Suisse : un référendum contre « une immigration de masse incontrôlée » ?
4 minutes de lecture
Nos amis suisses ne sont décidément pas des Européens comme les autres ; la preuve en est qu’ils se méfient des instances supranationales bruxelloises comme de la peste. En revanche, en matière de déferlante migratoire, ils paraissent être tout, sauf neutres. La preuve en est cette initiative populaire, prise à celle de l’UDC, mouvement libéral et conservateur qui, fort de ses 30 % de votes, est aujourd’hui devenu le parti le plus puissant du pays.
De quoi s’agit-il ? Tout simplement d’en finir avec « une immigration de masse incontrôlée », laquelle serait responsable de « la pénurie de logements et d’augmentations des loyers, d’embouteillages sur les routes, de trains et de bus bondés, de baisse du niveau des écoles, de violence et de criminalité, de pénurie d’électricité, de revenu par habitant qui stagne, de primes d’assurance-maladie toujours plus élevées, de services sociaux endettés et de présence accrue sur la beauté du paysage et de la préservation de la nature ». N’en jetez plus, la cour est pleine et le Lac Léman tout pareil.
Un texte qui semble battre tous les records d’adhésion…
Notons, encore, que cette proposition, récemment déposée à la chancellerie fédérale de Berne, avait déjà recueilli, ce 3 avril, 114.600 signatures ; soit bien plus que les 100.000 paraphes requis, et ce, en moitié moins de temps que ne l’exigeaient les limites légales. Nul doute que cette votation puisse tôt se transformer en plébiscite. Ce, d’autant plus que de façon pour le moins incongrue, à la traditionnelle sémantique populiste vient se greffer celle d’une extrême gauche aux couleurs écologistes. Ainsi, repeint en vert, ce texte alerte également sur le péril démographique : « La population résidente et permanente de la Suisse ne doit pas dépasser dix millions de personnes avant 2050. » Bref, une décroissance accommodée à la sauce de l’invasion migratoire.
Après, que la demande populaire soit mise en œuvre par les autorités fédérales, il y a un pas que Raphaël Pomey, directeur du journal Le Peuple, sait qu’il ne sera pas franchi de sitôt : « Même avec ses 30 % de capital électoral et fort de son statut de premier parti de Suisse, l’UDC n’est pas encore en mesure de renverser la table. Certes, le gouvernement actuel prendra le référendum en compte, mais on peut aussi compter sur lui pour jouer la montre. » Car il est vrai que si la volonté populaire est une chose, sa mise en œuvre dans les faits en est une autre.
Il y a dix ans, un référendum sur le sujet avait provoqué la consternation des élites…
Il est vrai que le 9 février 2014, une semblable « proposition de vote » avait emporté un large succès sans être pourtant suivie d’effets tangibles. Et Raphaël Pomey de se rappeler : « À l’époque, j’écrivais dans un journal "mainstream". Sa directrice avait pondu un éditorial fracassant intitulé "Je ne vous remercie pas", rédigé à propos de cette proposition de référendum. Devant nos lecteurs qui se désabonnaient en masse, elle avait dû reculer. Bref, les pesanteurs que nous connaissons ici, en Suisse, sont à peu près les mêmes que vous subissez en France. Mais, peu à peu, la situation évolue. »
Pour tout arranger, David L’Épée, journaliste suisse et l’un des piliers de notre confrère Éléments, confirme : « Ici, les milieux d’affaires sont tellement tétanisés par l’idée de déplaire aux autorités européennes qu’ils tiennent en horreur ce genre d’initiatives, de peur d’être taxés de racisme. Il est vrai que ce n’est pas sur le grand patronat ou l’UDC, mouvement assez tiède en matière d’immigration, pour cause de conservatisme frileux, au contraire de votre Rassemblement national, formation populiste autrement plus déterminée et audacieuse, qu’il faut compter pour faire la révolution. »
Pourtant, les choses avancent, vaille que vaille. Le succès de la « votation du 9 février 2014 » plus haut évoquée s’était attiré les foudres du Temps, équivalent local de notre Monde, en matière d’élégances humanistes, qui évoquait « un véritable séisme qui continue d’avoir des répercussions à ce jour, notamment autour de la recherche et de la mobilité universitaire ».
Mais l’actuelle réplique, tant sismique que référendaire, ne paraît pas pour le moment provoquer pareil émoi médiatique. Comme quoi les temps changent. Même en Suisse.
29 commentaires
La Suisse un exemple s’il en est un.
Racisme ou pas, les Suisses vivent les yeux grands ouverts, à la différence de tant d’autres…
Quelle vilaine attitude ce mot tant galvaudé et employé a dessin qu’est le racisme. Accuser une personne quel qu’elle soit c’est la descendre en flammes a coup sure mais la bonne question est de savoir pourquoi le racisme existe il et communément employé. Il est comme cela des mots accusateurs passe partout mais dont on ne se penche pas sur les raisons de leur existence comme en exemple dire que l’agresseur d’une vielle dame, personne vulnérable, est un étranger d’origine immigré, quelque soit l’origine de cette immigration et fini inéluctablement d’être accusé de raciste alors on oublie d’entré le méfait pour se retourner vers l’accusateur.
» l’UDC, mouvement assez tiède en matière d’immigration, pour cause de conservatisme frileux, au contraire de votre Rassemblement national, formation populiste autrement plus déterminé audacieuse, qu’il faut compter pour faire la révolution. »
Sachant que le modèle, pour Jordan Bardella, est le RPR, il est difficile de croire à cette fable selon laquelle le RN renverserait la table.
