Selon Ian Brossat, « Paris est la plus belle ville du monde » grâce aux immigrés

@Leonard Cotte/Unsplash
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Ne dites plus « clandestin ». Ni même « immigré illégal ». C’est trop stigmatisant. Dites plutôt « sans-papiers », « réfugié » ou, encore mieux, « personne ayant connu un parcours migratoire ». C’est tellement plus respectueux…

Lundi 16 décembre dernier avait donc lieu la « Journée internationale des personnes ayant connu un parcours migratoire ». Une occasion que ne pouvait pas manquer de fêter en grande pompe la ville de Paris. « Dans un contexte où les droits fondamentaux des personnes cherchant refuge sont fragilisés, Paris réaffirme sa volonté de rester une ville ouverte, solidaire et fière de sa diversité culturelle », déclare la municipalité socialiste.

Un événement moins « républicain » qu’immigrationniste

C’est dans ce cadre que s’est tenue, dans la salle du Conseil de l’hôtel de ville, une émouvante cérémonie de « parrainage républicain » ayant pour but de rappeler la volonté de Paris de demeurer une terre d’asile. Cinquante-deux « personnes ayant connu un parcours migratoire » y ont été parrainées par des citoyens, aux côtés de représentants de neuf associations partenaires. Un « moment fort » qui trouverait ses racines dans la Révolution française, « lorsque deux citoyens accueillaient un tiers au sein de la République », et qui symbolise « la reconnaissance d’une place dans la société pour les personnes étrangères, quel que soit leur statut administratif - sans papiers, demandeurs d’asile ou réfugiés ». Tant d’altruisme et de générosité qu’on en verserait presque une petite larme.

Mais si elle se dit « républicaine », cette cérémonie était en réalité un événement politisé dont les soubassements idéologiques paraissent totalement à rebours de la volonté populaire d’une meilleure maîtrise des flux migratoires. La municipalité en a ainsi profité pour dénoncer la loi Immigration du 26 janvier 2024 et exprimer « sa vive inquiétude face à des mesures qui viennent encore restreindre les droits des personnes migrantes ». Un militantisme acharné revendiqué par Léa Filoche, adjointe au maire de Paris en charge des Solidarités, de l’Hébergement d’urgence et de la Protection des « réfugié·es » : « Paris s’inscrit dans cette démarche volontariste, convaincue qu’une autre politique d’accueil est possible : une politique de dignité, qui rejette les discours de repli », affirme-t-elle.

Mais comment prétendre pouvoir accueillir dans la « dignité » lorsque toutes les structures d’accueil sont déjà saturées par des flux que la gauche entend encore intensifier ? Anne Hidalgo et son équipe n’y ont manifestement pas songé.

Le culte de l’Autre

De pareilles cérémonies inclusivistes ont également eu lieu, ce mois-ci, à Chambéry et à Tours, mais c’est bien dans la capitale que les discours immigrationnistes les plus radicaux sont tenus. Présent à ladite cérémonie, le sénateur communiste Ian Brossat s’est ainsi livré, sur X, à une vibrante apologie de l’immigration sous toutes ses formes, « loin des discours véhiculés au plus haut niveau de l’État ». « À Paris, un habitant sur quatre est né à l’étranger. Et c’est aussi grâce à eux que Paris est la plus belle ville du monde », a tweeté l’ancien adjoint d'Anne Hidalgo.

Passons vite sur ce refrain éculé faisant de l’immigration une chance pour la France. Avec bientôt soixante ans d’expérience derrière eux, les Français savent pertinemment à quoi s'en tenir. Si Paris a été, un jour « la plus belle ville du monde », c’était sans doute à une époque où les Français y étaient encore majoritaires, où les clandestins ne s’y entassaient pas encore par milliers, sous des tentes de fortune.

Un mémoricide

L’affirmation de Ian Brossat est d’autant plus risible qu’elle s’accompagne d’une photo rappelant une réalité tout autre. Un zoom permet en effet d’apercevoir une plaque clouée au mur de la salle du Conseil de l’hôtel de ville de Paris. On y lit les noms d'élus de Paris « morts pour la France » durant la Seconde Guerre mondiale. Des héros qui ont défendu notre pays et contribué à faire de Paris la Ville Lumière qu’elle reste dans nos mémoires. Ceux-là se prénommaient Jules, Corentin, Léon, Maurice, Jean, René, Georges, Pierre, Raymond… Peu de chances qu’il s’agisse de « personnes ayant connu un parcours migratoire » ou même d’habitants « nés à l’étranger ».

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Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

7 commentaires

  1. Restons positifs. Merci à tous ces migrants qui sont venus courageusement participer au remboursement de la dette abyssale créée par madame la maire de Paris et tous ces amis gauchos-bobos. Zut, me serais je encore trompé, seuls les français de souche et leurs descendants auront à acquitter la dette? Dommage, j’avais espéré.

  2. Je suppose que l’artiste Claire Tabouret , choisie par macron et l’archevêque de paris , pour refaire les vitraux de ND de Paris .A été invitée a cette réception woke et gauchiste.
    Dès 2011, lors d’une résidence à Marseille. Peu inspirée, déprimée, elle grimpe dans un bateau qui fait la navette avec Alger. Grâce à l’autorisation de la compagnie SNCM, elle fait quinze jours de va-et-vient sur l’eau, sans jamais mettre pied à terre en Algérie. Et en tirera des œuvres sur les barques de réfugiés qui traversent la Méditerranée.

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