SNCF : un voyageur reçoit une amende de 270 euros pour avoir échangé sa place dans le TGV
« Ah, @SNCFVoyageurs et ses contrôleurs qui ont le don de vous faire détester le train :) » C’est avec cette phrase que le passager d’un TGV allant de Lyon à Paris, le lundi 4 mars dernier, a commencé à raconter sa mésaventure sur le réseau social X.
Le jeune homme, prénommé Hugues, explique avoir échangé sa place en seconde classe avec un monsieur ayant une place en première et souhaitant passer le trajet à côté de son fils disposant d’un billet dans la classe inférieure. Chose, finalement, assez fréquente dans les voitures des trains lorsque deux personnes voyageant ensemble n’ont pas pu prendre leurs billets au même moment. En règle générale, cela ne pose pas de problème.
Ah, @SNCFVoyageurs et ses contrôleurs qui ont le don de vous faire détester le train :)
J'ai échangé ma place (que j'ai payée, en 2nde) avec la place d'un monsieur (qu'il a a payée, en 1ère) car il voulait être a coté de son fils qui était en 2nde. pic.twitter.com/xD48aZopVg
— Hugues (@huguesdelamure) March 4, 2024
Une situation ubuesque
Cette fois, les deux protagonistes sont apparemment tombés sur des contrôleurs particulièrement zélés. En plus d’infliger une amende de 270 euros au jeune homme, ils l’auraient menacé de suspendre son abonnement et d’appeler la police ferroviaire. Pourtant, comme le rapporte Hugues, « personne n'a été lésé dans l'histoire, toutes les places ont été payées ». Il précise également que l’échange volontaire ne pouvait pas être remis en cause : « Le monsieur avec qui j'ai échangé ma place est venu me soutenir et plaider notre bonne foi. Chose qui a été totalement ignorée par les contrôleurs. » Cela n’a pas suffi.
Contacté par BV, la SNCF soutient ses agents : « Ils ont respecté la règle. Ils ont fait ce qu’ils ont à faire dans le cadre de leur mission. » En effet, Hugues est en possession d’un billet à 0 euro compris dans son abonnement Max Jeune et, s’agissant d’un tarif n’autorisant pas le surclassement, le contrôleur applique une amende pour motif « sans titre valable », soit 270 euros.
Pour la société ferroviaire, il y a néanmoins un « mais »: « La réponse aurait pu être adaptée au vu de la situation. On aurait préféré qu’il fasse preuve d’indulgence. » Pour pallier le manque de discernement de son chef de bord, la société de transport public a décidé d’annuler le procès-verbal dressé dans le train : « L’amende de ce client a été levée par notre service de relation client et nous lui avons présenté nos sincères excuses pour cette mésaventure. » Tout est bien qui finit bien, pour le jeune homme en tout cas.
Une très mauvaise publicité
Le message d’Hugues a fait grand bruit. Il a été vu par plus de 10 millions de personnes et a été commenté près de 1.500 fois. Malgré une réaction adaptée et immédiate, la SNCF n’en sort pas grandie, elle est maintes et maintes fois critiquée sur le réseau social. De nombreux usagers font part de mésaventures similaires n’ayant pas connu une fin aussi heureuse.
La résolution de l’affaire Hugues pourrait donner des envies de médiatisation à ceux qui ne parviennent pas à obtenir gain de cause. La SNCF, avec ses grèves à répétition, sa nouvelle limitation du nombre de bagages et ses nombreux retards, n’avait pas besoin d’une telle publicité.
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38 commentaires
Encore un exemple de ce que Michel Audiard disait « qu’ils osent tout et c’est à ça qu’on les reconnait ». De pauvres types à qui on donne un pouvoir de sanctions, sans s’assurer qu’ils ont la capacité minimale à analyser une situation. Lamentable!
J’ai eu 100€ pour avoir pris un autre train que celui indiqué sur le billet.
Un détestable syndrome bien français que celui de donner du pouvoir de nuisance à des hommes qui appliquent le règlement aveuglément, et sans discernement, surtout quand il s’agit « d’emmerder » l’honnête citoyen!
Je doute que ces deux contrôleurs auraient exercé leur pouvoir et agi de même face à des racailles de banlieue …
Toujours cette terrible équation: « Fort avec les Faibles et Faibles avec les Forts »
C’est finalement à la SNCF de revoir son règlement pour ne pas permettre à ces contrôleurs (qui ont fait leur travail …) de se transformer en implacables et, j’ose le mot, stupides robots !
Tout à fait d’accord avec vous, il y a cinquante ans, j’ai été « victime » d’une situation similaire, avec un contrôleur complètement obtus! J’aurais aimé le voir face à une bande de racailles, comme vous dites.
Abus de pouvoir des contrôleurs. Cette envie de conflit plutôt que de désir de bienveillance. Heureusement tous les contrôleurs ne sont pas ainsi.
Et pourquoi ? Que faites vous donc de la solidarité humaine ? Pour vous est ce une question de loi ? La loi a t’elle à tuer l’esprit ? Le troc a toujours existé pour répondre aux besoins de chacun tous différents. Dans cette histoire, les deux partis était gagnants. A l’époque des billets papiers non nominatifs, les contrôleurs n’y aurait rien vu.
