Stop au mythe des immigrés dévoués et des Français fainéants !
L’anti-trumpisme est à la mode. Après avoir été moqué sur son look, attaqué sur sa vie privée et culpabilisé sur ses soutiens, le président américain réélu est maintenant critiqué sur son programme. Il fallait s’y attendre, c’est de bonne guerre. Sa politique migratoire, notamment, lui vaut de sévères sermons, aux États-Unis comme en France.
Mercredi 22 janvier, l'économiste Stéphanie Villers était ainsi de passage sur le plateau de BFM TV pour y dénoncer les effets pervers de la sévérité promise par Donald Trump dans le domaine. « Cette main-d'œuvre immigrée permet des coûts salariaux faibles, a-t-elle ainsi expliqué. Revenir sur cette main-d'œuvre qui est moins chère, ça va générer de l'inflation ». Ben voyons.
Mesures de Donald Trump sur l'immigration: "Revenir sur cette main-d'œuvre qui est moins chère, ça va générer de l'inflation", explique Stéphanie Villers, économiste pic.twitter.com/P1wfIRmAG4
— BFMTV (@BFMTV) January 21, 2025
On connaît par cœur ce discours de gauche qui nous explique, la main sur le cœur, que l’économie d’un pays développé tient grâce à sa main-d’œuvre immigrée, bon marché et corvéable à merci. Incapables de voir plus loin que leur nez, ces théoriciens refusent de voir que les petites mains que nous importons en France depuis des décennies ne nous permettent plus de créer de la richesse. Il s’agit d’un prolétariat sous-qualifié qui tire les salaires vers le bas et qu’il faut sans cesse renouveler, pesant ainsi négativement sur le budget de l’État, sans contribuer pour autant à faire baisser le chômage. Notre pays ne s’y retrouve pas.
L’immigrationnisme devenu fou
En dépit du réel, on continue de nous répéter que l’immigration est une « chance pour la France ». On se sert de cas individuels - un médecin émérite, un employé dévoué… - pour nous faire l’article de flux migratoires qui seraient uniformément bénéfiques, majoritairement constitués de petits génies et de grands diplômés. C’est loin d’être vrai. Comme en atteste l’Insee, l’essentiel des populations que nous accueillons présente un taux de chômage supérieur à la population autochtone : Maroc (15 %), Tunisie (15 %), Turquie (14 %), Algérie (14 %), Afrique noire (13 %)…
Taux de chômage des immigrés en France : 11%
À titre de comparaison, le taux de chômage des Français sans ascendance migratoire est de 6,5%.
Détail par origine pic.twitter.com/yW7p9nhpDZ
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) January 22, 2025
Sans même parler des conséquences sociales, sécuritaires ou identitaires de ces flux, leur contribution économique est donc très fortement à nuancer.
La fable des Français fainéants
L’économiste de BFM TV a également profité de son interview pour vanter le courage des immigrés qui acceptent de prendre en charge « des tâches que les locaux ne veulent pas effectuer ». Ce refrain était tenu, le même jour mais sur RTL, par Yves Calvi : « À chaque fois que je rentre dans un restaurant, la moitié du personnel qui est en cuisine n’est certainement pas français et est venu chercher du travail que nous ne faisons plus... » Certaines tâches seraient donc délaissées par des Français hautains, ne souhaitant plus se salir les mains ? Jointe par téléphone, l'eurodéputée Reconquête Sarah Knafo a remis le présentateur à sa place, suggérant que son petit monde parisien ne reflétait sans doute pas la réalité du pays. « Comment pensez-vous qu’on a fait pendant des décennies sans immigrés ? On n’avait pas de restaurant ? On ne savait rien construire sans eux ? ».
Yves Calvi : « comment vous faites sans immigrés pour faire tourner nos restaurants ? »
Vous n’allez au restaurant qu’à Paris M. Calvi. Comment pensez-vous qu’on a fait pendant des décennies sans immigrés ? On n’avait pas de restaurant ? On ne savait rien construire sans eux ? pic.twitter.com/ChOC0Ehbct
— Sarah Knafo (@knafo_sarah) January 22, 2025
En effet, il est temps de rompre avec cette fable des étrangers qui feraient tourner le pays pendant que les Français se tourneraient les pouces. Si les natifs se détournent de certains secteurs professionnels, c’est parce que ces emplois sont trop mal rémunérés. Par ailleurs, il assez logique que les immigrés soient surreprésentés dans les métiers pénibles, puisqu’ils sont bien souvent très peu formés.
Au lieu de faire appel toujours plus à l’immigration et ainsi mettre nos concitoyens en concurrence avec des étrangers sous-payés, il faudrait plutôt augmenter l’attractivité de ces secteurs, améliorer les conditions de travail et réduire le prix de l’immobilier dont l’explosion dans les grandes villes a provoqué la fuite des classes populaires. Il faudrait aussi nous passer de certains services dont le business model repose sur l’exploitation d’un « lumpenprolétariat », mal payé et donc très majoritairement immigré, voire clandestin. Mais nos élites mondialisées des centres-villes sont-elles prêtes à se passer de leurs petits plats livrés chez elles en un clic ?
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