Stéphane Ravier : « Malheureusement, pour Emmanuel Macron et ses amis, l’avenir de Marseille se joue à Paris, à l’Élysée… »
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Emmanuel Macron était, lundi, à Marseille. Comment cette visite a-t-elle pu être perçue par ses habitants qui, pour 28 % d'entre eux, vivent en dessous du seuil de pauvreté ?
À l'approche des municipales, des tentatives de rapprochement entre l'édile local, Jean-Claude Gaudin, et les responsables locaux de LREM se font jour. Quelle perspective pour le Rassemblement national, qui a récolté 26 % des voix aux européennes ?
Analyse et réaction de Stéphane Ravier au micro de Boulevard Voltaire.
« Il suffit de traverser la rue, vous avez envie de travailler, il y a des offres ».
Comment cette phrase a-t-elle été prise ?
Comment voulez-vous qu’elle soit prise dans une ville où le taux de chômage officiel est autour de 11 à 12 %? D’autres statistiques montrent que 28% des Marseillais vivent ou survivent en dessous du seuil de pauvreté. Voilà la réalité. Et c’est sans compter les travailleurs qui sont eux aussi dans la pauvreté.
Les ‘’il y a qu’à, les faut qu’on’’ d’Emmanuel Macron, sont une fois de plus coupés des réalités de Marseille comme sur le reste du pays.
Il a traversé la rue. Il était dans un des hôtels les plus luxueux de la ville. Il est allé dîner dans l’un des restaurants les plus luxueux de la ville. Traverser la rue comme cela, c’est sans doute facile et confortable, entouré et protégé par des centaines de policiers. Ce n’est pas le quotidien des Marseillais.
On a vu une tentative de rapprochement entre Jean-Claude Gaudin et La République En Marche. Comment le Rassemblement national voit-il cela ?
Je dirais d’un air amusé. Mais ce n’est pas nouveau. Déjà en 2017, à Marseille, Jean-Claude Gaudin ne voulait absolument pas qu’un de ses amis de sa famille politique lui succède. Il avait dû en appeler à Christophe Castaner pour mener une liste de rassemblement aux municipales. Cela avait soulevé un tollé au sein de sa famille politique.
Les 8 % des Républicains aux élections européennes ont convaincu une large partie de ses troupes de soutenir cette option et de se ranger derrière la République En Marche. Seulement, il n’y a pas de leader à la République En Marche à Marseille. Il y a pourtant quelques députés, mais ils sont aussi connus aujourd’hui qu’ils l’étaient avant d’être élus. Personne ne les connaît. Il n’y a donc pas de leader local. Il y a bien des leaders chez Les Républicains, mais ils sont marqués par la flétrissure du bilan Gaudin qui est le leur.
On reconnaît ici à Marseille les 28 % des Marseillais qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, les 12 % de chômage, l’insécurité galopante, le communautarisme et l’islamisme conquérant…
Il faut quand même pouvoir l’assumer. Ils ne l’assument plus, ils attendent donc le Messie désigné par l’Élysée.
Manifestement, l’avenir de Marseille est décidé à Paris et se joue à Paris.
La République En Marche a quelques voix, mais n’a pas de leader. Les Républicains eux ont quelques leaders sans avoir de voix. Ces leaders locaux sont démonétisés.
Il reste le Rassemblement national, votre serviteur et ses amis qui sont arrivés largement en tête à l’occasion de ces élections européennes avec 26 % des voix.
Nous aurons une tête de liste par secteur que nous présenterons au mois de septembre. Nous travaillons sur les programmes. C’est une partie qui nous intéresse.
Martine Vassal est soutenue par Jean-Claude Gaudin pour incarner cette union avec la République En Marche. Tout cela se fait en raison du danger représenté par une victoire possible du Rassemblement national. Chacun a ses priorités, la nôtre c’est les Marseillais.
Les observateurs disent souvent qu’une grande ville est difficilement prenable pour le Rassemblement national.
Avez-vous bon espoir pour Marseille ?
Marseille est toujours une exception en France. Les observateurs constatent que nous sommes arrivés largement en tête à l’occasion des élections européennes avec 26 % des voix dans le secteur que nous dirigeons. Désormais nos adversaires disent que nous pouvons remporter la victoire à Marseille. Les Marseillais seront nombreux à y croire. Je les appelle à la mobilisation pour que l’année prochaine à Marseille se produise un tremblement de terre national.
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