SOS Méditerranée en Corse : la polémique prend de l’ampleur
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La création prochaine d’une antenne de SOS Méditerranée en Corse agite l'île. Depuis que l’affaire a été traitée par BV, ce 20 septembre, la polémique prend de l’ampleur. Le quotidien Corse Matin, traditionnellement frileux sur les questions migratoires, finit par en rendre compte ce 22 septembre : « Le parti Reconquête a lancé une pétition contre la venue de SOS Méditerranée en Corse, la polémique continue d’enfler… » Et Le Figaro de titrer, le lendemain : « Les Corses sont opposés à l’immigration massive. »
Résultat : ce 23 septembre, des algarades ont éclaté entre pro et anti-migrants à Bastia, lors de la projection, au cinéma Le Régent, du film Mothership, d’une certaine Muriel Cravatte. Une ode à l’Ocean Viking, vaisseau amiral de SOS Méditerranée connu pour sauver des immigrés clandestins, victimes des passeurs - ces nouveaux trafiquants de chair humaine. Le site Corse Net Infos relate l’affaire : « La situation s’est rapidement dégradée, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour éviter que les échauffourées ne prennent plus d’ampleur. Si la police a permis aux spectateurs de rejoindre la salle, des heurts ont continué de manière sporadique à l’extérieur du cinéma. » Entre-temps, toujours selon la même source, « Reconquête, par la voix de sa branche régionale, a lancé, le samedi 21 septembre, une pétition intitulée "L’association immigrationniste SOS Méditerranée tente d’ouvrir une antenne en Corse. Dites NON : Signez la pétition maintenant !" En quelques jours, elle a recueilli près de 18.000 signatures. »
SOS Méditerranée tente de jouer l'apaisement
Y aurait-il donc péril en la demeure ? C'est ce que laisse croire cette intervention de Sophie Beau, co-fondatrice de SOS Méditerranée, à France 3 Corse, à propos de sa potentielle implantation dans l’île de Beauté : « Je crois qu’il y a énormément de fake news qui circulent avec des propos totalement extravagants et qui visent certainement à entretenir un climat de peur et de polémique qui n’est pas du tout le style de notre association. » Propos certes apaisants, mais dont la suite n’a rien qui puisse apaiser le peuple corse : « Un capitaine a l’obligation de porter secours, poursuit Sophie Beau. Il prévoit aussi que les États côtiers désignent des ports sûrs les plus proches pour permettre à ces personnes de débarquer dans un lieu sûr. Cela se fait en Italie à l’initiative exclusive des autorités maritimes. Ce n’est jamais SOS Méditerranée qui décide d’aller débarquer en Italie, par exemple. » À ce titre, rien ne leur interdirait non plus d’accoster dans un autre « lieu sûr ». D’où la polémique.
Les patriotes se rebiffent
François Filoni, représentant local du Rassemblement national joint par BV, remet les pendules à l'heure : « Que nous puissions venir au secours de naufragés et les soigner, rien que de plus normal. Mais à condition qu’ils soient ensuite renvoyés en leur pays d’origine. » Mais face à SOS Méditerranée, tous les mouvements patriotes n'avancent pas ensemble. Les troupes RN n’ont pas manifesté lors de la projection du film Mothership, à Bastia. Pourquoi ? « Il y avait trop de slogans antifrançais, répond Filoni. Ces gens sont pour le localisme et la préférence nationale ; mais, lors des dernières élections législatives, ils ont appelé à voter pour les macronistes plutôt que pour les lepénistes… »
Le zemmouriste Olivier Battistini, de Reconquête Corse, avait, lui, appelé à manifester. Il égratigne les autonomistes au pouvoir, dont Gilles Simeoni. Le président du Conseil exécutif de Corse a posté ce message, sur X : « Porter secours à un être humain en détresse est un geste élémentaire d’humanité. Notre solidarité avec celles et ceux qui l’accomplissent, en Méditerranée ou ailleurs, est naturelle. Il n’est pas inutile de le rappeler à ceux qui cherchent à semer la haine en attisant les peurs. » Historien et professeur d'université, candidat Reconquête en Corse du Sud aux législatives, Battistini rétorque : « Dans cette politique des cadres nationalistes qui osent se réclamer d’une Corse ancestrale et qui, paradoxalement, n’hésitent pas à promouvoir l’écriture inclusive et plus largement ce qu’il est convenu d’appeler le wokisme et le globalisme, il y a, implicitement, la négation de notre histoire au sein d’une Méditerranée fondatrice de notre civilisation, et la condamnation de notre avenir. »
Mais Marie-Pierre Cesari, la déléguée régionale de Reconquête Corse, contactée par téléphone, tempère : « Bien sûr qu’il faut sauver ces malheureux, mais à condition d’ensuite les renvoyer chez eux ! » Et d’accorder ce point à son meilleur ennemi, François Filoni : « Que des insultes telles que "Français de merde" aient pu être proférées lors de cette manifestation pour un simple film m’est insupportable. Nous aurions pu en discuter avec les militant pro-migrants, mais cela n’était manifestement pas possible. » La faute à qui ? Marie-Pierre Cesari, toujours : « Aux nationalistes au pouvoir, dont Gilles Simeoni, qui importe en Corse des débats jusqu’alors réservés aux seuls continentaux… » Et aussi, peut-être, à quelques excités locaux. En Corse comme ailleurs, il n’est pas toujours aisé de savoir raison garder.
