Selon Cyril Hanouna, en 2015, Emmanuel Macron est certain d’être élu président
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Au micro d'Europe 1, Cyril Hanouna raconte une anecdote montrant que, deux ans auparavant, Emmanuel Macron ne doutait pas de sa victoire à la présidentielle de 2017.
Cyril Hanouna nous avait habitué à des histoires drôles. Celle qu'il va raconter aux auditeurs d'Europe 1 est inquiétante. Si l'on en croit l'animateur de TPMP, en 2015, revenant de l'animation d'une émission, aux alentours de 0h30, il reçoit un texto d'une personne qu'il connait peu, voire pas du tout. Il s'agit d'un certain Emmanuel Macron, ministre de l'Économie. L'inconnu de minuit s'est procuré le numéro du trublion auprès d'une ami commun. Pour une scénographie plus attrayante, nous imaginerons un rue balayée par un vent glacial à laquelle nous ajouterons des hurlements de loups affamés.
Ah quelle bonne idée !
Au téléphone, la voix fait part de son admiration pour la beauté des œuvres télévisuelles de son interlocuteur puis annonce tout de go que son propriétaire va se présenter à la présidentielle. Ah quelle bonne idée ! Cyril Hanouna présume qu'il s'agit de 2022 « parce que là, ça va faire un peu court pour 2017 » ajoute-t-il. A ce moment, la musique d'angoisse qui n'a cessé de soudre depuis le début de la séquence se fait plus forte. Coup de cymbale ! Sûr de son fait, le jeune Emmanuel Macron répond : « Non, non, vous allez voir, je serai président en 2017 ». Kaï, kaï, kaï.. Les loups qui rôdaient dans le quartier s'enfuient terrorisés par ce concurrent assoiffé de pouvoir. « Incroyable, je vous jure que c'est vrai » assure le narrateur.
« Un jour, je rentre d’un prime time, on était en 2015, je reçois un SMS : “Bonjour, je m’appelle E. Macron, je suis ministre des Finances, peut-on se parler ? […] Je vais devenir président, je vais me présenter en 2017“ », l’anecdote folle de @Cyrilhanouna dans #OMSLT #Europe1. pic.twitter.com/SDD7om0qCm
— Europe 1 (@Europe1) November 20, 2024
La certitude du prétendant à l'Élysée semble indiquer que le plan de bataille était imparable. Une machine de guerre médiatique s'apprête à bombarder les français de photos du héros sur toutes les couvertures de magazines. Les éléments de langages sont sur le point d'être livrés aux journalistes, les costumes de François Fillon ont été commandés, l'activité de son épouse est sous surveillance, l'épouvantail Marine Le Pen sera rhabillé d'oripeaux toujours plus terrifiants. Une autoroute rectiligne sépare Emmanuel Macron de l'Élysée. Une peu de « parce que c'est notre projet ! » dans le réservoir et la grille de la rue du faubourg St Honoré s'ouvrira telle la grotte d'Ali Baba. Les règles du marketing étant ce qu'elles sont, le candidat ne voit pas comment il pourrait rater la porte à deux battants. Sur son âne, le Fernandel de la présidentielle avance d'un pas tranquille vers sa terre promise.
Ah qu'il est bon, en cette soirée d'hiver, d'avertir un homme de télé populaire de sa prochaine accession au sommet de l'État. Entre amuseurs, on ne se cache rien. Après un coup de fil à Dany Boon et à la famille de Louis de Funès, Emmanuel Macron alla se coucher. Depuis qu'il savait le poste gagné d'avance il ne savait plus comment occuper ses soirées. L'ensemble des comiques étant prévenus, tout semblait en place pour la plus grande farce de la Vème République.