Suisse : trop « idéologique », le referendum des Verts rejeté à 70 %
![guillaume-de-germain-y33ul0-HF10-unsplash @Guillaume de Germain/Unsplash](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2025/02/IL20250210192219-guillaume-de-germain-y33ul0-hf10-unsplash-scaled-929x522.jpg)
Ce dimanche 9 février, les écologistes suisses soumettaient au vote de leurs concitoyens un texte sur l’initiative pour la responsabilité environnementale de leur pays. Un texte lourd d’idéologie qui a été rejeté à près de 70 % des votants. La Confédération n'a fait aucun cadeau à cette jeune gauche utopiste et déconnectée. La campagne et des sondages laissaient du reste peu d'espoir aux promoteurs de ce référendum qui a pris des allures de sévère correction. Un rappel au réel pour les rouges-verts européens, et français ! Revue de détail.
❎ Les khmers verts se sont pris une tôle démocratique en Suisse où plus de 70% des électeurs ont rejeté leurs délires économiques. Toujours le bon sens https://t.co/mKT175jHmJ
— Charles Prats ⚖️ (@CharlesPrats) February 9, 2025
Un projet radical…
« Changer les fondements du système pour que la croissance économique ne soit plus une condition préalable à la prospérité et au progrès. » C’est, en résumé, le projet que le jeune parti aurait voulu voir intégré à la Constitution, ce dimanche. Le texte ressemblait davantage à une chronique de militants d’ONG pour la justice sociale qu’à une sérieuse proposition de loi d’un parti politique. Les exigences étaient lourdes et manquaient de clarté.
Entre critique du capitalisme et louange de la décroissance, un aspect revenait souvent : le devoir des entreprises « d’assumer leurs responsabilités en respectant les critères écologiques et sociaux et en payant pour les dommages qu’elles ont causés ». L’un des principes phares du texte, rédigé en écriture inclusive, concernait la responsabilité des « pays riches » vis-à-vis du Sud global et de ses populations. Pour les Verts suisses, la lutte pour l’écologie est en effet indissociable de la justice sociale : « La quête infinie de profits des grandes entreprises met en péril les bases mêmes de la vie humaine, professaient-ils. C'est pourquoi nous demandons un changement radical de la manière dont fonctionnent notre économie et notre société : nous voulons que les responsables assument les conséquences de la destruction environnementale et offrent à tou·te·x·s (sic !) un avenir digne de ce nom. » Des exigences bien loin des préoccupations et des intérêts des Suisses qui ont vu leur pouvoir d’achat reculer, ces dernières années.
…rejeté par le peuple suisse !
Si les Verts se sont réjouis d’avoir rassemblé la gauche autour de leur texte, pour lequel 75 % des écologistes et 62 % des socialistes se sont montrés favorables, c’est bien le seul soutien dont ils ont bénéficié. L'initiative environnementale en faveur du respect des limites planétaires s'est heurtée à l'indifférence des Suisses. « La question n’a pas suscité un gros débat chez les citoyens », explique à BV Éric Bertinat, ancien conseiller municipal de Genève au sein de l’Union démocratique du centre (UDC). L'initiative a été perçue comme « très idéologique » et « manquant de recul et de sérieux ».
Surtout, le contraste entre les préoccupations des zones rurales et des grandes agglomérations est flagrant. Seuls 26 % des citoyens ruraux ont voté « oui », lors du référendum. Les chiffres grimpent dans les cantons plus citadins. On compte jusqu’à 45,3 % d’approbation à Bâle-Ville et 41,7 % à Genève. Mais, comme le souligne Éric Bertinat, si les écologistes sont « bien implantés dans les zones urbaines », dans le reste du pays, « ils sont en perte de vitesse ».
Une prise de conscience de l'impact des politiques environnementales
Pas étonnant, estime le fondateur de Perspective catholique, au vu de la prudence de ce peuple qui « commence à mesurer l’impact des grosses décisions en faveur de l’environnement, votées ces dernières années ». « Toutes ces politiques ont effarouché les Suisses, qui se montrent désormais frileux » devant les propositions extrêmes de ces partis verts, ajoute-t-il. À cela pourrait s’ajouter le regard curieux porté vers d’autres démocraties, comme les États-Unis ou l’Argentine, qui n’ont plus peur d’assumer la priorité donnée à la croissance économique et à la prospérité de leur pays. La question se pose : la Cour européenne des droits de l’homme, qui a condamné la Suisse pour « inaction climatique » en avril 2024, permettra-t-elle à ce pays de préserver son incroyable modèle économique sans se soumettre aux exigences des « Khmers verts » ? La population a, en tout cas, clairement donné son avis. En Suisse, comme en France, les rouges-verts suscitent majoritairement la colère, le désaveu ou l'indifférence.
