Sport : des experts de l’ONU contre l’interdiction du hijab en France

C’est l’éternel débat qui refait surface. Une poignée d’experts onusiens conteste la décision de la France d’interdire à ses athlètes le port du hijab, dans les compétions internationales. Malgré cet avis, le gouvernement pourrait bien aller plus loin et demander aux fédérations françaises d’étendre cette interdiction à l’ensemble des compétitions sportives. Une décision qui ne serait pas de trop, alors que se multiplient les alertes sur l’entrisme islamiste dans le monde du sport français.

Quand l’ONU donne des conseils à la France

« Dans un contexte d’intolérance et de fortes stigmatisations envers les femmes et filles choisissant de porter le hijab, la France doit prendre toutes les mesures à sa disposition pour promouvoir [...] le respect mutuel de la diversité culturelle. » Voilà ce qu’ont assené, ce lundi, les trois experts de l’ONU et le Groupe de travail sur la discrimination à l’égard des femmes et des filles. Des propos qui viennent directement remettre en cause la décision du gouvernement français d’interdire le port des signes religieux aux sportifs représentant la France dans les compétitions internationales, mesure que ces experts des Nations unies ont jugée « discriminantes ».

Ces derniers jugent en effet que le sport favorise « la rencontre multiculturelle » et qu’interdire le port du hijab reviendrait à exclure les femmes musulmanes « qui doivent avoir des droits égaux de prendre part à tous les aspects de la société française dont elles font partie », visant ainsi les fédérations françaises de football et de basketball qui ont décidé d’adopter ces mesures d'interdiction. Cependant, ces déclarations personnelles n'engagent pas encore l'ONU.

Un contexte de plus en plus inquiétant

Pourtant, si la France s’est autorisée à prendre certaines mesures, sur son territoire et concernant les sportifs qui la représentent à l’étranger, peut-être a-t-elle de bonnes raisons. Comme l’a souligné, hier, le député Julien Odoul, porte-parole du Rassemblement national, devant l’Assemblée nationale, « le sport, pilier de la cohésion nationale, est de plus en plus la cible de revendications religieuses, communautaristes et islamistes ».

Une enquête du Figaro, publiée ce 22 octobre met en lumière cet « islam conquérant » qui « gangrène » l’esprit du sport en France. Prières dans les vestiaires, entraînement entre filles voilées, respect des heures de prière... Certains clubs ne cherchent même plus à dissimuler l’entrisme islamique qui prospère, sans que la loi ne soit appliquée. Plusieurs ont dû, même, être fermés pour radicalisation.

La réponse française face aux revendications religieuses

C’est dans ce contexte qu’une proposition de loi, déjà adoptée en commission au Sénat, concernant l’interdiction générale du port de signes religieux dans toutes les fédérations françaises de sport a été soumise par le parti Les Républicains. Elle propose également d’imposer aux règlements intérieurs des piscines et des espaces de baignade publics l’interdiction du port de tenues à caractère religieux. Une mesure qui pourrait bien trouver « l’assentiment » du gouvernement, a annoncé, hier, le ministre des Sports Gil Avérous. Décision qu'avait prise le gouvernement et maintenue en dépit des critiques, lorsqu'il avait interdit, lors des Jeux olympiques, le port du voile des athlètes françaises.

Imprimer, enregistrer en PDF cet article