Sibeth Ndiaye : matinée pyjama à l’Élysée

Sibeth Ndiyae

Elle ne se distingue pas seulement pour la crudité de son langage, ses affirmations provocantes ou encore pour le confondant de ses tenues. Au Conseil des ministres, le 15 mai dernier, Sibeth Ndiaye s'est surpassée. La classe !

Après les robes faites maison de déjeuner sur l'herbe, les blousons en cuir bleu électrique, les doudounes de ski, les pantalons jaune hyper serrés, les assortiments chemise et pantalon rose, le tout agrémenté de sandales de plage, voici le nec plus ultra : une espèce de sweat-shirt bleu ciel avec, placardé fort gracieusement sur le torse ainsi moulé, un gros, un énorme cœur rouge orangé. Au Conseil des ministres, ce jour-là, on se serait cru à... une soirée - ou plutôt matinée - pyjama !

Aux orties, le monde où, les jours du Seigneur ou à toute importante occasion, du paysan au notaire, de l'employé au patron, tous sortaient « endimanchés ».

Au feu, ce monde où les enfants que nous fûmes entendions souvent l'expression « donner l'exemple ». Celui des parents envers leurs enfants, des grands aux plus petits de la fratrie ; celui du maître d'école à ses élèves, celui des élus à leurs électeurs. Et où, à l'Assemblée nationale, sans exception aucune, les députés portaient cravate et n'apparaissaient jamais débraillés, chemise hors pantalon.

Bref, dans ce monde moisi, il ne serait venu à l'idée de personne, au sommet de l'État, de ne pas donner l'exemple. Mais aujourd'hui, si ! Mme Ndiaye, à un Conseil des ministres, a donc balancé par-dessus la jambe toutes les règles de bienséance.

Ah, Sibeth ! Tellement dans les petits papiers du gouvernement qu'il ne risque pas de se choquer pour cette chose au cœur gros comme ça. Pensez ! La Franco-Sénégalaise met tant de cœur à l'ouvrage à le défendre, ce gouvernement.

Et puis, la provoc, elle adore ça, la secrétaire d'État auprès du Premier ministre. Souvenez-vous : « La meuf est dead », en parlant de Simone Veil. Peut-être que « la meuf » n'attend que ça, d'ailleurs, de se faire un plaisir de répondre aux esprits rassis qui ne comprennent rien au progressisme. On l'imagine bien trépigner d'impatience pour l'avoir, sa raison de crier au racisme et au sexisme. Et pourquoi pas de hurler à la grossophobie, pendant qu'on y est ?

Ainsi, parce qu'on a été propulsé porte-parle du gouvernement, on peut se croire tout permis ? Et donc... c'est quoi, sa prochaine étape ? On est pressé - ou pas ! - de la voir...

Caroline Artus
Caroline Artus
Ancien chef d'entreprise

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