Sondage IFOP : un Français sur cinq ne sait plus rien du Christ et de la Vierge Marie…
Il serait donc peut-être temps que les clercs, plutôt que de s’égarer en politique, se concentrent à nouveau sur leur cœur de métier, lequel consiste avant tout à sauver les âmes de leurs ouailles respectives.
Entre élections présidentielle et législatives, guerre en Ukraine, canicule avortée et pénuries annoncées, voilà une information passée sous les radars médiatiques que ce sondage de l’IFOP, « Les Français et la Bible », commandé par l’Alliance biblique française et La Croix, en mars 2022.
Ses résultats sont d’une clarté toute… biblique, même si n’apportant pas grand-chose à ce que nous savions déjà quant à l’inéluctable déchristianisation de la France. En 2001, 42 % de nos compatriotes avaient une Bible dans leur bibliothèque. Ils n’étaient plus que 37 % en 2010. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 27 %. De même, les Français étaient 27 % à affirmer, en 2010, que ce livre était une « référence culturelle dans la société française » ; contre seulement 20 % en 2022.
De manière plus détaillée, pour prendre le simple exemple de la vie de la Vierge Marie, de saint Joseph et du Christ, un sondé sur cinq n’a pas la moindre idée de qui ils étaient ; soit dix points de plus qu’il y a douze ans. Pourtant, selon que l’on considère le calice à moitié plein ou à moitié vide, demeurent ces 81 % de Français, croyants ou non, chrétiens ou pas, qui connaissent leur histoire, « assez bien » ou « pas bien » : soit quatre sondés sur cinq. Pour inquiétants qu’elles soient, ces statistiques méritent ainsi d’être relativisées.
Ensuite, cette étude de plus de soixante pages nous en dit plus encore sur la cartographie, sociale, géographique et politique de cette montée en puissance du désintérêt de la population quant au christianisme. Si l’on résume, la connaissance de cette religion est plus élevée chez les « catégories supérieures » (88 %) que chez les « ouvriers » (67 %). À plus de 2.500 euros mensuels, on est 89 % à plus ou moins maîtriser le sujet, contre 69 % de ceux devant se contenter de 900 euros par mois. Bref, les riches seraient plus savants que les pauvres en la matière. Rien d’étonnant, les connaissances religieuses allant souvent de pair avec un haut niveau d’études.
Ce chiffre demeure néanmoins à tempérer par l’endroit où vivent les sondés. Dans les centres-villes, souvent les plus aisés, ils sont 80 % à avoir quelques lumières sur le sujet. Mais ce chiffre grimpe à 88 % en banlieue, chez les foyers les plus modestes. Un christianisme de la France périphérique qui est peut-être dû à la présence massive des courants évangéliques chez les immigrés issus de l’Afrique subsaharienne. Quand on y ajoute le christianisme des campagnes, bien sûr plus enraciné, où l’on trouve encore 79 % de Français pas tout à fait ignorants de ces questions, soit tout juste deux points de moins que l’ensemble de la région parisienne. Comme quoi tout n’est pas si simple.
Politiquement, les résultats de ce sondage sont tout aussi instructifs. À cette même question relative à la connaissance de Jésus, Marie et Joseph, l’ensemble des électeurs de droite culmine à 92 %, tandis que leurs homologues de gauche ne totalisent que 83 %. Ensuite, par affinités partisanes, on trouve, en queue de peloton, les sympathisants de La France insoumise, à seulement 77 %, pas très loin derrière ceux du Rassemblement national, à 85 % ; ce qui en fait les deux mouvements politiques les plus déchristianisés du pays.
Ce qui se vérifiait déjà, lors de l’élection présidentielle de 2017, pour peu qu’on fasse la corrélation entre vote et rudiments de religion, fussent-ils de surface : François Fillon (93 %), Benoît Hamon (89 %), Emmanuel Macron (87 %), Marine Le Pen (82 %) et Jean-Luc Mélenchon (80 %).
Malgré cette baisse structurelle de la place apportée au religieux dans la société, demeurent quelques chiffres susceptibles de redonner un peu d’optimisme, même aux plus pessimistes : quand il s’agit de répondre à la question « Souhaiteriez-vous mieux connaître la Bible ? », 25 % des Français répondent que oui. Il serait donc peut-être temps que les clercs, plutôt que de s’égarer en politique, se concentrent à nouveau sur leur cœur de métier, lequel consiste avant tout à sauver les âmes de leurs ouailles respectives.
