Stanislas, l’Immaculée: ces lycées traînés dans la boue, réhabilités en silence
La municipalité socialiste de Paris vient d'écrire au nouveau directeur du lycée Stanislas, un établissement privé sous contrat qui se trouve dans le VIe arrondissement. Vous vous souvenez peut-être de la polémique qui s'était abattue sur « Stan », l'an dernier : on avait fait mine de découvrir que ce lycée avait une mixité sociale très faible, que cet établissement catholique donnait un enseignement en accord avec la morale de l’Église ; bref, tout ça flirtait, selon la presse, avec « le sexisme et l’homophobie ».
Stan, ce lycée « en mal de mixité sociale » à nouveau subventionné
Il y avait eu un tollé lorsqu'on avait appris que le ministre de l'Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, y avait inscrit ses enfants. Quel manque d'exemplarité ! N'auraient-ils pas été mieux dans un quelconque collège Angela-Davis ou Pablo-Neruda de la petite couronne ? Pap Ndiaye, lui, avait ses enfants à l'École alsacienne, mais lui, ce n'était pas pareil. Bref. Stan sera à nouveau subventionné par la mairie. Serait-ce parce que, malgré les calomnies, on n'y a rien trouvé de répréhensible ? La mairie ne va pas jusque-là, évidemment. Le premier adjoint se contente d'annoncer que, cette année, la mairie fera son devoir de subvention. Pas d'autre explication. L'injure était publique, mais la réparation se fera en catimini, et sans jamais demander pardon. On ne sait pas perdre avec élégance, chez les socialistes. Leur triomphe est obscène, leur défaite est minable. C'est la gauche.
À Pau, Christian Espeso réintégré dans son établissement
Plus au sud, on se souvient également de l'affaire qui avait secoué la paisible ville de Pau. Le directeur du groupe scolaire de l’Immaculée Conception, Christian Espeso, avait fait l'objet d'une audition disciplinaire moscovite, elle-même précédée d'inspections sauvages, tout droit sorties d'un cauchemar de Pol Pot. On reprochait notamment à ce chef d'établissement d'organiser des cours de catéchisme facultatifs (dans une école privée catholique..). Victime d'une cabale de fonctionnaires aigris, le directeur de l'établissement avait été suspendu de ses fonctions. Par décision de justice, la suspension a été suspendue. L'affaire n'est pas jugée sur le fond, mais on sait qu’en attendant la décision finale des juges, M. Espeso va pouvoir retrouver ses élèves, probablement aux alentours de la fête de l'Immaculée Conception, qui tombe le 8 décembre. Ce serait un assez beau symbole. La mobilisation de ses élèves, mobilisation massive et touchante dont les réseaux sociaux s'étaient faits l'écho, y a-t-elle été pour quelque chose ? Aux yeux du Bon Dieu, c'est certain. Aux yeux de la magistrature, ce n'est pas évident. Mais les faits sont là.
On les ramasse dans le caniveau, on leur rajuste leur cravate et « bonne continuation ! »
Combien sont-ils, ces établissements, ces professeurs, ces simples citoyens, attaqués à tort par une justice médiatique qui, comme les « furieux » du congrès de Valence chantés par Jean-Pax dans Solidarité, réclame « des têtes » ? On lit leur nom dans les journaux, on lit presque leur adresse et l'heure à laquelle leurs enfants sortent de l'école. Ils subissent la violence gratuite, la méchanceté des justiciers autoproclamés, et puis… et puis, rien. On découvre qu'ils n'avaient rien fait de mal. On les ramasse dans le caniveau, on leur rajuste leur cravate, une tape sur l'épaule et « bonne continuation » ! Pas de pardon, pas de réhabilitation. On a fait erreur. Fétescuze. On espère que les journaux sauront donner la même publicité à ces résultats encourageants qu'à des campagnes de dénigrement aussi sales et enragées que fausses.
En attendant, on n'entend pas beaucoup parler des établissements dans lesquels il n'y a aucune mixité sociale, mais en sens inverse. Sont-ils irréprochables, ceux-là ? Y est-on bien en règle avec la laïcité ? Leur suffit-il d'être mauvais pour passer sous les radars ? Ce ne serait guère encourageant…
Il y a quelque chose de très républicain, au sens de 1793, dans la haine de l'excellence. « La république n'a pas besoin de savants », disait-on, pour faire condamner Lavoisier. C'est vrai. Elle a besoin de journalistes subventionnés et de juges syndiqués. Les lycées d'excellence, pourtant, s'acharnent à survivre. Espérons que ce soit pour longtemps.
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Un vert manteau de mosquées
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Le président du tribunal, un dénommé Cofinhal, brandira cette proclamation : «La République n’a pas besoin de savant», démontrant par là-même qu’elle pouvait aussi se passer de cerveau. Le lendemain de l’exécution de Lavoisier, le grand mathématicien Louis de Lagrange commenta : «Il ne leur a fallu qu’un moment pour faire tomber cette tête et cent années, peut-être, ne suffiront pas pour en reproduire une semblable».
Il faut abêtir pour pouvoir mieux asservir, serait-ce là la nouvelle directive pour l’école publique?
Pour laver son honneur, en 451 avant Jésus-Christ, mes prédécesseurs avaient inventé l’ordalie; quand le diffamateur, en audience publique avec le ban et l’arrière ban des magistrats en tenue solennelle, se prend une botte de Nevers, c’est un sacré modérateur d’enthousiasme; ça existe toujours, sous le nom de serment décisoire; quand votre adversaire se prend six pouces de fer entre les deux yeux, il n’y revient plus.
Ils vont jusqu’à tacler le calendrier de l’Avent, devenu, hélas, une marchandise de Noël comme une autre !
Peut-être que ces individus pétris d’une jalousie maladive, adeptes de justice quand celles-ci les arrangent ont de jeunes enfants en âge d’être scolarisés lors de la prochaine rentrée scolaire ? Et comme tous parents et nombre d’hypocrites de la politique, ils souhaitent eux aussi le meilleur pour leurs progénitures.
C’est ainsi que fonctionne la presse du spectacle (et non de l’information honnête)…Ainsi « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose… »
Quelle honte que ce silence
Un silence assourdissant!
Où l’on voit que la dégénérescence de la gauche aboutit très vite au totalitarisme agressif, menteur, violent bref au fasciste ou au communiste (quelle différence ?), comme nous l’apprend l’Histoire et comme nous le montre l’actualité.
Pourquoi n’est-ce jamais dénoncé en tant que tel, ni ici ni ailleurs ? Mystère…
Parce que les fascistes sont au pouvoir, totalitaire donc absolu, c’est l’évidence même.
La gauche ne veut pas d’une École qui instruit ses élèves hors de l’idéologie gauchiste
Attaquer , insulter , détruire une réputation , grande spécialité de la gauche qui déteste l’excellence . Il serait plus judicieux qu’ils redressent l’école publique , il y a urgence .
« Leur triomphe est obscène, leur défaite est minable. C’est la gauche.» J’hésite entre afficher cette maxime au dessus de mon lit ou m’en servir comme épitaphe. Merci M. Florac.
Silence sur la réhabilitation des établissements catholique, silence sur la gestion des établissements islamiques, silence sur les entorses à la laïcité dans les établissements publics peu mixés. Cela donne un total de silence tellement assourdissant, que seuls des casques anti bruit labellisés NFP sont à même de l’étouffer.