Sophie Taillé-Polian, cette élue du NFP qui rêve d’une loi anti-Bolloré

Sophie Taillé-Polian

Chaque jour, un tweet contre le groupe Bolloré. À peine réélue, Sophie Taillé-Polian, députée du Nouveau Front populaire issue du mouvement Génération.s de Benoît Hamon, reprend sa croisade contre Vincent Bolloré. Multiplication des tweets, pétition, tribunes… tous les moyens semblent bons pour faire pression sur l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, et obtenir le non-renouvellement des fréquences des chaînes C8 et CNews qui doit se décider dans les prochains mois. Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que la députée entend également faire adopter une proposition de loi visant l’empire médiatique de Vincent Bolloré. À nos confrères de Challenges, elle explique ainsi : « Dans cette campagne, il a fait tomber le masque et foulé aux pieds les règles de l’Arcom. Nombreux sont ceux dont les yeux se sont dessillés sur ses agissements. Nous porterons une loi pour déconcentrer les médias qui sera élargie à l’édition. »

Contre le renouvellement de CNews

À peine la campagne des élections législatives achevée, elle s’empare de son téléphone et dénonce le « quasi coup d’État médiatique des médias bollorisés qui ont jeté toutes leurs forces dans la bataille pour faire gagner le RN, au mépris des règles déontologiques ». Dans une longue diatribe, elle expose et dénonce un à un les médias qui, selon elle, ont fait le jeu du Rassemblement national et de ses alliés. Le lendemain, la députée réélue dès le premier tour réitère ses attaques. Et ajoute : « L’Arcom doit réagir ! Les canaux TNT de C8 et CNews ne peuvent pas être renouvelés suite aux trop nombreux manquements à la déontologie journalistique. L'extrême droite ne doit plus avoir pignon sur rue dans les médias. » Le 10 juillet, elle annonce avoir recueilli 120.000 signatures « contre le renouvellement des chaînes C8 et CNews » et semble se réjouir des nouvelles sanctions infligées à la chaîne du canal 16 de la TNT. Le même jour, elle reprend les armes, mais cette-fois-ci contre Europe 1. La députée dénonce une « station d'info en radio d'opinion mise au service de la stratégie identitaire de Vincent Bolloré ».

Refuse de se rendre sur CNews pour débattre

Cette obsession - ou acharnement - contre les médias du groupe Bolloré n’est pas nouvelle. Déjà, lors des auditions par la commission parlementaire sur le renouvellement des fréquences TNT au printemps dernier, elle s’était illustrée par une franche hostilité à l’encontre des journalistes, animateurs et membres du groupe Canal. « Comment on en arrive, quand on est un professionnel, à inviter monsieur Bardella six fois en six mois - Herr Jordan -, comment on en arrive à faire un moment tellement sympa avec Jean-Marie Le Pen en 2021 ? […] Vous essayez de les faire voter pour quelqu’un en particulier ? », insinue Sophie Taillé-Polian, face à Cyril Hanouna. Face à Vincent Bolloré, elle accuse : « Le pluralisme n’est pas respecté [sur vos chaînes] et les fake news y sont légion. » Mais son sectarisme apparaît vraiment au grand jour lors de l’audition des journalistes de CNews. Alors que Pascal Praud l’invite à venir débattre sur son plateau, elle lui rétorque : « Je ferai volontiers un débat avec vous, mais sur une autre chaîne. » Avant d’accuser CNews de manquer de pluralisme…

Dans ses travaux parlementaires, la députée, qui a fait le choix de siéger au sein du groupe Écologistes lors de la précédente législature, semble toujours guidée par son hostilité contre Vincent Bolloré. Peu après la nomination de Geoffroy Lejeune à la tête du Journal du dimanche, elle profite d’une intervention lors des questions au gouvernement pour lancer : « Partout où [Vincent Bolloré] passe, il vire les journalistes qui sont attachés à la déontologie pour les remplacer par ses chroniqueurs d’extrême droite. » L’élue du Val-de-Marne, qui a fait ses premières armes au sein de l’UNEF, entend par ailleurs lutter contre « la concentration des médias ». Seulement, si elle se montre virulente contre le milliardaire breton, elle ne met pas autant de zèle à attaquer Patrick Drahi (ex-propriétaire de Libération et de BFM TV), Bernard Arnault (Les Échos, Le Parisien) ou encore Martin Bouygues (TF1, TMC), pourtant eux aussi à la tête d’empires médiatiques. Mais pourquoi diable ?

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 15/07/2024 à 13:49.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

83 commentaires

  1. Cette femme est contre Cnews, pourquoi ? Cette dernière n’aime pas les chaînes de tv où l’on dit la vérité, car la vérité n’est pas bonne à entendre. Cette gauchiste préfère BFM ou France Info qui est une chaîne gauchiste, où l’on cache la vérité et ou l’on insulte le RN . L’intelligence de cette personne n’est pas de mise.

