Stanislas, un lycée trop catho aux excellents résultats : la gauche s’affole !

Stanislas

Qui aurait pu imaginer que l’arrivée d’Amélie Oudéa-Castéra à la tête de l’Éducation nationale aurait eu de telles conséquences ? Pour rappel, le 12 janvier, quelques heures seulement après son arrivée rue de Grenelle, Mediapart révèle que le ministre a choisi de scolariser ses trois fils à Stanislas, une école privée parisienne jugée « ultra réac » par le site d’extrême gauche. Quatre jours plus tard, la rédaction d’Edwy Plenel profite de la polémique pour publier un énième article à charge contre l’établissement catholique. Homophobie, sexisme, autoritarisme… Le « meilleur lycée de France » devient la cible de la gauche.

Des articles au vitriol

« L’univers sexiste, homophobe et autoritaire de Stanislas. » En juin 2022, quelques jours après un article à charge de L’Express contre le collège Stanislas, Mediapart tente à son tour de « flinguer » l’école - sans grand succès. Mais après de nombreuses relances, Pap Ndiaye, alors ministre de l’Éducation nationale, finit par se soumettre aux injonctions des journalistes et diligente une enquête. Après près de six mois d’auditions et de recherches, l’Inspection générale rend son rapport au mois de juillet dernier. Mais celui-ci ne sera jamais rendu public par Gabriel Attal, tout juste nommé rue de Grenelle, au grand dam de Mediapart. Finalement, après avoir obtenu le précieux rapport, la rédaction d’Edwy Plenel profite de la polémique - qu’ils ont eux-mêmes lancée - sur la scolarisation des enfants du nouveau ministre pour publier un nouvel article au vitriol contre « Stan ». « Graves dérives lors des heures de catéchèse », « une pédagogie violente et humiliante », « sexisme et homophobie assumés »… Dans la foulée, la presse de gauche, unanime, surenchérit. « Une école qui flirte avec l’intégrisme catholique », peut-on lire sur le site de France Info, « La culture homophobe [y] sévit de longue date » titre Libération, « Brutalité et sexisme », dénonce Le Monde… Rapidement, les politiques s’en mêlent. La mairie de Paris décide de suspendre « provisoirement » les financements obligatoires - 1,3 million d’euros par an - attribués à l’établissement en attendant « des clarifications ».

Interrogé à ce sujet, le ministre de l’Éducation promet qu’un « plan d’action » sera mis en place et suivi avec « vigueur ». La gauche s’étouffe et lui reproche de ne pas avoir lu le rapport de l’Inspection générale dans son intégralité.

Un lycée « trop » catho

Mais l’ont-ils lu en entier ? Et ont-ils prêté attention aux réponses apportées par la direction de l’établissement et par la direction diocésaine ? Cela semble peu probable. Car dans ce rapport, si les inspecteurs font en effet état de situations isolées problématiques - notamment le cas d’un intervenant qui aurait tenu des propos à caractère homophobe lors d’un cours de catéchèse -, la direction diocésaine rappelle que ces cas « avaient été identifiés et avaient été traités avant la mission d’enquête ». L’intervenant en question avait ainsi été immédiatement sanctionné. Toujours sur ce sujet, la presse n’a de cesse de dénoncer une « culture homophobe ». Pourtant, les inspecteurs écrivent noir sur blanc dans leur rapport que « lors des auditions, la mission n’a eu aucun témoignage sur des propos homophobes tenus par les enseignants ». On se demande bien pourquoi Mediapart n’a pas jugé bon de relever ce paragraphe…

Mediapart et ses confrères accusent également l’établissement d’autoritarisme. Mais le mot approprié serait davantage « excellence » pour caractériser une école classée meilleur lycée de France (en alternance avec Louis-le-Grand, certaines années), qui réalise 100 % de mentions aux examens et permet à ses élèves d’intégrer les meilleures écoles (Polytechnique, HEC, Centrale…). Une école que de nombreux parents s’arrachent - la mission rappelle ainsi que pour 210 places disponibles en classe de 6e, l’école reçoit entre 350 et 450 dossiers -, n’en déplaise à la presse de gauche.

