Sondage politique à Sciences Po : les résultats vont-ils vous surprendre ?
Serez-vous surpris d'apprendre que, dans cette « grande école » qui continue à former les journalistes et les hommes politiques de premier plan, on vote pour Jean-Luc Mélenchon à 55 % ?
Parmi les nombreuses scènes admirables et hilarantes que raconte l'historien, universitaire et spécialiste de l'Afrique Bernard Lugan dans Mai 68 vu d'en face (Éd. Balland), il y a celle où, avec ses camarades de l'Action française, il passa un jour par la fenêtre d'un étage de Sciences Po, rue Saint-Guillaume. Entré dans une salle de cours, il tonna d'une voix de commandement : « Action française ! Ne bougez pas ! Distribution de tracts ! » Ce qui le frappa, raconte-t-il, avec des décennies de recul, fut la passivité totale, le silence et la soumission de ces têtes bien pleines, baissées vers le sol dans un silence tremblotant. « Des mollusques », tranche Lugan. Où en est-on, en 2022, du côté des élites politiques et médiatiques et du creuset de leur formation ?
Le CEVIPOF (Centre de recherches politiques de Sciences Po) a demandé à la génération actuelle des étudiants de Sciences Po quel était leur positionnement politique. Relevons d'abord que ce centre, qui fait partie de Sciences Po, respecte scrupuleusement l'écriture inclusive (« nombre de répondant.e.s », peut-on lire en bas de page). Le ton est donné. Serez-vous surpris d'apprendre que, dans cette « grande école » qui continue à former les journalistes et les hommes politiques de premier plan, ceux qui constituent ce que l'on appelle « les élites » (et dont le pluriel devrait déjà éveiller les soupçons), on vote pour Jean-Luc Mélenchon à 55 %, pour Emmanuel Macron à 21 %, pour Yannick Jadot à 11 %, et que le reste de l'échiquier politique se partage les 13 % restants ? Peut-être pas. En ce qui me concerne, sans être particulièrement bouleversé, je trouve tout de même spectaculaire que les avis soient aussi tranchés, et dans de telles proportions.
Et ce n'est pas fini, puisque le sondage, ou la consultation, se veut particulièrement complet.e ! On a demandé à ces jeunes gens et jeunes filles, qui reconnaissent, à 80 %, appartenir à « une élite », à quels personnages politiques allaient leur sympathie. La liste de leur Top 16 ne déçoit pas ou plutôt ne surprend pas... Elle mérite d'être citée en entier : Alexandria Ocasio-Cortez arrive en tête, suivie de Jacinda Ardern, Emmanuel Macron, Jean-Luc Mélenchon, Volodymyr Zelensky, Angela Merkel, Christiane Taubira, François Ruffin, Raphaël Glucksmann, Christine Lagarde, Barack Obama, Sandrine Rousseau, Édouard Philippe, Ursula von der Leyen, Bernie Sanders et Philippe Poutou. Voila le Panthéon des futurs décideur.e.s de notre pays. D'ici quelques années, on retrouvera les votants dans les conseils d'administration, les cabinets ministériels et les rédactions des grands journaux ou des chaînes de télévision. C'est normal, ils sont une élite, ils le savent, ils l'ont dit.
Même si ce n'est pas surprenant, c'est tout de même bien triste. Le fait qu'ils soient de gauche à plus de 80 % n'est pas le pire. Le pire, c'est leur soumission totale aux totems politiques du jour. On termine sur deux points, pour attaquer la semaine avec le sourire. D'abord le « thermostat de leurs valeurs » : en gros, que répondent-ils à la question « bien ou pas bien ? » Sachez que ce qu'ils préfèrent, sur le podium, ce sont les valeurs « #MeToo », « laïcité » et « syndicats ». Quant à leur perception de l'avenir, ils estiment peu probable une guerre (mondiale comme civile) sur notre sol, mais craignent une guerre mondiale loin de chez nous (ce qui est probable, mais n'arrivera pas sans nous, malheureusement) et... une catastrophe écologique majeure.
Gabrielle Cluzel parlait, récemment, au sujet d'un député NUPES qui insultait BV, des boussoles qui indiquent le sud. Un phénomène magnétique de grande ampleur est en train de se produire dans le VIIe arrondissement de Paris !
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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24 commentaires
Je suis ingénieur d’une grande école. Il y a 40 ans, je remarquais qu’il ne suffisait pas d’avoir « fait » une grande école, il fallait en plus être franc maçon. Les ingénieurs étaient en train d’être détrônés par les commerciaux. Maintenant, il faut avoir fait science po. Il y en a tant dans différentes officines de France et de Navarre qu’il commence à y en avoir en chômage. Ce sont probablement de remarquables décideurs si on en croit l’abandon de notre indépendance énergétique et l’important succès que la France obtient dans tous les domaines !
Sont ils visionnaires? Peut on les qualifiées d élites devins rouges? En tous cas ils auront un effet certain, saoulants jusqu au coma…
S’ils ont mis Volodymyr Zelensky dans leurs personnages politiques cités, ils pourraient aussi y mettre Coluche, notre super humoriste regretté bien au dessus de Zelensky qui s’était présenté à une élection présidentielle, avant d’être obligé de retirer sa candidature.