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45 commentaires
Le problème de l’Écologie en France, outre le fait qu’elle soit punitive à 90%, est qu’elle nous est imposée d’autorité. Les escrolos ne passent que peu ou pas aux élections mais forment des lobbies qui gangrènent les gouvernements en place, ces derniers, pour quelques voix, deviennent complaisants… et aveugles. L’Écologie est en France un alibi pour taxer la population et cette arnaque est en train d’avoir la peau de notre Économie !
Et bien c’est exactement ce qui se passerait en France si il y avait un référendum sur ce sujet tant les écologistes nous pompent
Pour commencer ils devraient êtres pour la remigration afin de diminuer l’impact carbone, énergétiques et matières premières.
Bravo les Suisses çà montre chez eux comme en France combien ces gens sont des utopistes hors sol mais qui veulent quand même vivre au détriment de ceux qui travaillent.Ce serait pourtant simple de couper le financement de cette armée de doux dingues….J’ai dit Soro ?
La Suisse est un pays démocratique,regardez Français
Ils ont raison ces Suisses qui s’opposent aux délires verts. La CEDH, dont on pourrait faire l’économie d’ailleurs, ferait mieux de se faire oublier. Une amende pour inaction climatologique, c’est bien une idée de khmers verts.
Les écolos, le plus gros enfumage planétaire. Quand est ce que les Français comprendront que ces gens représentent la décadence tout simplement.
C’est quoi un écolo ? C’est un socialiste avec des gants de jardinier.
Vous avez déjà vu un socialiste travailler?moi pas.
bonne initiative car les verts sont des gens inutiles qui ne connaissent absolument rien à la nature , problème ils vivent avec l’argent des citoyens que ce soit en Suisse , en France ou dans les autres pays
Très heureuse du résultat de cette votation.
Toutefois, lors de ma dernière escapade autour de Genève, j’ai été choquée : les maisons sont les unes sur les autres, les rues étroites. Il serait temps d’arrêter de construire. À mon avis en tout cas…
Il faudrait savoir. Vous êtes pour ou contre la croissance ? Un peu facile ( et macronien ) d’être en même temps pour le beurre et l’ argent du beurre.
Un système qui repose sur la croissance va dans le mur. On le voit dans le système de santé, croissance du nombre de consultations et des examens complémentaires, mais avec du n’ importe quoi et un gâchis considérable ( plein d’examens mal faits et/ou inutiles mais avec chiffre d’affaires en croissance pour que vive le capitalisme)
Marre de ces fumeux gamins malfaisants qui veulent sauver le monde avec férocité, mais qui sont incapables de ranger leurs chambres .
Au moins les Suisses ne démentent leur bon sens,c’est le contraire en France. J’ai un neveu qui va souvent dans Nord puisque son épouse est native de cette Région. Il a une voiture électrique, il s’arrête à 4 ou 5 fois pour recharger ces batteries. Un gain de temps! N’est-ce pas.
45,3 % d’approbation à Bâle-Ville ???? Voilà des gens qui n’ont visiblement pas conscience qu’ils sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis lorsque l’on sait que la ville est réputée mondialement pour son industrie chimique.
Mais il est probable que ces escrolos veulent laisser à la place un grand trou auquel on donnera le nom de la ville… :)
« Changer les fondements du système pour que la croissance économique ne soit plus une condition préalable à la prospérité et au progrès. »
Vaste programme !
Excellent les Suisses. On voit clairement un peuple pragmatique, à contrario de la bruxellie et de la France idelogisee par un écologiste digne de la nordiste dont j’ai perdu jusqu’au nom !
Parmi les 70% de votants pour le nom, combien d’entre eux vont être affublés de l’épithète « facho d’extrême droite »? Les Jadot, Tondelier ou Rousseau Suisse vont pouvoir se rhabiller.