[STRICTEMENT PERSONNEL] Drogues : l’empire du Milieu
5 minutes de lecture
Quand il devient évident qu’il a choisi la mauvaise direction, qu’il a suivi une fausse orientation ou qu’il a pris une décision erronée, il faut à un individu un minimum de lucidité et un maximum d’humilité pour reconnaître sa faute. Lorsqu’un choix politique a été fait, qu’il a été assumé pendant des décennies, qu’il a été assené, martelé, seriné que ce choix était le bon, qu’il n’y en avait pas d’autre et que ce même choix aboutit pourtant à des résultats inverses de ceux que l’on avait fait miroiter et à des conséquences néfastes que l’on n’avait pas prévues, il faudrait bien du courage pour décider de faire marche arrière, bien du savoir-faire pour expliquer ce revirement et bien de l’imagination pour inventer et tracer un nouveau chemin.
Lorsque, dans le sillage de la « révolution » de mai 1968 et dans la foulée du mouvement hippie, l’Europe, en particulier la France, a découvert, sinon l’Amérique, au moins le mythe, importé d’outre-Atlantique comme tant d’autres modes, des nouveaux paradis artificiels – on parlait alors de marijuana, de « H » et du LSD -, la réponse de nos gouvernements, de nos Assemblées et de nos lois a été l’interdiction et la répression. Ni nos ministres, ni nos parlementaires, ni nos médias, ni l’opinion ne firent alors le rapprochement avec l’histoire encore récente et pourtant bien connue de la prohibition de l’alcool par les États-Unis entre les deux guerres mondiales, mesure plébiscitée par les gangs et finalement abolie, suite à son échec absolu.
L'erreur initiale
L’erreur de départ, l’erreur dans laquelle notre société a diaboliquement persévéré, la faute initiale et fondamentale a été de ne pas comprendre qu’il ne suffit pas d’interdire l’offre pour abolir la demande, que la sécheresse n’abolit pas la soif et qu’en rendant illégales, voire criminelles, la production, la commercialisation, voire la consommation des divers produits amalgamés sous le terme général de « drogue », on abandonnait un marché gigantesque au cynisme, à la cupidité, à la brutalité et à l’ingéniosité du crime organisé. Plus ou moins cantonné au traditionnel proxénétisme, aux cercles de jeux, aux attaques à main armée des banques et des bijouteries, le grand banditisme se vit ouvrir, n’en croyant pas ses yeux, non seulement l’accès mais le monopole de l’exploitation du segment économique, ô combien profitable, dont on lui abandonnait stupidement l’exclusivité. L’empire du Milieu a étendu son ombre et son règne sur l’ensemble du monde occidental.
Pour nous limiter à notre pays, où en sommes-nous, après plus de soixante ans d’une lutte présentée comme implacable contre la drogue ? Les dernières statistiques, forcément approximatives, font état de 2 millions de consommateurs réguliers de cannabis, auxquels s’ajoutent 5 millions de consommateurs occasionnels, et d’environ 150.000 adeptes ou accros de la cocaïne. Le total des recettes encaissées chaque année par la pègre est évalué entre 3 et 4 milliards d’euros. C’est la base sur laquelle les caïds du narcotrafic peuvent recruter environ 25.000 salariés, et les retombées de ce pactole sont une aide vitale pour environ 150.000 personnes. Non seulement le trafic de drogue et la lutte contre ce trafic surpeuplent les prisons, saturent les tribunaux, accaparent nos forces de police, mais les règlements de comptes entre gangs, dealers et autres hommes de main ensanglantent nos rues. À Marseille, bien entendu, à Lyon, à Nice, à Nîmes, à Nancy, à Rouen, à Bobigny, à Sevran, au Havre, à Nantes, un peu partout en France, rixes, vengeances, meurtres et fusillades dont les balles, hélas, ne sont pas perdues pour tout le monde ponctuent la torpeur de l’été. Les opérations « Place nette » dont se gargarise le ministère de l’Intérieur ne sont qu’un trompe-l’œil. Nul ne l’ignore, et chacun sait que le gouvernement en est réduit à monnayer une précaire paix sociale contre l’impunité de fait dont jouissent des activités criminelles condamnées en droit.
