Stéphanie de Monaco montre les dents : la guerre du cirque entre la France et Monaco aura-t-elle lieu ?
Va-t-on vers une guerre entre la principauté de Monaco et la France ? On n’en est pas encore là, mais la princesse Stéphanie, quatorzième dans l’ordre de succession au trône monégasque, vient de jeter son petit grain de sel dans la polémique autour de l’interdiction progressive, en France, des animaux sauvages dans les cirques itinérants.
Mardi dernier, Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, annonçait la décision. « Il est temps que notre fascination ancestrale pour ces êtres sauvages ne se traduise plus par des situations où l’on favorise leur captivité par rapport à leur bien-être. » De quoi soulever comme un ouragan sur le Rocher. Car Stéphanie est une passionnée de cirque. Une passion familiale puisque son père, le prince Rainier, créa en 1974 le Festival international du cirque de Monte-Carlo, festival que Stéphanie Grimaldi préside depuis la mort de son père, en 2005. Le cirque, « ce n’est plus la chaise et le fouet », a déclaré la princesse à Monaco-Matin. Ah, le fouet du dompteur de lions en frac rouge et chapeau haut-de-forme du temps de « La Piste aux étoiles » de notre enfance gaullienne et pompidolienne ! Le fouet, faut reconnaître, est désormais réservé à des soirées moins familiales…
La sœur du prince Albert rappelle aussi qu’aujourd’hui, les animaux de cirque ne naissent pas au fond de la brousse mais sont issus de lignées nées en captivité. Au fond, comme les toutous des dames arpentant la promenade des Anglais en ensemble blanc ou encore comme les minous d’Aurore Bergé et Marine Le Pen. « Ce sont des membres de la famille. Ils ne sont pas dressés ni maltraités, ils sont juste aimés. Nourris. Choyés », ajoute la princesse de la balle. À ce rythme, s’insurge-t-elle, demain, c’est le tiercé qu’il faudra interdire. Pas faux. Et après ? Les concours de saut d’obstacles, le dressage de haute école que l’on pratique entre Vienne, Saumur et l’Andalousie. Bref, toute une civilisation. Notre civilisation. Je ne parle même pas des courses d’escargots ou de lévriers…
Déjà, en décembre 2018, Stéphanie de Monaco était descendue dans l’arène pour demander l’inscription du cirque traditionnel au patrimoine de l’humanité. Dans un entretien au Figaro, elle s’insurgeait alors contre la décision de la ville de Montpellier d’interdire les cirques avec animaux : « C’est une démarche antidémocratique. Ils n’écoutent que l’opinion des gens qui sont contre et pensent satisfaire le plus de personnes possible alors que c’est une minorité qui est contre les animaux au cirque et qui empêche les gens aimant le cirque traditionnel de pouvoir profiter de ce spectacle. » On attend, d’ailleurs, la prochaine étape qui sera sans doute l’interdiction des jongleurs et trapézistes pour cause de maltraitance humaine ! Il sera temps, alors, de baisser le chapiteau.
Histoire de bien mettre les points sur les i et les barres sur les t, Stéphanie, qui, décidément, ne mâche pas ses mots, elle qui a toujours mordu la vie à pleines dents, précise aussi qu’elle ne sera jamais végane. « On a chacun le droit de mettre ce que l’on veut dans notre assiette… Si moi, j’ai envie de manger un bon steak, je n’empêche pas l’autre de préférer le soja. »
À cette heure, on ne sait pas encore si l’ambassadeur de Son Altesse Sérénissime le Prince Souverain auprès de la République française a été convoqué et si les carabiniers du Rocher ont été mis en alerte.
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