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40 commentaires
Je serais très étonnée que les corses se laissent envahir de la sorte. A suivre…
SOS Méditerranée enrichit les passeurs et devrait être interdit car ils portent atteinte à la vie d’autrui. Il vaudrait mieux encourager tous ces jeunes hommes qui fuient leur pays à le défendre en restant chez eux, à cultiver leurs terres et à s’occuper de leur famille.
» Il prévoit aussi que les États côtiers désignent des ports sûrs les plus proches ». Mensonge. Le Droit Maritime est très clair: Chaque capitaine a le devoir de porter secours à toute personne EN DETRESSE (et non dans un navire manœuvrable), de le recueillir à bord et de le débarquer dans l’abri LE PLUS PROCHE. Pour un pneumatique motorisé à la limite des eaux territoriales libyennes, il n’y a aucune obligation, mais une simple mission d’assistance si la sécurité des passagers pose problème, et dans ce cas le port le plus proche est celui de leur départ.
porter secours oui, mais dans le cas précis c’est SOS Méditerranée qui les mets en danger en allant les chercher dans les eaux territoriales libyennes, en les chargeant (le mot est faible) sur leur navire au delà des capacités décentes d’accueil, et ensuite ils mettent leur trafic sur le dos des nations qui ne veulent pas les accueillir
Une certaine flotte et son organisation transportent des migrants illégalement. Ces migrants se retrouvent le plus souvent en France irrégulièrement.
Cette organisation est manifestement assistée par des complicités nationales et internationales.
L’entrée clandestine sur le territoire national et les infractions à la réglementation sur le transport des personnes sont régies par la loi.
D’autre part, la complicité d’entrée illégale sur le territoire national est punie par la loi de plusieurs années de prison et de lourdes amendes.
Or, si notre conseil constitutionnel a assorti la loi sur l’immigration clandestine de telles réserves qu’il est très difficile de condamner les complices de ces actions (ce qu’il convient de changer au plus vite), rien ne s’oppose à l’arraisonnement et à la saisie conservatoire des navires concernés dès lors qu’ils entrent dans eaux territoriales ou qu’ils relâchent dans un port Français.
Qui entrave l’application de cette loi ?
Bruxelles, à l’évidence.
Attention la Corse elle une Ile, comme Alcatraz, difficile de s’échapper après un méfait.
Il devrait y avoir une case à cocher sur notre déclaration d’impôts.
Ceux qui prônent l’immigration pourraient déclarer faire un don d’un pourcentage de salaire même s’ils ne sont pas imposables, ou d’en héberger, le tout à leurs risques et périls.
On pourrait rappeler les acteurs du Rainbow Warrior.
Si les Corses acceptent ces débarquements, ils sont foutus car la Loi française les empêchera de rester maîtres chez eux. Souvenez vous cet été, le Maire de LECCI (Corse du Sud) a pris un arrêté pour interdire le burkini sur ses plages. Il a immédiatement été mis en demeure par le Préfet de le retirer. Eh oui, la Corse c’est toujours la France.
C’est toujours la France de Bruxelles.
La route de lampedusa et de l Italie se ferme. Il faut donc en ouvrir une autre. Les corses n ont pas à s inquiéter les migrants seront déversés dans l hexagone
Il n’y a pas que Lampedusa qui soit un port « sûr » en Méditerranée. Bien plus proches des côtes où navigue ce navire averti par les passeurs pour récupérer de pauvres hères, il y a tous les ports tunisiens. Une fois encore, que ce bâtiment, battant pavillon allemand, aillent débarquer les migrants dans les ports plus que sûrs allemands.
Mer du Nord, Baltique…Vous vous rendez compte du chemin?…
Pourquoi débarquer ces migrants sur le sol Corse ? A partir du moment où ils sont sur ce navire, ils sont en sécurité. Ils peuvent débarquer n’importe où . Au Maroc, en Tunisie, en Algérie, etc, ou rester sur ce navire, ville flottante. Les Corses sont déjà réfractaires à ce que des continentaux s’installent sur leur île. Ils dynamitent leurs demeures en construction. Accepteraient-ils de bon cœur une communauté aux traditions totalement différentes des leurs ? Ce serait étonnant. SOS Méditerranée est dans la provocation. Cette association cherche sans doute à ce que son navire soit coulé. Besoin de neuf , de plus moderne ? Les assurances en alerte !
Tout à fait d’accord, les Corses savent se défendre, eux.
Pendant des siècles, les corses ont subit les razzia des barbaresques. Les filles et les garçons étaient enlevés et mis en esclavages. Les garçons étaient castrés systématiquement. Les derniers arrachés à ce triste sort, l’on été par le Roi Louis XVI. Les corses ont donc raison de se prémunir de l’invasion que l’on tente de leurs imposer.
Génération identitaire a été anéantie d’un claquement de doigts et SOS méditerranée continue, non seulement à sévir, mais à toucher un pognon de dingue de subventions pour contrer la loi, non pas en sauvant des naufragés mais en important des masses d’immigrés sur le territoire français. Peut-être que cette association délinquante reste subventionnée car elle emploie de nombreux salariés, des humanitaires qui touchent au moins 3 fois le SMIC me semble t’il ? Des humanitaires tellement honnêtes et sincères …
Ils sont beaucoup, hauts placés, a avoir les mains dans le beurre de cacahuètes. Ils ne sont pas prêts à lâcher le butin.
Encore du pognon issu d’un crédit que devront payer les francais