Le cas Mohamed Amra
Bien plus, certains signes donnent à penser qu’un début de gangrène affecte ou menace l’ensemble du corps social. Usant des différents moyens dont ils disposent (terreur ou corruption), les caïds de la drogue, planqués loin de nos rivages, et leurs mercenaires locaux infiltrent les corporations les plus intéressantes pour leur commerce qui sont aussi les plus vulnérables : dockers, membres de l’administration pénitentiaire, douaniers, policiers et, depuis quelque temps, élus locaux. Où s’arrêtera la contamination ? À cet égard, les curieuses négligences et les bizarreries de son parcours judiciaire, qui ont entouré en mai dernier l’évasion spectaculaire du dénommé Mohamed Amra, dit « la Mouche », donnent à penser et il est plus que surprenant, quatre mois après le guet-apens qui a coûté la vie à deux des gardiens qui l’accompagnaient et lui a permis d’échapper à la Justice, qu’on ne sache toujours pas ce qu’il est advenu de ce bandit, censément le plus recherché de France, et pourtant introuvable, s’il est mort, s’il est vivant, s’il a été libéré par des sicaires à sa botte ou liquidé par des ennemis à sa mesure. Étrange, vous avez dit étrange ?
Le temps n’est plus des discussions passionnées et des débats stériles sur la distinction entre drogues douces et drogues dures ou sur le point de savoir si la France pouvait se permettre d’ajouter aux deux grandes causes de mortalité que sont le tabagisme et l’alcoolisme, la toxicomanie. La toxicomanie est installée chez nous et le bilan de la politique menée depuis plus d’un demi-siècle pour la réprimer, voire pour l’éradiquer, n’est pas un bilan d’échec mais un bilan de défaite, de déroute, de Bérézina.
La « mexicanisation » est-elle souhaitable ?
Les vraies questions, les questions d’urgence, sont les suivantes. Sommes-nous condamnés à calquer notre avenir, là encore, sur le présent des États-Unis avec les dizaines de milliers de victimes qu’y font désormais, chaque année, les nouvelles drogues chimiques ? Sommes-nous pétrifiés par la peur comme le sont déjà, devant la puissance des cartels et des mafias, la Belgique et les Pays-Bas ? Serions-nous en voie de « mexicanisation » ou de « chicagoïsation » ? La politique du tout répressif qui ne réprime pas grand-chose a fait la preuve de son inefficacité. Osons regarder les choses en face. Réglementé, contrôlé, en vente libre sous conditions, l’alcool, si j’ose dire, a mis de l’eau dans son vin. Le tabagisme a reculé tout simplement devant la hausse des prix du tabac. L’Histoire des États-Unis est là pour nous enseigner que la fin du régime sec a étanché la soif inextinguible de la population et asséché le vivier où prospéraient les petits maquereaux et les grands requins du crime organisé. Confrontés à l’emprise croissante de l’empire du Milieu sur notre société, le jour n’est-il pas venu de desserrer son étreinte, le plus simplement du monde, en lui coupant les vivres ?
Thématiques :
Lutte contre la droguePour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
28 commentaires
Pour assécher l’offre, il faudrait assécher la demande. Comment se fait-il que, dans tous les milieux sociaux, il y ait tant de gens accros à toute la gamme des drogues, les prétendues douces et les plus fortes aussi ? Tout en pénalisant les vendeurs, il faudrait punir d’amendes, progressivement de plus en plus fortes à mesure de leur récidive constatée, les clients des marchands de drogue. Ce serait la mesure la plus dissuasive pour tenter d’assécher la demande. Bien entendu, comme il y a beaucoup d’accros à la drogue parmi les hautes sphères de la politique, de l’administration, de la Justice, des milieux « culturels » et du spectacle et des médias, cette mesure serait difficile à faire adopter, mais, de mon point de vue de non consommateur de drogue de quelque nature qu’elle soit, ce me semble être la seule solution. Avec une lutte contre la drogue et ses méfaits enseignée massivement dès l’école primaire et à tous les niveaux du système scolaire.