  2. Ça devient vraiment un toc ou un problème psychiatrique
    Il est vrai que c’est une des grandes inquiétudes des Français.
    C’est lamentable

  3. Je regarde Cnews tous les jours ou presque. J’adore Christine Kelly, c’est pour moi la meilleure journaliste de toutes les chaînes. Elle pose des questions franchement pertinente et ne donne jamais son avis, bref une vraie journaliste par une partisane déguisée en journaliste. Quant à Pascal Praud il m’insupporte, tout le temps à donner son avis et ses références sont sa vie et ses filles. Alors franchement ses gamines on en a rien à faire surtout que la plupart du temps elle sont au niveau zéro de la réflexion et lui sa vie son foot et Michel Sardou on s’en tamponne carrément. Par contre j’aime souvent ses invités. Son émission du soir gagne lorsqu’elle est présentée par Eliot Deval si il continue à ne pas trop donner son avis. Interdire Cnews ce serait retirer le seul média tv qui a un intérêt sans être d’extrême gauche. Il restera Euronews mais pas vraiment complet. Ceci dit, je rêve du JT de jadis avec des journalistes qui informaient et un vrai journal qui se décomposait en politique, politique internationale, économie et bourse. Au moins on avait une véritable information et surtout cela obligeait les français à réfléchir à l’économie ce qui évitait qu’ils votent n’importe quoi.

  4. Cette charmante personne ne semble pas gênée par la dérive gauchiste de France télévision qui contrairement aux chaines du Groupe Bolloré sont financées avec les deniers publiques .

  5. Déjà lancer ses critiques, anathèmes, menaces et même fake news sans vouloir se confronter à ceux qu’elle veut faire disparaître la discrédite d’office.

  6. Ce qu’il y as de bien avec la gauche c’est quils ne changent jamais, ils dénonces la pseudo violence des autres physique ou morale et se victimisent , puis une fois au pouvoir c’est le paradis, police politique spoliation controle des idées et goulag, en fait ces gens nous parlent de democratie mais n’en ont pas un échantillon

  7. La vindicte gauchiste contre les médias Bolloré se comprend aisément… En 40 ans, la gauche a tout noyauté dans le pays : Les universités, les grandes écoles : ENA, Science Po, école de la Magistrature, école de journalistes, institutions : conseil d’Etat, conseil Constitutionnel et bien sur, les médias… La seule résistance vient des médias Bolloré. On comprend la rage qui les anime… Pour renverser la balance, il faudra un coeur d’acier et une volonté de fer… Pour l’instant, on ne voit rien poindre à l’horizon….

  8. je ne connais pas cette donzelle, mais rien que de lire ses obsessions maladives je sais que je ne manque rien !
    Je vais donc continuer à l’ignorer, mais si une quelconque action se met en place pour lui fermer son clapet j’en serais sans conteste, la bêtise à ce point et à ce niveau c’est juste insupportable !

  9. A quand une loi anti LFI ? Bon, elle existe déjà puisque l’antisémitisme est interdit et condamnable en France. Malheureusement, notre justice et son syndicat de la magistrature d’extrême gôôôôche ne semblent pas disposés à faire appliquer cette loi. Encore et toujours le privilège rouge au pays de la Révolution ?

  10. L’obsession de cette harpie contre Vincent Bolloré est maladive et certainement incurable, elle respire la haine, la bêtise et n’a pas compris que quoiqu’elle fasse elle ne modifiera pas la pensée des téléspectateurs de CNEWS qui apprécient cette chaîne, la seule à transcrire la réalité de notre pays détruit par des traîtres gauchistes qui veulent le chaos pour implanter une dictature communiste responsable de millions de morts.

  11. On ne peut plus rester les bras croisés;il faut agir
    ce sont des voyous et crapules et il faut aller les chercher

      • Oui, comment ?
        Nous avons voté, mais pas du bon côté, crétins que nous sommes !
        À part investir la rue pour se faire entendre, je ne vois pas.
        D’ailleurs, « on » aurait vite fait de nous calmer, à grands coups de LBD, de mains arrachées et d’yeux perdus.

    • Certains français n’ont encore rien compris , ces derniers se sont faits manipuler par les médias gauchistes qui ne tiendront jamais leur promesse. Ces gauchistes propagent la haine envers leurs adversaires.

    • Les chercher non mais leur clore le bec en appliquant à leurs « médias » les même règles que celles appliquées à CNews oui. Cela n’est pas gagné depuis qu’un parti qui pensait à privatiser l’audiovisuel public a été mis hors jeu…

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