Le modèle sociétal qui a été imposé dans de nombreux pays d’Europe, basé sur le multiculturalisme et l’immigration débridée est en échec partout, quel que soit le pays. Royaume-Uni, France, Allemagne, pays scandinaves, Belgique, même la Suisse, partout les mêmes causes produisent les mêmes effets. Insécurité, pauvreté, tensions sociales, explosion des coûts sociaux, baisse du niveau scolaire, insalubrité, perte des valeurs, précarité culturelle, chômage, remise en question des lois et du mode de vie du pays d’accueil par les nouveaux arrivants, intégration impossible des descendants d’immigrés même après plusieurs générations,… C’est devenu tout simplement intenable et invivable. La réalité commence à nous rattraper les uns après les autres et ce n’est que le commencement.
Finalement en Suisse les « élites de mes deux » n’aiment pas plus la démocratie qu’ailleurs.
La dictature c’est ferme ta gueule.
La démocratie c’est cause toujours.
Ces « élites » qui bêlent démocratie démoncratie il faudrait d’en souvenir à la fin du Ramadan.
À la lecture de cette litanie suissesse, allant de « la pénurie de logements… », à la « préservation de la nature », ça donne presque l’impression d’entendre un français, logique avec lui-même, parler du poids énorme de l’immigration en France.
Cette litanie si elle devait devenir tel un étendard français, il faudrait alors y ajouter : « dégradations » en tout genre, « violences » sans limites, sans oublier : « couteau et marteau », qui sont devenus des objets cool, tendance en France, puis évidemment « meurtres gratuits et violents » devenus le quotidien en France, oh pardon, en Macronie aujourd’hui.
En résumé, le « vivre-ensembles » n’est qu’une illusion entretenue par toutes les gauches en perte d’existence allant du rose pâle au rouge vif en passant par le vert-de-gris.
Je me dois d’ajouter toutes les ONG spécialisées dans la traite d’esclaves, qui détruisent des pans entiers de la civilisation européenne, et qui devrait être traînées devant la justice, pour crimes contre l’humanité envers tous ceux qu’elles conduisent vers un monde qui n’est pas le leur, pour leur plus grand malheur, voire les vies perdues en chemin.
Si être raciste consiste à défendre son modèle sociétal, c’est à ne plus rien comprendre. Toute société est en mouvement, mais dans le temps long. Actuellement tout est trop rapide pour une assimilation et ne peut être qu’un remplacement pur et simple. Pour aller où, qui s’en soucie réellement chez nos élites, trop occupées à accumuler les « bienfaits » d’une mondialisation effrénée.
Les Suisses sont bien plus intelligent que les autres pays, nous nous allons nous réveiller quand il sera trop tard ; il est peut être déjà trop tard :
Magnifique démocratie helvète : à 1000 années lumières de la dictature financiaro-bruxello-parisienne. Hardi ! Le salut est imminent !
La liste des conséquences néfastes de l’immigration de masse incontrôlée est la meme chez nous , et en Suisse comme en France , une petite élite mondialisée profite du système et a les moyens de vivre à l’écart des migrants .
Exactement. Et il y a les idiots utiles qui nous expliquent que le remplacement n existe pas mais qu il est formidable .
« ce n’est pas sur le grand patronat ou l’UDC, […] au contraire de votre Rassemblement national, formation populiste autrement plus déterminée et audacieuse, qu’il faut compter pour faire la révolution. » « Notre » Rassemblement national n’a rien de révolutionnaire. Comme souvent, le chemin est tellement long entre la naissance d’un mouvement de contestation et son accession au pouvoir, quand c’est le cas, que ce mouvement ne se souvient même plus pourquoi il s’était mis en marche une fois arrivé à destination. Epuisé par un si long parcours, il ne reste plus beaucoup d’énergie pour tout bousculer et, après tout, la victoire n’était-elle pas d’abord et avant tout de ravir le pouvoir à ceux qui s’y accrochaient? Pour les indispensables électrochocs à imposer à la société française et au pays, il y a fort à parier qu’on se retrouvera bien vite dans un scenario à la Tsipras ou à la Meloni avec ce flots d’explications disant pourquoi, finalement, on ne peut pas changer grand chose à cause des contraintes supranationales desquelles il ne serait prétendument pas possible de s’extraire.
En France , nos » Zélites » nous explique que c’est trop compliqué ! Bizarre en 24 Heures Macron a enfermé 70 millions de Français à cause du Covid !
pensons au moment où se produira l’inversion du phénomène enclanché par Macron pour nous enfermer, cela arrivera prochainement pour qu’il soit évacué à grande vitesse par les français épuisés : dès qu’ils auront majoritairement réussi à ouvrir les yeux sur une comédie outrancière qui leur a été proposée en 2017 , très bientôt, souhaitons le, réagissons
A propos d´UDC, qu´est devenu son porte-étendard Oskar Freysinger, play-boy au look Francis Lalanne ? La décontraction et le côté bonhomme du personnage décoiffaient légèrement la bien-pensance…
Quoi qu’il en soit si referendum il y a le gouvernement respectera la volonté du peuple contrairement à chez nous .
Absolument on appelle cela depuis la nuit des temps la démocratie chose à présent très oubliè sur le fait que le peuple se trompe et que les bien pensants pas du tout et oeuvrent pour le bien de ce peuple dans son intérêt.