Sans oublier les pubs pour les « cures de THC » qui font florès sur la quasi-totalité des médias. Bizarre bizarre.
En désaccord total avec Dominique Jamet! Pas question de légaliser quelque drogue que ce soit, encore moins de faire de l’Etat le trafiquant en chef! La solution réside dans la répression féroce DE LA CONSOMMATION! Il faut taper sans trêve ni repos sur les consommateurs (ce qui n’empêche pas la répression du trafic, bien au contraire!), avec des contrôles au volant, à l’embauche, sur les chantiers, dans les bureaux, partout, avec à la clé des licenciements, des interdictions d’accès à la fonction publique, des retraits de permis, des amendes, des cures de désintoxication forcées, des suppressions de droits sociaux, … Deux ou trois ans sur ces bases, il n’y a plus un toxico –et donc plus un dealer– en France.
Je n’avais pas lu ce commentaire en produisant le mien et je suis donc tout à fait d’accord !
Permettez moi de souscrire à 100% au commentaire courageux et rigoureux ci dessous signé ‘Cyaxare’.
Merci.
Peut-être aurions nous pu agir différemment à la naissance du problème. Aujourd’hui il est trop tard. Il est pour le moins naïf de penser que les dealers se laisseront ravir leur clientèle par une organisation légale quelle qu’elle soit. Ils ne reculeront devant rien comme à leur habitude. Outre les attaques directes sur l’organisation susdite un des moyens est de rendre leur drogue plus addictive et donc plus dangereuse. L’état suivra-t-il alors que nous avons déjà un problème de santé aîgu ?
Je ne crois absolument pas à une légalisation. Les axes d’actions sont les suivants:
. Une réduction et un contrôle drastique à nos frontières de l’immigration qui devra être centrée sur le travail et l’intérêt de notre pays. Suppresssion de toutes les « pompes aspirantes ».
. Une éradication « définitive » des points de vente et des acteurs impliqués avec un état prêt à assumer les conséquences et protéger les FDO.
. Expulsion des étrangers et des français impliqués après déchéance de nationalité.
. Sujet des reprises de personnes expulsées par le pays d’origine: si refus, mesures de rétorsion à mettre en place au cas par cas.
. Expulsion vers pays tiers (mode Australie, UK … ), mode de rétention collectif économique et temporaire sur notre territoire.
. L’idée de recherche de traces de drogue dont l’absence conditionnerait le recrutement / la poursuite du contrat des agents de l’état et personnels politiques est une idée à creuser.
. Obligation de soins / sevrage pour les consommateurs identifiés financée sur leurs propres deniers lorsque possible.
. Renvoi des consommateurs étrangers.
. Mise en responsabilité des pays producteurs ou « blanchisseurs » (Dubaï …) devant les instances internationales. Sanctions nationales et / ou européennes à mettre en place au cas par cas.
Je ne pense pas que le 1/10 ème d’un tel programme ait déjà été mis en place en l’absence totale de volonté et de courage de nos élites dont une partie pourrait avoir un intérêt à ce que la situation n’évolue pas voire s’aggrave.
.
Je suis en désaccord total avec ce texte! Donnez-moi le pouvoir pendant 6 mois, et je vous éradiquerai toutes les drogues. Si cela ne s’est pas fait jusque-là et contamine maintenant jusqu’aux élus, c’est parce que nous avons laissé aller et n’avons pas sévèrement puni les trafics ni les trafiquants qui, aujourd’hui, financent les campagnes électorales.
