Soutien au clan Traoré et aux émeutiers : à quoi joue La France insoumise ?

Assa Traoré

Ce samedi 8 juillet, à Paris, une douzaine de députés de la NUPES, ceints de leur écharpe tricolore, parmi lesquels Louis Boyard, Sandrine Rousseau, Mathilde Panot, Éric Coquerel ou encore Carlos Bilongo, participaient à la manifestation – interdite la veille par la préfecture – du comité Justice et Vérité pour Adama. Leur présence a été particulièrement critiquée, en raison des slogans anti-police scandés tout au long du cortège. Une fois de plus, La France insoumise et ses amis écologistes prennent le parti des « racailles ».

LFI aux côtés des délinquants

« Une journée à attendre en vain des regrets des "responsables" de la NUPES qui défilent dans une manifestation interdite au cri de "Tout le monde déteste la police". Quelle tristesse pour la République ! » Comme Gérald Darmanin, de nombreux élus de la majorité et de droite n’ont pas manqué d’accuser la NUPES de jouer avec le feu en se rangeant du côté des délinquants. Pour Olivier Dussopt, ministre du Travail, la présence des Insoumis aux côtés du clan Traoré est « un scandale absolu ». Un sentiment partagé par Éric Ciotti qui, sur son compte Twitter, écrit : « La famille Traoré a bravé l’interdiction de manifester, accompagnée par les factieux et dangereux députés de la NUPES. […] Ils ont, une fois de plus, piétiné nos lois et l’autorité de l’État. »

Malgré les critiques, les députés de LFI et leurs camarades de lutte persistent et signent. Mathilde Panot, sur le plateau de BFM TV, assume sa participation à cette manifestation pourtant interdite. Faisant fi des chants hostiles aux forces de l’ordre, la chef de file des Insoumis à l’Assemblée n’hésite pas à qualifier la manifestation de « marche incroyable de dignité ». Une description reprise par son collègue Carlos Bilongo qui décrit, de son côté, « une marche pacifique avec dignité et honneur ».

Mais ce qu’oublient de préciser ces cadres de la NUPES, pourtant si prompts à dénoncer les « violences policières », c’est que le clan Traoré, si « digne » soit-il, est loin d’être inconnu des services de police. Youssouf Traoré le premier, placé en garde à vue en marge de la manifestation de ce 8 juillet pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique et rébellion [il aurait porté un coup à une policière, NDLR], a par le passé été condamné à de la prison ferme pour outrages, menaces et violences contre des policiers. Son frère Yacouba a, quant à lui, écopé de trois ans de prison ferme pour avoir incendié un bus et roué de coups son chauffeur. Toujours dans la famille Traoré, Bagui a, lui, été poursuivi pour des faits d’extorsion de fonds, de violences, de trafic de drogue et même pour tentative de meurtre sur des forces de l’ordre. Adama Traoré, décédé en 2016, a été accusé par son codétenu de viols et sévices. Reste la tête pensante de ce clan, Assa Traoré, aujourd’hui visée par une procédure judiciaire pour délit d’organisation d’une manifestation non déclarée. Un long passif pour une famille qui se dit pacifique et sans histoire…

Il y a quelques jours seulement, ces mêmes élus de la NUPES refusaient d’appeler au calme alors que des émeutes embrasaient le pays. On se souvient, notamment, de Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts (EELV), déclarant : « Sans justice et sans vérité, il n’y aura pas de paix. » Au même moment, d’autres élus de la NUPES jetaient l’opprobre sur les forces de l’ordre, les accusant de « meurtre ».

Une rhétorique anti-flics

Cette stratégie consistant à prendre le parti des délinquants contre les forces de l’ordre ne date pas d’hier. Déjà, en 2022, lors de la campagne des législatives, Jean-Luc Mélenchon accusait la police de « tuer » après la mort tragique d’une passagère lors d’un refus d’obtempérer. L’enquête est toujours en cours. Cinq ans plus tôt, le tribun dénonçait des actes de « torture » commis sur Théo Luhaka par des policiers avant que la vidéosurveillance ne révèle les mensonges du jeune homme. Plus récemment, écologistes et insoumis se sont à nouveau réunis pour soutenir les activistes écologistes de Sainte-Soline lors d’un rassemblement interdit par les autorités. Et là encore, ces élus de la République en ont profité pour dénoncer la « violence » des forces de l’ordre contre des manifestants soi-disant « pacifistes ».

