Suisse : trop « idéologique », le referendum des Verts rejeté à 70 %
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Ce dimanche 9 février, les écologistes suisses soumettaient au vote de leurs concitoyens un texte sur l’initiative pour la responsabilité environnementale de leur pays. Un texte lourd d’idéologie qui a été rejeté à près de 70 % des votants. La Confédération n'a fait aucun cadeau à cette jeune gauche utopiste et déconnectée. La campagne et des sondages laissaient du reste peu d'espoir aux promoteurs de ce référendum qui a pris des allures de sévère correction. Un rappel au réel pour les rouges-verts européens, et français ! Revue de détail.
❎ Les khmers verts se sont pris une tôle démocratique en Suisse où plus de 70% des électeurs ont rejeté leurs délires économiques. Toujours le bon sens https://t.co/mKT175jHmJ
— Charles Prats ⚖️ (@CharlesPrats) February 9, 2025
Un projet radical…
« Changer les fondements du système pour que la croissance économique ne soit plus une condition préalable à la prospérité et au progrès. » C’est, en résumé, le projet que le jeune parti aurait voulu voir intégré à la Constitution, ce dimanche. Le texte ressemblait davantage à une chronique de militants d’ONG pour la justice sociale qu’à une sérieuse proposition de loi d’un parti politique. Les exigences étaient lourdes et manquaient de clarté.
Entre critique du capitalisme et louange de la décroissance, un aspect revenait souvent : le devoir des entreprises « d’assumer leurs responsabilités en respectant les critères écologiques et sociaux et en payant pour les dommages qu’elles ont causés ». L’un des principes phares du texte, rédigé en écriture inclusive, concernait la responsabilité des « pays riches » vis-à-vis du Sud global et de ses populations. Pour les Verts suisses, la lutte pour l’écologie est en effet indissociable de la justice sociale : « La quête infinie de profits des grandes entreprises met en péril les bases mêmes de la vie humaine, professaient-ils. C'est pourquoi nous demandons un changement radical de la manière dont fonctionnent notre économie et notre société : nous voulons que les responsables assument les conséquences de la destruction environnementale et offrent à tou·te·x·s (sic !) un avenir digne de ce nom. » Des exigences bien loin des préoccupations et des intérêts des Suisses qui ont vu leur pouvoir d’achat reculer, ces dernières années.
…rejeté par le peuple suisse !
Si les Verts se sont réjouis d’avoir rassemblé la gauche autour de leur texte, pour lequel 75 % des écologistes et 62 % des socialistes se sont montrés favorables, c’est bien le seul soutien dont ils ont bénéficié. L'initiative environnementale en faveur du respect des limites planétaires s'est heurtée à l'indifférence des Suisses. « La question n’a pas suscité un gros débat chez les citoyens », explique à BV Éric Bertinat, ancien conseiller municipal de Genève au sein de l’Union démocratique du centre (UDC). L'initiative a été perçue comme « très idéologique » et « manquant de recul et de sérieux ».
Surtout, le contraste entre les préoccupations des zones rurales et des grandes agglomérations est flagrant. Seuls 26 % des citoyens ruraux ont voté « oui », lors du référendum. Les chiffres grimpent dans les cantons plus citadins. On compte jusqu’à 45,3 % d’approbation à Bâle-Ville et 41,7 % à Genève. Mais, comme le souligne Éric Bertinat, si les écologistes sont « bien implantés dans les zones urbaines », dans le reste du pays, « ils sont en perte de vitesse ».
Une prise de conscience de l'impact des politiques environnementales
Pas étonnant, estime le fondateur de Perspective catholique, au vu de la prudence de ce peuple qui « commence à mesurer l’impact des grosses décisions en faveur de l’environnement, votées ces dernières années ». « Toutes ces politiques ont effarouché les Suisses, qui se montrent désormais frileux » devant les propositions extrêmes de ces partis verts, ajoute-t-il. À cela pourrait s’ajouter le regard curieux porté vers d’autres démocraties, comme les États-Unis ou l’Argentine, qui n’ont plus peur d’assumer la priorité donnée à la croissance économique et à la prospérité de leur pays. La question se pose : la Cour européenne des droits de l’homme, qui a condamné la Suisse pour « inaction climatique » en avril 2024, permettra-t-elle à ce pays de préserver son incroyable modèle économique sans se soumettre aux exigences des « Khmers verts » ? La population a, en tout cas, clairement donné son avis. En Suisse, comme en France, les rouges-verts suscitent majoritairement la colère, le désaveu ou l'indifférence.