Alors, la drogue en vente libre? Pour moi c’est non, mais je pourrais me laisser tenter par une expérimentation aux conditions suivantes: chaque fois qu’il y aura un malade qui ira consulter, on fera un test pour savoir si le patient s’est drogué ou non et cela sera enregistré. A la première prise, dont la preuve pourra être celle-là ou une autre, par exemple la police, plus de sécurité sociale pendant toute la vie. Vous allez voir si cela ne va pas arrêter les gens!
Vous êtes un doux rêveur !
Quels sont les gens qui bénéficient de la Sécurité Sociale tout en n’ayant jamais cotisé et qui n’ont de surcroît aucun besoin de mutuelle où TOUT est pris en charge ? LES SANS PAPIERS !
Jetez vos papiers et carte mutuelle , tout sera gratuit, er même pas un euro de reste à charge ! Elle est pas belle la vie !
Que nos politiciens commencent à se désintoxiquer, les solutions apparaîtront
La hausse des prix du tabac n’a pas fait baisser sa consommation, seulement détourner les lieux d approvisionnement légaux et illégaux. Quant à la drogue, il suffit de punir les consommateurs mais aussi les trafiquants ainsi que les pays producteurs. Mais ça me direz vous c’est facho et ça demande surtout du courage.
Il faut se souvenir de l’opium utilisé par les occidentaux comme arme de destruction massive pour détruire la Chine , quelle est la force politique dominante de nos jours , qui veut conquérir le monde occidental , c’est l’islam , est c’est une religion , elle dispose des milliards de dollars du pétrole , et la drogue est produite dans ses territoires .
Soyez précis quand vous faites référence aux anglais premier état dealer,, après avoir instauré les lois raciales dans leurs colonies
L’erreur c’est de courir derrière les trafiquants au lieu de punir sévèrement les consommateurs.
Combattre les gros trafiquants, c’est tout simple :les abattre… Ne sommes nous pas en guerre ? Dans cette situation, la justice est impuissante.
Les petits trafiquants et
les consommateurs :lourdes sanctions financières.
Voilà une belle manière de conclure qu’il faut changer les règles.
Le « tout pénal », c’est-à-dire la même peine théoriquement encourue pour une barrette de shit et un kilo de cocaïne, est une situation aberrante. De même que nier la composante de santé publique que posent les différents drogues est irréaliste.
Il ne suffit pas d’affirmer que les options de légalisation prises par certains de nos voisins ne fonctionnent pas bien pour ne rien changer à cet égard chez nous.
Il faut arracher le commerce de la drogue à la pègre. Il n’y a pas d’autre solution que de contrôler le marché et les prix, et seul l’État peut le faire. Mais nos hommes politiques, peureux, et qui au surplus ont pratiquement tous consommé de la drogue sans pouvoir le reconnaître, manquent singulièrement de courage.
Quand on voit les peines ridicules auquel sont condamnés les vendeurs …
Dernièrement, a Marseille un couple a pris 2 ans avec sursis et l’autre 5 ans dont 2 ans fermes .
Dans certains pays musulmans c’est la peine de mort ou minimum 20 ans .
Selon la charia islamique l’usage de drogue est un crime
Les enjeux sont effectivemment énormes et il n’est pas étonnant qu’il n’y ait qu’une lutte apparente contre le traffic de drogue. J’ai un ami douanier (qui était à la douane maritime) et qui avait reçu l’ordre de ne pas contrôler les yachts au large de Cannes pendant le festival. Un peu démoralisant pour ces gens. Si on veut, on peut. On a des satellites qui donnent exactement où pousse le cannabis au Maroc par exemple. Combien d’hectares, où, etc… Facile à désherber si le pouvoir marocain le souhaite. Et même à la limite je suis sûr qu’avec des drones nocturnes lâchés depuis des sous marins au large des côtes marocaines, on peut désherber sans problèmes. En 6 mois le problème est réglé. Mais il semble que les sommes énormes mises en jeu arrivent à convaincre les politiques au pouvoir de ne rien faire. Idem, vendeurs et consommateurs en taule pendant quelques années arriverait facilement à réduire la consommation dite « festive ». Il n’y a pas de pays où la légalisation des drogues même dites douces n’ait pas abouti à un échec.