En réalité, Mediapart reproche surtout à Stanislas de transmettre une éducation catholique à ses élèves. Sur le sujet des heures de catéchisme obligatoire, légalement interdites par le contrat d’association de l’établissement avec l’État, l’école précise : « Il y a une petite équivoque entre le catéchisme et l’instruction religieuse. De fait, l’instruction religieuse de Stanislas est obligatoire. Mais si on prépare un sacrement, il y a des cours en plus, qui sont, bien sûr, facultatifs. Il y a un respect de la liberté de conscience totale de ce point de vue là. » Et pour ce qui concerne l'identité catholique de l'école, « les familles qui rejoignent un établissement scolaire catholique le font en connaissance de cause, qu’elles partagent la foi catholique ou qu’elles souhaitent bénéficier de ses fruits en matière éducative », rappelle la direction diocésaine, insistant sur la liberté des parents. Mais pour Mediapart, être « catho » est sans doute déjà un délit.

En somme, Mediapart n’a pas lu le rapport de l’Inspection générale en entier. Sinon, le site aurait indiqué que « sur le panel entendu, les élèves dans leur grande majorité disent aimer leur établissement, s’y sentir bien, se sentir accompagnés et s’être fait à l’idée de fréquenter un établissement prestigieux, malgré ses contraintes ». Une conclusion qui fait écho aux témoignages que BV a pu recueillir parmi les anciens élèves et le corps encadrant de l’établissement. « Durant toutes mes années dans cette école, je n’ai jamais eu à vivre ou entendre ces manquements dont la presse parle. Le corps éducatif est exceptionnel et dévoué et la majorité n’a à cœur que notre réussite personnelle et académique » confie l’un d’eux. Et un autre ajoute : « Je n’ai que de la gratitude pour Stan. C’est grâce à cette école que je suis là où j’en suis aujourd’hui. J’y ai tant appris. » Le collège Stanislas, qui se réserve le droit d’agir en justice, précise en outre que « les inspecteurs ne confirment pas les faits d’homophobie, de sexisme et d’autoritarisme. […] Le rapport ne caractérisant pas de faute susceptible de poursuites disciplinaires, il n’avait pas à être communiqué. »

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

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66 commentaires

  1. Le Catholicisme est le principal obstacle au développement de leur religion du Wokisme LGBT….Les Jésuites et le Protestantisme et l’Anglicanisme les plus nombreux à partir émigrer aux U.S.A. sont à mon avis à l’origine de ce WokismeLGBT….mais les U.S.A. déjà commencent à lui tourner le dos….L’U.E. qui se veut de plus en plus Empire, n’est que Colonie, ne cesse de s’excuser, elle va donc s’effondrer dans x années, par les Guerres qu’elle entend mener…..La Rome antique des Césars non plus ne voulait pas mourir…

  2. L’insignifiance de ces critiques et l’insondable sottise de ceux qui les profèrent est tout à fait conforme à l’oeuvre destructrice de l’éducation commencée en Mai 68 et parachevée en 81. Et au lieu de s’inspirer pour le public de ce qui marche dans le privé, ces gens là ne rêvent que de ramener le privé dans les bas fonds du public…

  3. a) Pour faire fonctionner une civilisation, il faut un logiciel laïc, d’essence divine: c’est la Règle de Saint Benoit, ouvrage de 80 pages, écrit en 530 et remanié jusqu’à la mort de son auteur, en 547; ce n’est pas un ouvrage religieux, mais laïc, synthèse du Droit romain, de la philosophie grecque et des deux Testaments. tout à la fois manuel de management et précis de procédure pénale, ouvrage conçu pour organiser le monastère, unique cellule ayant survécu à la chute de l’empire romain, dans un continent en état de désintégration.
    b) Pour détruire une civilisation, il faut un logiciel laïc, d’essence satanique: c’est la Franc-Maçonnerie [je l’ai combattue 4 décennies].
    Une fois que vous avez compris ceci, vous avez tout compris: en mettant inlassablement sous les projecteurs la Franc-Maçonnerie, et notamment le Grand Orient, au lieu d’emprunter l’escalier, vous prenez l’ascenseur pour restaurer l’État.

  4. La gauche est contre, le centre est contre, la droite molle et liquéfiée est contre, le but est d’avoir une masse de crétins, tout en laissant d’autres écoles d’excellence accueillir les enfants de tous ces politicards, mais non subventionnées donc loin d’être à la portée de toutes les bourses. La proposition de Marion Maréchal me parait tout à fait bonne, une enveloppe budgétaire pour chaque élève versée à l’école choisie par les parents.

  5. Il y a quand même de quoi s’affoler. Vous vous rendez compte qu’en France il reste quelques écoles qui veuillent remplir leurs devoirs, et assumer leurs véritables missions. Faire de nos enfants des êtres intelligents qu’on ne pourra plus manipuler à loisir.

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