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42 commentaires
La Suisse a la chance d’être un pays démocratique… La démocratie, nous l’avons perdue depuis longtemps en France.
Visiblement en Suisse aussi ils auraient besoin d’un Musk…
Le peuple français aspire à la même chose mais, lui, est interdit de référendum, contrairement aux suisses. Dans les années 60, on se moquait des chinois maoistes en leur prêtant le principe : »je ne pense pas, Mao pense pour moi. » Même chose maintenant chez nous : »je ne pense pas, Klaus Schwab pense pour moi. »
En Suisse le peuple est souverain et peut-dire non et ce non est respecté. La Suisse est un pays souverain et indépendant. Tout le contraire de la France où c’est la commission européenne qui donne le La. Nous avons perdu notre souveraineté depuis Maastricht et subissons le green deal bruxellois. Jamais on ne demandera notre avis par référendum. Pourquoi faire d’ailleurs ?
En voilà une idée pour notre président qui cherche un sujet de référendum.
La question serait : êtes vous favorable à l’annulation de la loi climat et résilience (que tous les députés centristes et macronistes ont votée) qui permettrait de dégager 40 milliards pour notre état surendetté ?
On ne mettrait pas le pays à feu et à sang et ça permettrait de sortir par le haut de cette impasse.
La CEDH, se permettent maintenant de vouloir infliger des amendes mêmes aux pays qui ne font pas partie de l’Union. A ce train là, je crains pour les Chinois, les Americains, les Indous, les Africains, les Canadiens qui sont, à eux 5, les plus gros pollueurs de la planète… Mais comme d’habitude pour ces braves « pastèques » c’est moins dangereux de s’attaquer à un petit pays… qui ne représente que 0,x% de la pollution mondiale, ça leur donne l’impression d’agir.
Cela me rappelle l’histoire de la petite souris qui court à côté de l’éléphant et qui dit « regarde la poussière que je soulève! «
Alésia Genève c’est une copie de la France voisine si vous voulez ressentir la vraie allez dans la Suisse profonde vous y trouverez l’esprit carte postale que l’on connaît bien évidemment oubliez les grandes villes bon séjour en Suisse
Contrairement à ce qu’écrit Charles Prats, je crois que les suisses ont perdu leur légendaire bon sens.
Deux exemples. Qu’ils aient adhéré à la CEDH alors qu’ils ne sont pas européens. Ensuite, ils ont voté contre le nucléaire en Suisse alors que comme d’autres (Belgique et Allemagne) ils comptent sur l’électricité française, majoritairement d’origine nucléaire.
J’aurais pu citer l’objet de l’article comme un troisième point car les 30% de votes pour sont majoritairement du aux bobos suisses qui tirent leur argent, voire leur richesse, de la croissance économique de leur pays.
Le bon sens revient en Suisse, ils ont enfin découvert le vrai visage de l’escrologie ! En France il revient quand ce bon sens ?
Le bon sens reviendra quand on demandera l’avis des français. Apparemment, ce n’est pas demain la veille.
En Suisse aussi, l’écologie politique extrême-gauchiste punitive et captratrice commence à fatiguer « grave » le péquin moyen. « Les entreprises (des pays riches)… doivent PAYER (le « Sud Global ») pour les dommages qu’elles ont causés »… Et sans doute financer toujours plus grassement ces ONG « anticapitalistes », multinationales de l’empire Soros de type OXFAM que les caciques Verts confisquent pour se partager les postes les mieux rémunérés aux titres ronflants (Aubry, Duflot, Cosse, Hamon…)… Continuez donc à prendre le bosseur moyen pour un imbécile… en Suisse comme ailleurs…
Ce qui démontre que les Suisses sont plus intelligents que les Français, ou tout du moins beaucoup moins bêtes. L’écologie vue par les Verts/Rouges est une écologie politique et punitive, ses actions sont concentrées sur des dogmes alors que ces gens laissent passer des sujets importants comme les cargos gros pollueurs, le Mercoture qui va augmenter notre empreinte carbone sur les produits importés, des idéologiques décalés sans crédibilité
Bravo les Suisses.
Nous savons que la Suisse est un fantastique refuge et heureusement inaccessible financièrement pour une grande majorité de français. Même nos riches ici ne pourraient pas y vivre longtemps. C’est une bonne chose vu le nombre d’abrutis et de gauchistes peuplent ce que fut la France.
Question : Qu’ont-ils de différent les « verts suisses » par rapport à nôtre vert/pastèque Marine Tondelier ? Moi je n(en vois pas et vous ?
Bravo à mes voisins suisses qui ont bien réagi contre les escRolos !