Satire à vue] Wikipédia dans la tempête du prénom des personnalités trans

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Pendant que les agriculteurs luttent pour leur survie, une autre souffrance surgit au sein même de Wikipédia. Les contributeurs de l'encyclopédie bien-pensante sont au bord de la crise de nerfs. Deux camps s'affrontent en un combat sans merci autour d'une question qui turlupine également le monde paysan : faut-il mentionner le prénom de naissance d'une personnalité trans sur la page qui lui est consacrée ? France Inter, qui est toujours là où il faut, quand il faut, s'est fait l'écho de cette nouvelle controverse de Valladolid.

Le débat enflamme les savants autoproclamés du site. Le parti des « pour » avance ses pions tandis que le clan des « contre » reste sur ses positions. Ces derniers tiennent leur argument massue. Robert devenu Roberta pourrait prendre ombrage que sa métamorphose soit indiquée dans sa biographie. « De l'info, rien que de l'info ! » riposte le camp adverse. S'il était Robert, l'internaute doit le savoir.

Sur la Toile dévastée par des tornades d'interrogations métaphysiques, les généraux encore debout ordonnent un cessez-le-feu. Il y aura sondage. Les gentils bénévoles appliqués à diffuser le bon savoir sont appelés à s'exprimer sur ce sujet douloureux jusqu'au 26 février. Dans l'éventualité d'une réponse favorable à l'indication du nom de baptême, une autre polémique agite déjà ses partisans : où placer ce satané prénom ? Au-dessus de la photo ? En dessous ? En bas de l'article ? Au milieu ? En haut ? La division par deux d'un camp déjà réduit de moitié pourrait s'aggraver avec d'autres cas de conscience. La taille de la police d'écriture, sa couleur... Emmanuel Macron appelé à la rescousse. Un grand débat et plus personne ne se souvient de la question posée. L'unique moyen de retrouver la sérénité en cette encyclopédie au bord de l'implosion.

Pour la partie technique, le commun des mortels apprendra que l'objet de la tourmente est appelé « deadname ». En français, il s'agit d'un « morinom ». L'Académie prise de court, Larousse dépassé, Le Petit Robert... Ah, Le Petit Robert... Nous en parlions justement ci-dessus. Était-il bien convenable de dévoiler son « morinom » ?

Dernier rebondissement rapporté par la version numérique de France Inter. Un sociologue spécialisé dans le cafouillage de genre en appelle au respect à la vie privée. À l'heure où un Premier ministre claironne sa sexualité à la tribune de l'Assemblée, le trait d'humour vient égayer ce monde transfiguré.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 26/02/2024 à 19:18.
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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

24 commentaires

  1. Et, jamais on ne parle des parents de ces individus transgenres, on ne parle pas du désarroi que doivent ressentir les parents dont les enfants sont partis sur des dérives de ce genre. Je pense souvent à eux. C’est comme si ils avaient perdu leurs enfants.

  2. Ce qui est amusant sur la fiche Wikipédia de Rachel Lévine c’est que Wikipédia se garde bien manifestement de mentionner son titre d’Amiral. On devine bien pourquoi. La fiche en Anglais se garde bien tout aussi bien que la fiche française d’employer le mot, hooresco referens, d’Admiral affublé de ce genre masculin honni et énonce pudiquement « Levine became the first openly transgender four-star officer in the nation’s eight uniformed services ».

  3. En trans ! Il faut voir sur Wikipedia la fiche de l’amiral(e?) Rachel Levine. Et sa photo, en charmante compagnie, lors de sa mémorable participation à une party Bastille Day à l’ambassade de France à Waeshington. Les US de Biden, on adore !

  4. Jamais dans les temps historiques autant de fous furieux auront partagé le même délire! Une seule question: comment améliorer rapidement les conditions d’accès aux services de soins psychiatriques?

  5. J’ai toujours été partisan qu’avant une opération de changement de sexe, le concerné devait se voir émettre un certificat de décès. Car il était fils et fille de, conçu par procréation, désormais il est sa propre émanation. Et donc il faut qu’il puisse changer aussi son nom de famille si lui et son entourage le désirent. Mais concrètement, ce reniement individualiste doit aussi laisser la possibilité à sa famille de le renier de son héritage. On ne peut pas vouloir le beurre et l’argent du beurre. On ne peut pas vouloir ne plus être l’enfant tel que conçu par ses parents et en toucher leur testament.

    • Ah oui !!! On devient fou… il faudra doubler les éditions des dictionnaires… le Roux et Larousse ? Et la grande Roberta et le Petit Robert ? Vous vous imaginez les discussions des académiciens et des académiciennes ??? Quand on pense que la moitié des gens ne sait plus lire ni écrire sauf sous forme de SMS !!! Et les prénoms d’origine germanique ? Ahah ! Ça va être très drôle…

      • Cela dit nous devrons sans doute attendre longtemps avant que Mohamed se transforme en Rachida. Il faudrait demander aux amis de Jean Luc M., à Clémentine A. et Caroline de H. ce qu’elles.ils en pensent ……

  6. Voici un important sujet qui permettra aux adeptes de prénoms strictement androgyne de croiser le fer avec des quidam convaincus… de l’inverse ! Pendant ce temps nous aurons moins de soucis avec ce genre de pitrerie qu’avec « comment Bruxelles devra-t-il rétribuer mieux les paysans » ou encore « les éoliennes polluent-elles ?», voire « comment éteindre une batterie de voiture électrique en flamme », etc… !
    A un moment ou nous avons quelques tracas d’importance, quel est donc l’énergumène qui envahit une partie de la toile d’un de air de flute aussi pleutre ?

  7. Dans le même ordre d’idée, lorsque ce conseiller municipal chargé de la nuit à Paris (sic) nommé Frédéric Hocquard (Freddy Tocard) a expliqué que le bonneteau et les vendeurs africains de Tour Eiffel à la sauvette faisaient partis du charme parisien, je suis allé sur Wikipedia voir qui était ce monsieur.
    J’ai ainsi appris qu’à sa naissance, ses malheureux parents furent victimes d’un officier d’état civil réactionnaire qui refusa le prénom choisi par ceux-ci . C’est ainsi que Frédéric, qui n’était pas la première option, fut choisi.
    Le choix de coeur de ses parents ? Ho Chi Minh !
    J’imagine que dans le Paris woke et progressiste de Anne Foldingo on peut enfin choisir librement entre Lénine, Mao, Castro, Che Guevara, etc.

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