Scaramucci, tombeur de CNN, devient directeur de la communication de Trump !
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Ce week-end, Steve Hilton, animateur de l’émission "The New Revolution", posait de son studio de Los Angeles une simple question : "Assiste-t-on à l’effondrement du parti républicain ?"
Hilton reprochait au parti de se mettre au service des intérêts privés, méprisant Trump le populiste. Et rappelant que le fiasco de la réforme du système de santé est le fruit de leur copinage avec des industries pseudo-privées qui refusent de se faire imposer toute règle de concurrence… aux frais du contribuable !
Il en est de même pour les baisses d’impôts promises par Trump, qui tiennent pourtant en un paragraphe, transformé en « réforme fiscale » par les élus déployant un vaste catalogue de cadeaux aux crocodiles du marécage de Washington.
Le Congrès ne fonctionne pas… sauf pour mettre au vote cette semaine un texte "massivement bipartisan" (traduction d'un papier du deep state) qui viole simplement la Constitution américaine. Un texte qui empêcherait Trump de lever les sanctions russes lancées par Obama (par décret) sans l’accord des parlementaires. Bref, une usurpation par le Congrès de la prérogative présidentielle en matière de politique étrangère.
Trump est cuit s’il ne réagit pas. Non seulement il risque d’être pris à l’étranger pour un président potiche (il a déjà abdiqué ses pouvoirs de chef des armées en faveur du général Mattis), mais le peloton d’exécution est prêt, dirigé par le procureur spécial Mueller, bourreau-persécuteur officiant pour les bellicistes #NeverTrump, impatiemment à la recherche d’un prétexte…
Deux journalistes de Fox News (Harris Faulkner et Maria Bartiromo) ont posé la question : "Les républicains saboteraient-ils la présidence Trump ?" Et Trump, pour la première fois depuis son élection, a lui-même pris à partie les républicains : sur la santé ("Pourquoi n’agissez-vous pas ?") puis sur la Russie ("...les républicains – en particulier ceux que j’ai portés sur le dos vers leur élection – ne m’apportent aucune aide… Dommage.").
Le président a donc décidé d’employer un « tueur »…
Anthony Scaramucci est un self-made-man new-yorkais, fils d’un ouvrier italo-américain de la construction. À la fois économiste (Tufts) et juriste (Harvard), il a commencé chez Goldman Sachs avant de faire fortune dans son propre fonds d’investissement (SkyBridge), animant une émission financière sur Fox News, écrivant des ouvrages sur le succès en affaires. Mais, surtout, il a fait chanceler CNN, qui l’avait incriminé (collusions présumées de son fonds avec Poutine). Il est allé voir les dirigeants, discrètement, parlant business, leur annonçant cliniquement son intention de poursuivre la chaîne pour 100 millions de dollars, arguments juridiques à la clé. CNN s’est rétractée, et excusée, licenciant trois journalistes chevronnés. La main de fer dans le gant de velours…
Excellent vendeur, Scaramucci, a déclaré ce week-end "donner une chance" aux fuiteurs de la Maison-Blanche ("Je n’hésiterai pas à virer tout le monde") tout comme à la presse ("Remettons les compteurs à zéro") et annonçant une relance de la thématique électorale de Trump, des bains de foule, et dévoilant trois menaces : "Si les fake news persistent, j’ai en poche une entreprise de radio, de télévision et de production de films au service exclusif de la Maison-Blanche."
Certains voient ici un plan pour discréditer le procureur spécial Mueller avant de s’en débarrasser. Ils ont raison ! La contre-offensive est lancée…
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