Ce n’est pas les étudiants de Sciences Po qui font la Grandeur de la France, et ses Valeurs. Ce sont toutes les entreprises du Privé avec leurs salariés…..
Certes mais si cette génération obtient des postes clés plus tard au gouvernement, Parlement ou autres Cabinets de Conseils…On est plutôt mal parti…
Rien d ‘étonnant quand la sélection au concours se fait sur l ‘idéologie qui transpire des écrits
ils sont pour la mixité , mais pas idéologique comme tous bon système gauchiste qui se respecte.
Ces repaires de mouches gauchistes doivent être dissous. C’est avec nos impôts que ces énergumènes apprennent à détester notre pays, et à se pavaner devant des gens qui veulent le détruire. Ils sont une gangrène qui pourrit tout, avec la complicité, voire l’admiration des gouvernements qui ont laissé faire depuis des lustres, jusqu’à maintenant.
80 % de gauchistes à Sciences-Po, 80 % de musulmans dans les prisons… J’aimerais que ces sondeurs aillent aussi faire un tour dans les rassemblements des jeunes de Reconquête!, juste pour voir.
Il n’a jamais été obligatoire d’être intelligent pour intégrer Science Po Paris qui depuis longtemps est un nid de gauchistes bobos.
Existe il encore une fac ou une grande école qui ne soit pas un nid de rouges? Hélas je crains que non…
On ne sait plus à quelle couleur se vouer : le rouge, le vert écologiste et islamique ou le noir anarchiste.
A part quelques écoles privées , toutes sont plus ou moins islamo-gauchistes , wokistes , inclusives . Mon sentiment est que la France est morte . Du moins celle que j’ai connue ( j’ai 84 ans) . Pour parodier Michel Sardou , il faudrait chanter : « Ne m’appelez plus jamais France ! » . Qui en est responsable ? Tous coupables ? Non , je ne crois pas . Seulement nos gouvernants , de G comme de D , ont , au début , laissé faire … Par paresse , ignorance , peur ou , malheureusement par connivence , voire sous leurs applaudissements . C’est le cas de Macron . Ce fut celui de Hollande . Quant au karcher de qui vous savez , il a fait long feu : en panne au démarrage ! Je suis très pessimiste …
Culture ne signifie pas intelligence. La preuve. Ne soyons donc pas surpris de ce qu’il se passe aujourd’hui avec ces fabriques d’imbéciles.
De trouver « le joueur de piano sans les mains » Zelinski dans le panthéon de ces gugusses ne me surprend nullement. Qui se ressemble s’assemble. Par contre, je suis surpris de ne pas y trouver la marionnette Greta Thunberg …
Aujourd’hui, lorsque l’on cherche à qui profite le crime, l’analyse neutre et documentée aboutit souvent à la réponse suivante : Le crime profite au nouveau Janus, le capitalisme financiarisé aux deux visages.
Le visage de l’hégémonie mondialiste d’origine communiste stalinienne que nous retrouvons chez les oligarques de l’Est, et principalement Chinois. Ceux-là produisent à bas coût les produits destinés à l’occident.
Puis le visage de l’hégémonie mondialiste d’origine ultralibérale que nous retrouvons chez les oligarques de l’Occident, principalement U.S.A, G.B., Allemagne. (Nous le retrouvons aussi dans les restes de la France, au niveau de la pelle et du cerceau, dans le bac à sable.) Ceux-là partagent avec l’Orient les profits réalisés grâce aux bas coûts de production.
Au bout du compte, la Chine raflera la mise, et nous, restes de ce qui fut le génie Français, nous serons comptabilisés parmi les nouveaux exclaves ! Avec nos nouvelles zélites intelligentes !!!
Pas de panique, ces brillants jeunes gens se soumettront au pouvoir et à la doxa ambiante.
Combien d’ardents révolutionnaires étudiants ont terminé leurs carrières gras et repus, n’est
ce pas Moscovici.
En plus certains se font flanquer la légion d’honneur.
Bravo à Bernard Lugan : quel panache ! Je ne connaissais pas cet épisode, n’ayant atterri sur les bancs de cette institution bourgeoise que 2 ans plus tard, en tant que mollusque » élite » observatrice besogneuse: j’aurais dû écrire un roman sur ce que je voyais, c’aurait été plus rentable, au lieu de me bagarrer avec les « zélites » voisines dépeceurs de grenouilles sans conscience ni cervelles de Descartes au resto U….
Les anciens de Sciences Po ne constituent nullement une élite. Les décideurs de demain sont à Polytechnique, ENS, HEC et l’ENA.
Ça ne vaut pas mieux, à mon avis.
Un Enarque passe forcément par Sciences Po avant le concours ! ( à 99%)
Il y a malheureusement longtemps que de ces grandes écoles ne sortent que des gens sans envergure, sans idée personnelle et incapables de débattre. Ce sont des girouettes qui en plus pensent détenir la vérité et ne tolèrent aucune remise en cause.
Surpris, non. Ce sondage a le mérite d’éclaircir factuellement notre avenir. Ceux qui pensent qu’il demeure un espoir sont très optimistes.