Sécurité sociale alimentaire : usine à gaz écologiste à l’horizon !

usine à gaz

L’enfer écologiste est décidément pavé de belles et bonnes intentions. Preuve en est la proposition de loi (PPL) « d’expérimentation vers l’instauration d’une Sécurité sociale de l’alimentation » pour tous qui sera défendue à l’Assemblée nationale, ce jeudi 20 février, par le groupe Écologiste et Social dans le cadre de sa « niche parlementaire ».

Quèsaco ?

Comme l’explique au Progrès Boris Tavernier, député écolo du Rhône, « concrètement, ça pourrait prendre la forme d’une carte Vitale de l’alimentation, sur laquelle on créditerait chaque mois 150 euros qui seraient à dépenser pour acheter des produits conventionnés démocratiquement ». L’idée part de constats exposés dans cette PPL et que tout le monde peut malheureusement faire aujourd’hui, dans notre pays : précarité alimentaire croissante (plus de huit millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire), malbouffe, consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique ainsi que celle de fruits et légumes plus importante chez les classes sociales les plus aisées que chez les ménages modestes, poste alimentation variable d’ajustement d’un budget grevé par les dépenses contraintes (logement, énergie). Et, brochant sur le tout, système agricole à bout de souffle. La France de Macron, quoi.

Du collectif au collectivisme

Mais passée l’étape du constat, les choses se gâtent lorsque les écolos estiment qu’« augmenter les revenus individuels circonscrit la question alimentaire à l’échelle individuelle au lieu d’en faire un débat collectif vers l’évolution de notre système alimentaire ». C’est-à-dire ? « L’enjeu est de sortir d’un modèle de consommation et de production reposant sur les seuls engagements individuels pour aller vers des choix collectifs autour de notre modèle alimentaire : la manière dont nous produisons notre alimentation et dont nous la consommons doit être définie collectivement. » Quelque part, on doit appeler ça le communisme, car du collectif au collectivisme, il ne faut pas grand-chose, surtout lorsqu'on s'en mêle à gauche.

Ainsi, la PPL pose le principe de l’universalité pour « construire ce régime de démocratie alimentaire ». On connaissait les démocraties représentative, participative, populaire aussi... Voici venu le temps de la « démocratie alimentaire ». Avec les écolos, « c'est le pays joyeux des enfants heureux et des monstres gentils ». Pourquoi pas. Il est vrai que, ces derniers temps, les Français restent sur leur faim, en matière de démocratie directe.

122 milliards par an...

Avant d’aller plus loin, prenons notre calculette : 150 euros par mois multipliés par le nombre d’assurés sociaux, ça fait… Ça dépend. Est-ce qu’on prend en compte, aussi, les assurés sociaux fantômes (pourquoi pas, sachant que l’adjectif valise « inclusif » apparaît évidemment dans le texte. Je ne sais plus où ; vous vérifierez…) ou bien nous limitons-nous au nombre plus ou moins officiel de Français ? Bon, on ne va pas chipoter, on va partir sur les 67,8 millions de Français. Donc, 67,8 x 150 x 12, ça fait 122.040.000.000 euros : 122 milliards d’euros par an. Histoire de poser le cadre de l’action et l’ampleur des dégâts, il faut savoir que, toutes branches confondues, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 prévoit 666 milliards d’euros de dépenses avec un déficit qui ne serait « que » de 22,1 milliards d’euros… Avec de tels chiffres, dans un monde rationnel, le débat serait clos subito.

Un « Parlement alimentaire »

Mais, mettons, et tentons l’expérience (car cette PPL propose d’expérimenter ce dispositif pour cinq ans dans « vingt territoires au plus »). Cette carte alimentaire ne permettrait pas d’acheter n’importe quoi, n’importe où. Non. Il s’agit d’instaurer un « système de conventionnement décidé démocratiquement au sein d’un Parlement alimentaire ». On vous épargne les détails mais... usine à gaz à l’horizon. Ce « parlement alimentaire » (idée, comme ça : en proposer la présidence à Gérard Larcher) déciderait « les conditions d’éligibilité des produits et des magasins visant à soutenir le développement d’une agriculture locale, respectueuse de l’environnement ». Que du vertueux. En principe...

Le financement ? Pas de problème, ils ont pensé à tout. Un financement tripartite : État, collectivités locales et citoyens via la caisse de cotisation. C’est-à-dire, au bout du circuit pas tout à fait court, le contribuable-assuré social. On prend l’argent d’une main pour le redonner de l’autre avec, au passage, la perception des faux frais pour faire fonctionner l’usine à gaz administrative et, bien sûr, cerise sur le gâteau écologiste, la rééducation des masses populaires.