Oui mais… le Maroc est un grand ami de la France !
Intéressant mais pas nouveau
Curieusement quand je vivais en Arabie et aux émirats arabes unis.
Il n’y avait pas de dealers au coin des rues ou a la sortie des écoles.
La peine de mort ou au mieux les 20 ou 30 ans de taule décourage les vocations .
Déjà en France , on devrait avoir le courage de la déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants.
Et faire pression sur les pays producteurs comme le Maroc
Tiens, tiens, comme c’est bizarre. Pourtant il parait (selon certains) que la répression c’est mal et que la prison est à l’origine de la délinquance.
Excellent article . Mais pour éradiquer la drogue il faut de la volonté , ce que nos élus n’ont pas . Lâcheté , manque de courage , complicité …….
Si je partage le constat, la conclusion me parait plus discutable. Tout d’abord, quand on parle de tout répressif en France, combien de trafiquants condamnés à mort ces 40 dernières années ? Combien condamnés à la perpétuité vraie (c’est-à-dire la prison à vie, sans espoir de sortir) ? Combien de trafiquants condamnés à 30 ans de réclusion incompressibles ? Combien à 20 ans ? Le répressif en France, c’est du rappel à la loi, du sursis et une amende forfaitaire de 200€ pour consommation de drogue … pas de quoi effrayer des criminels qui se tirent dessus en pleine rue au fusil d’assaut. La répression, la vraie, celle qui fait peur, n’a jamais été appliquée en France, il ne faut donc pas parler d’échec du tout répressif, mais d’échec tout court. Ensuite, d’autres pays ont tenté la légalisation, le résultat est très mitigé et souvent décevant. Pour terminer, même si la légalisation privait les trafiquants de leurs revenus (ce qui reste à démontrer), cela signifierait-il la fin de la criminalité ? Pour reprendre l’exemple très instructif de la prohibition aux USA, dois-je en déduire que la fin de la prohibition a mis fin à la criminalité aux USA ? Sans être un criminologue réputé, il faut être assez gonflé pour affirmer que les USA sont le pays le plus sûr du monde, la criminalité ne concerne plus l’alcool, certes, elle s’est adaptée et est passée à d’autres marchés … comme la drogue. Si la drogue ne paie plus, les trafiquants passeront à autre chose, il faut être bien naïf pour imaginer qu’ils iront travailler sur le chantier pour le SMIC et troqueront leurs coupés Mercedes contre des Dacia d’occasion. Le problème c’est que dans nos pays occidentaux le crime paie et paie très bien, qu’il s’agisse de drogue, de vols, d’escroqueries, tout est bon. Tant que cela n’aura pas changé, la criminalité continuera sous la forme actuelle ou sous une autre forme, avec les mêmes individus. Un pays comme le Salvador a choisi une autre voie, certes discutable, certes difficilement applicable à l’identique dans un pays comme le nôtre, mais qui semble donner des résultats. Peut-être parce que contre des gens qui ne comprennent, ne respectent et n’utilisent que la force, seule la force est efficace. A méditer …
Tout à fait d’accord avec vous ; M. Jamet constate, décrit mais n’a pas de solution à proposer qui soit réaliste, et maintenant que toute la société est gangrenée il est difficile d’imaginer une voie de sortie en dehors d’une répression forte envers toutes les personnes impliquées, consommateurs, vendeurs, gardiens de prisons, élus… et expulsion de tous les binationaux impliqués dans ce trafic.