SNCF : ça ne coûte rien, c’est le contribuable qui paiera…
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Vous imaginez les spéculateurs qui se sont rués sur les pots de Nutella en promotion faire de même pour la SNCF ? C'est, pourtant, cette hantise d'une privatisation qu'affichent les syndicalistes qui pourrissent la vie des Français depuis des semaines, et qui se proposent maintenant de prolonger leurs (in)actions jusqu'aux calendes grecques…
Parce qu'à moins d'être sous hypnose, on voit mal qui achèterait des actions d'une entreprise qui a des dizaines de milliards de dettes, qui vend ses prestations le tiers de leur coût de revient, et cogérée par des "bolcheviks" qui peuvent paralyser le pays du jour au lendemain ? Ces curieux militants se battent aussi pour un statut dont personne n'envisage de les priver jusqu'à ce qu'ils soient dans la tombe et qui, selon eux, n'a rien de privilégié. On se demande donc pourquoi ils le défendent avec tant de férocité, si ce n'est pour l'honneur ? À un corsaire anglais qui, la paix revenue, faisait remarquer à Surcouf que si lui-même se battait pour l'honneur, les Français se battaient pour le butin, le Breton répondit : "Chacun se bat pour ce qui lui manque le plus…" Se pourrait-il que le recrutement héréditaire, jadis inscrit noir sur blanc dans les statuts du cheminot, permette toujours de faire entrer un enfant, un cousin, un conjoint dans la compagnie ferroviaire ? Ce qui expliquerait cette crispation digne de la noblesse d'Ancien Régime ?
Pour la dette de la SNCF, à moins d'être professeur de tango (deux pas en avant, trois pas en arrière), on a encore plus de mal à comprendre qui va payer, même si on en a tous une petite idée. Emmanuel Macron a annoncé, le 15 avril, qu'"il n'y aura[it] pas d'augmentation de la pression [fiscale]" d'ici la fin du quinquennat. C'était enfin une bonne nouvelle ! Mais patatras… voici que, dans une lettre aux syndicats de la SNCF envoyée mardi, le Premier ministre Édouard Philippe a confirmé la reprise progressive de la dette de l'entreprise par l'État, en soulignant qu'elle "demandera un effort supplémentaire des contribuables".
Qui, de l'auguste ou du clown blanc, nous joue de la flûte, on ne saurait dire. Mais dans le genre (rue du) cirque, ils vont finir par nous faire regretter François Hollande et son célèbre "Ça ne coûte rien, c'est l'État qui paye" !
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