Nicolas Gauthier
Journaliste à BV, écrivain
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
La France est championne… des demandes d’asile
Lire la vidéo
30 commentaires
pour beaucoup , Noël = cadeaux .Pâques vacances scolaires ,Pentecôte jour férié …quant à l’histoire elle aussi est concernée .,combien de jeunes savent ce qu’est le 14 Juillet , voir le 8 Mai et 11 Novembre …par contre le premier Mai ,ils savent ..
entendu par une amie de mes fils « le 8 Mai c’est le 1° concert de Madona », nous sommes sauvés
Rien d’étonnant compte tenu du fait que le pape et le monde écclésiastique font plus de politique que de liturgie.
Les sympathisants de La France insoumise, ne paraissent pas très intéressés par la vie de Jésus et pas très croyants, pourtant ce sont ceux qui croient le plus aux miracles…
Mon Dieu , mon Dieu ! vraiment ,tout fout le camps ! Sommes-nous encore en France , en Europe ? Comment, en l’espace de 55 ans (tiens , ça correspond pile avec notre départ des » colonies » ! ) n’ai-je rien vu filer, glisser, se déliter, se saccager, se pourrir : Notre passé immuable et stable , blanc , éclatant , propret; nos paysages et nos campagnes , nos villes belles et animées autour de la cathédrale, nos ancêtres , nos fondamentaux …
Parler de cœur de métier pour un clerc me paraît osé. Le mot mission serait plus exact?
Le sondage a interrogé tous les français ou uniquement les français de culture chrétienne ?
Un livre intéressant pour se documenter sur l’origine du christianisme entre 30 et 150 de notre ère : « Jésus après Jésus » resultat des investigations des auteurs Gérard Mordillat et Jérôme Prieur. A recommander.
Il en est toujours de même avec le fait religieux et ses origines. Par ex. les Musulmans qui n’ont pas lu le Coran sont nombreux . Tant mieux car , si non, nous serions tous égorgés .
Voilà les conséquences de la Christianophobie à bas bruit mais ambiante il y a quelques années et devenue agressive et virulente ces derniers temps !!!
CQFD .
Ce que la caste anti-chrétienne n’a pas pu faire par le combat frontal, elle l’a réussi en infiltrant l’Eglise par les idées droit-de-l’hommistes et laïcardes, et en sapant les bases de la civilisation chrétienne, pire en les pervertissant. La liberté réduite à la licence sexuelle, l’égalité sous discrimination de l’Etat etc…
J’ai dans mes connaissances des personnes qui m’ont dit regreter de ne pas avoir été baptisées, mais reculent devant les démarches obligatoires av
C’est mon cas.
Dans la Série des 3 Religions du Livre , dernière Saison , Épisode final , c’est au tour de la « petite- dernière » de s’exprimer . À savoir : l’Islam . En toute logique hollywoodienne .
Et cela se vérifie de mille façons , chaque jour un peu plus .
Quant à Jésus , Marie et Joseph , il ne fallait pas rater l’Episode … en assistant aux Cours d’Histoire .
Le TEMPS passe vite pour qui a pour référence «les horloges ».
Oublions les clercs, dans le meilleur cas débordés et dans le pire (hiérarchie) de petits politiciens qui ne comprennent rien ni à la politique ni à l’Évangile ni à la tradition. Évangélisons dans nos familles et notre proximité. Y compris les musulmans (mission Ismérie). L’Évangile est à nous libérons le.
Rien d’étonnant ..Le pire est toujours sûr et reste à venir …
Si on creuse un peu, on voit également que de moins en moins de français connaissent Taranis, Epona et Toutatis. Tout fout le camp :). C’est une tendance générale. Même aux Etats Unis, pays où la religion est omniprésente, les « none » (ceux qui se déclarent comme ayant aucune religion) sont en augmentation constante, et en bon athée, je dirais que c’est tant mieux.
Voilà une reflexion qui révèle une profonde spiritualité..!
Il existe une spiritualité et une transcendance athée, il ne faut pas confondre croire et savoir.
Par Jupiter !
Sans parler de Mithra, Zeus, Poséidon, Athéna, etc… Je suis athée aussi et je pense que plus on est instruit, plus on peut réfléchir et donc moins on est croyant, mais la connaissance des religions fait partie de l’histoire, indispensable à la compréhension et au progrès.