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

38 commentaires

  1. « consommation d’aliments issus de l’agriculture biologique ainsi que celle de fruits et légumes plus importante chez les classes sociales les plus aisées que chez les ménages modestes, »

    En ville peut être et encore. Il suffit de regarder les chariots en grande surface.
    Ce ne sont pas forcément les Bourges qui ont leur chariot rempli de produits inutiles et malsains pour la consommation! Peut être moins chers, mais vu la quantité, en tous cas, le chariot est plus cher pour des repas moins bien.

    De plus, à la campagne, nombre ont des petits jardinets. mais c’est trop fatigant de faire pousser ses salades et on voit davantage de Bourges qui cultivent leur jardin (sans forcément de pesticides et d’engrais) que de pauvres, qui préfèrent jouer avec leur téléphone portable.

    Je n’amalgame pas et je sais que nombre de personnes ne peuvent manger à leur faim et n’ont pas de jardins.

    Mais il faut rester objectif et ne pas entrer dans cette fausse polémique

    Et je pense qu’augmenter l’aide va encore augmenter le processus à savoir = pourquoi me fatiguer puisqu’on me nourrit gratos! Ou presque, parce que, vu l’augmentation des prix, 150€ ne permet pas de manger pendant un mois.
    Nous faisons du Woofing et nous constatons que les personnes qui viennent nous aider (contre logement et nourriture ou nourriture plus conséquence s’ils habitent tout près) ne font pas partie de ceux qui chouinent.

  2. L’art et la manière de fabriquer des assistés, ou en d’autres termes des mauviettes. Ce pays crève de son système social, daté et impossible à réformer, et certains veulent en rajouter ! Plaise à Dieu que nous ne soyons pas emportés dans une guerre, car il est peu probable que la séquence des pêcheurs de l’île de Sein trouve de l’écho ! Rappelons nous Thucydide,  » La force de la cité ne réside ni dans les remparts ni dans les vaisseaux, mais dans le caractère de ses citoyens « .

  3. Bientôt, ouverture de magasins d’État ou les gens ne pourront acheter que ce que ce même Etat aura décidé. Et on mettra les récalcitrants dans des goulag ? Ça ne vous rappelle pas quelque chose ? On y vient, on y vient… et pour faire bonne mesure, Melenchon ouvrira des camps de reeducation pour ceux qui ne suivront pas la doxa ? La gauche nous promet un paradis…

  4. Il m’est arrivé un jour de consommer un pseudo Beefsteak (tranche de bœuf) végétal, pauvre animal ! j’ai cru un instant qu’on a voulu m’empoisonner mais si en plus demain on me sert un plats d’insectes alors ce sera une certitude.

  5. Tant que notre existence continuera à disposer de quelques domaines qui ne sont ni administrés ni réglementés ou soumis à interdictions, quand ce ne sont pas des obligations, nous aurons à subir les assauts de ceux qui rêvent d’un paradis définitivement débarrassé des inconvénients de la liberté individuelle. Et pendant ce temps là, nous rêvons d’être enfin débarrassés de ceux qui veulent nous imposer ce que nous avons à faire, à dire, à penser et à manger.

  6. En France, tu tues alors tu vas parfois en prison et là-bas on te masse, tu fais du yoga, de la danse country accompagné du genre féminin, tu continues à faire ton trafic pour t’en mettre plein les poches et tu vas bientôt manger bio pendant que pour nous ils pensent à nous faire manger de la merd.. Pas belle la vie?

  7. Bientôt ils vont essayer de nous faire manger de la merde et donner dans les prisons et autres quartiers dévoyés de l’alimentation bio.
    En France tu tues , tu vas parfois en prison et là-bas tu fais du yoga, de la danse country on te masse, on te loge, on te nourrit, il y a des femmes et tu continues ton trafic pour t’en mettre plein les poches.
    Pas belle la vie?

  8. Et dans les produits que cette carte permetra d’acheter, nous retrouverons des plats fait avec de la farine d’insecte.
    Encore une preuve de l’incurie des écolo qui un modèle communistre des temps sombre de l’URSS, il ne leur manque plus que trouver leur Staline et nous y serons.

  9. On va nous obliger à manger des petites bêtes et nous dire quoi et comment cuisiner , non merci , leur malbouffe pour nuire à notre santé on en veut pas . Entre ceux qui nous disent quand nous laver , laver notre linge , combien d’eau dans les toilettes et quoi manger y en a marre . On attend d’eux qu’ils s’occupent de notre sécurité , nos hôpitaux et nos écoles , de nos ainés moins bien traités que nos prisonniers . On les paient on peut donc exiger que ce ne soit pas pour rien .

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