Des invectives de l’Assemblée nationale aux slogans anti-flics, les députés de la NUPES ont choisi la stratégie du chaos. Mais les Français, qui renouvellent leur soutien aux forces de l’ordre, ne sont plus dupes. La France insoumise se condamne chaque jour davantage à n’être plus qu’une minorité bruyante.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

25 commentaires

  1. Tous ces délinquants, élus ou pas, devraient être sérieusement verbalisés. Il me semble que ce gouvernement, et Darmain, avaient la main bien plus lourde lorsque pendant le Covid, un citoyen français osait dépasser de quelques mètres , lors d’une sortie, la distance autorisée par son Ausweiss : c’était 135 € il me semble … et sans discuter !

  2. La France insoumise a trouvé une allié de taille la famille Traoré le wokisme bref tout ce beau monde qui bafoue les institutions sous couvert de la liberté d’expression

  3. De quelle droit prétendent ils que tout le monde déteste la Police. Voient ils cela dans leur rêves de délires mainte fois répétés que çà deviens une seconde nature. Combien de Français, peut être même d’immigrés des bien venus chez nous, sont contre ces Traoré partie intégrantes de la Nupes et ces vrais Français qui mettent la main à la poche trahissant même a titre onéreux leur orientations vers la vérité évidente. Il semble que ces Traoré ont chois en toute connaissance la France comme pays d’accueil qui les loge et nourri, ne doivent ils pas un respecte envers ce pays qui les accueille.

  4. Je me répète ici: des élus de la république qui participent activement à une manifestation interdite devraient être sanctionnés.

  5. Il était évident que cette manifestation pourtant interdite aurait eu lieu. Le renseignement territorial savait et donc Darmanin aussi que les députés de la Nupes seraient présents. Et pourtant, les forces de police mises en place n’étaient pas assez nombreuses. Tous les participants auraient dû être au moins sanctionnés par une amende comme lors de la manifestation de Place d’armes l’ont été alors qu’il n’y a eu aucun débordement. Deux poids, deux mesures…comme d’habitude. Et après, les mêmes responsables politiques nous parlent de justice. Quelle misère !!! Comment prendre au sérieux cette gouvernance de l’Etat ?

  6. Le plus drôle, c’est que traoré & Co déteste tout ce qui est blanc, donc LFI et ses dirigeants, très blancs, trop blancs même, pour la plupart. traoré & Co, c’est une petite entreprise familiale, qui a fait d’abord dans la délinquance, qui ne connaissait pas la crise, d’ailleurs quel délinquant est touché par la crise ? Aucun, la crise, c’est pour les honnêtes travailleurs. Cette petite affaire familiale a trouvé un filon inépuisable en la personne d’adama, le frère hissé au rang des martyrs. Ça y était, traoré a Co tenait (enfin) son George Floyd, source inépuisable de revenus, de haine anti-France, anti-Blancs et anti-police. traoré & Co, la petite boite familiale, est passé au stade de la multinationale, son égérie chevelue devenue une star, une héroïne, invitée partout, courtisée par des marques de luxe (très blanches et très capitalistes. Mais l’argent n’a pas d’odeur et pas de couleur, semble-t-il). C’est sans se demander se que serait traoré & Co, sans la France, sans les Français, sans les Blancs … probablement pas grand-chose !

  7. Il me semble que certains articles du code Pénal punissent ce genre d’activité, mais peut on toucher à la gauche en France, le plus scandaleux sur le plan constitutionnel, est la présence du président de la commition des finances dans ce défilé de voyoux.

  8. A quoi joue LFI ? Inutile de faire un dessin, je crois qu’on a tous compris. Le plus étrange c’est que ce parti semble bénéficier d’une immunité à toute épreuve. On se souvient encore des propos de Mélenchon : « la République c’est moi », j’ai l’impression qu’il pourrait dire aujourd’hui : « le Roi, c’est moi », on serait plus proche de la réalité. Ce parti a flingué toute la gauche et je me demande bien ce qu’il va devenir après ses prises de position de plus en plus radicales et les émeutes qui ont dévasté la France.

  9. Les élus qui ont pris part à cette manifestation , avec en plus le ruban tricolore doivent être arrêté et jugé . Ils ont en effet défilé malgré l’interdiction du préfet ce qui est délit grave .

  10. Si LR + EM = LREM depuis longtemps car ces coucous politicards ne sont focalisés que pour le poste « régalien », le mariage de la « carpe et le lapin » inventé par mélanchon ( il savait très bien qu’il ne ferait « rien » à la présidentielle … ) prouve que « son parti » est devenu non pas « la france insoumise » mais bel et bien La France Islamisée …

    mélanchon et ses charognards espèrent gonfler le nombre d’élus en flattant les « banlieues » … sauf que le « feu d’artifice » qu’il préconise va s’embraser et il devra « prier » que les « barbus » ne viennent pas le chercher … il aura là « besoin de la police » pour le défendre …

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