Il y a très longtemps que je ne prend plus le train même quant il serait plus pratique. Mon vieux diesel largement plus de 500.000 Km de plus de 23 ans qui fonctionne a merveille il est bien plus pratique et largement moins cher que le train (surtout avec passagers et bagages) même si je dois m’arranger pour garder mon véhicule chez un particulier quant je dois me rendre sur Paris.
Nouveau slogan de la SNCF « ,A nous de vous faire détester le train ».
ce qui est en cause c’est l’application mécanique du règlement ; l’homme transformé en ordinateur .
Les contrôleurs de la SNCF, ne sont d’une intelligence supérieure, tout le monde le sait. Pour preuve, ces scandales ou des amendes sont données sans que le contrôleur n’est vu la pièce d’identité du contrevenant, ce qui est illégal ! (Cf l’émission CPV de Courbet.).
Il me semble que seules les personnes « assermentées » ont le droit de demander une pièce d’identité, ce qui n’est pas le cas des contrôleurs mais de la police, huissiers etc…
Il serait bien intéressant de clarifier les critères de sélection de ces con troleurs. Ou ils ont un quota de prunes à placer ou l’intelligence de base est rédhibitoire pour travailler à la sncf. J’ai un parcours de 600 km à couvrir dans quelques jours et je serai contraint de faire rapatrier ma voiture par un tiers et aux orties le bilan carbone et financier. La sncf se discalifie chaque jour davantage malgré un sponsoring public exhorbitant
C’est beaucoup trop sévère certes mais je suis contre le fait de changer ou d’échanger sa place ou que ce soit .
A titre indicatif, il serait intéressant de savoir si ce contrôleur avait fait grève lors des derniers mouvements qui ont empêché plus de 100000 usagés de se déplacer lors des vacances de Noël. ça n’a rien à voir, mais ça en dirait long sur les états d’esprit.
Même si c’est pour une bonne cause?
Et pourquoi ? Que faites vous donc de la solidarité humaine ? Pour vous est ce une question de loi ? La loi a t’elle à tuer l’esprit ? Le troc a toujours existé pour répondre aux besoins de chacun tous différents. Dans cette histoire, les deux partis était gagnants. A l’époque des billets papier non nominatifs
L’autre jour, une mère et sa fille de 5 ou 6 ans avaient des places séparées, une de chaque côté du couloir. J’ai échangé ma place pour qu’elles soient côte à côte. Je n’avais plus accès à ma prise électrique, mais je n’en avais pas besoin.
Idem pour moi sur un vol Air France long courrier.
Je ne vois pas où ce devrait être interdit. peut être ce papa allait il accompagner son fils à l’aéroport et ne plus le voir pendant des mois, et des mois… En quoi devrait être interdit un service basé sur l’humanisme et l’empathie (la vraie, celle de Carl Rogers, hein pas l’identification projection)
Lamentable , perso je ne prendrai plus le train , entre les grèves , les retards , la saleté dans certains wagons et l’insécurité ça donne plus envie et voilà encore une bonne raison de boycotter ce moyen de transport .
Vous avez raison. Le vélo (non électrique) c’est beaucoup mieux. Trêve de balivernes: le train est un service public, et si celui ci est lamentable, c’est à cause de Macron, et le boycott est un choix à très courte vue.
Je ne prends plus le train depuis 1998…. et quand on connaît les avantages des gens de la SNCF… on se sauve… mieux vaut rouler avec sa bonne grosse vieille bagnole diesel étrangère de plus de 20 ans !!! Marre des conos écolos emmerdaros !
A moins de n’avoir aucune autre option, je ne prends plus le train depuis très longtemps. Mes parcours personnel et professionnel sur plus de 30 ans m’ont en dégoûté à jamais.
Voici une raison de plus.
Moi aussi. Retraitée depuis 7 ans, je ne prends plus le train. A la fin de mon parcours professionnel, comme les train étaient toujours en retard, que je travaillais sur 4 régions et que si mes billets de trains étaient remboursés, mes voyages en voiture m’étaient remboursés avec une indemnité kilométrique vraiment minable, j’ai été obligée de demander le remboursement d’une chambre d’hôtels la veille, tant les clients étaient offusqués de mes retards dus à cette noble entreprise nationale!
Certains contrôleurs se prennent pour des kapos. Ils sont la honte de cette société de service public. Toutefois, qui n’a pas rencontré des contrôleurs compréhensifs et à l’écoute des usagers. Et que dire aussi de certains qui arrivent à conserver leur sang-froid face à des fraudeurs qui se croient tout permis. Ce n’est donc pas la profession qui est à blâmer mais plutôt les services de recrutement. Un des slogans de la SNCF était « à nous de vous faire préférer le train » espérons que cette société saura mieux recruter les bons agents pour enfin y répondre.
Il n’est pas obligatoire d’être idiot pour bosser à la SNCF mais ça aide énormément…