49.3
À l’Assemblée nationale, deux motions de censure ont été rejetées, ce lundi. Un quatorzième 49.3 ayant été actionné par Élisabeth Borne pour valider sans vote
Pour faire passer sa loi de programmation des finances, le gouvernement est-il prêt à s’entendre avec le RN ?
Ce n’est pas d’une révolution, que nous avons besoin, mais d’une réaction profonde contre un système de pensée et de gouvernement qui nous conduit au naufrage.
Faute d’avoir convaincu pendant les campagnes électorales de 2022, l’exécutif est incapable de mener le Parlement et le peuple français autrement qu’au martinet : cela n’a-t-il pas que trop duré ?
Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées ce jeudi soir dans de nombreuses villes françaises pour manifester leur colère suite à la décision du gouvernement de recourir à l’article 49-3 de la Constitution.
Si le recours à l’article 49.3 est, certes, une pratique légale en soi, elle est singulière parmi les démocraties occidentales et son utilisation excessive une atteinte inouïe à la démocratie parlementaire représentative.
L’exécutif a sa réforme au prix de la violence. Il tient sa victoire contre la majorité de ses concitoyens mais rien n’est joué.
Le député de Moselle Fabien Di Filippo persiste et signe : contre l’avis du président des LR Éric Ciotti, il votera une motion de censure « quel que soit le groupe qui la déposera ».
Imprimé sur un maillot de l’équipe de France, madame porterait ainsi les couleurs de sa performance lors de ses joggings autour et à l’intérieur de l’Assemblée nationale.
Au cœur de la tragédie – ou de la tragi-comédie ! -, il y eut tout de même un petit coup de théâtre. Lorsque Marine Le Pen annonça que son groupe voterait la motion de censure déposée par la NUPES…
Nous ne sommes pas surpris, nous sommes en colère d’avoir attendu dix jours alors que nous savions pertinemment qu’Élisabeth Borne était habilitée à déclencher le 49-3.
Un peu de débat pour donner une teinte démocratique à la vie d’un pays, oui, mais pas trop longtemps. La question de ce vote du budget n’est donc pas son examen point par point mais quand il sera stratégique pour le gouvernement de dégainer le 49-3.
Le danger du 49-3, c’est qu’il met la vie du gouvernement en jeu. En y faisant appel, Macron engagerait la responsabilité de son Premier ministre et du gouvernement tout entier.
Pas garanti, cela veut dire, en termes énarchiques, que si le peuple n’a rien compris, on lui imposera quand même le remède.
Élisabeth Borne joue relativement (tout devient relatif, depuis que la majorité l’est !) sur du velours.
À l’Assemblée nationale, deux motions de censure ont été rejetées, ce lundi. Un quatorzième 49.3 ayant été actionné par Élisabeth Borne pour valider sans vote
Pour faire passer sa loi de programmation des finances, le gouvernement est-il prêt à s’entendre avec le RN ?
Ce n’est pas d’une révolution, que nous avons besoin, mais d’une réaction profonde contre un système de pensée et de gouvernement qui nous conduit au naufrage.
Faute d’avoir convaincu pendant les campagnes électorales de 2022, l’exécutif est incapable de mener le Parlement et le peuple français autrement qu’au martinet : cela n’a-t-il pas que trop duré ?
Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées ce jeudi soir dans de nombreuses villes françaises pour manifester leur colère suite à la décision du gouvernement de recourir à l’article 49-3 de la Constitution.
Si le recours à l’article 49.3 est, certes, une pratique légale en soi, elle est singulière parmi les démocraties occidentales et son utilisation excessive une atteinte inouïe à la démocratie parlementaire représentative.
L’exécutif a sa réforme au prix de la violence. Il tient sa victoire contre la majorité de ses concitoyens mais rien n’est joué.
Le député de Moselle Fabien Di Filippo persiste et signe : contre l’avis du président des LR Éric Ciotti, il votera une motion de censure « quel que soit le groupe qui la déposera ».
Imprimé sur un maillot de l’équipe de France, madame porterait ainsi les couleurs de sa performance lors de ses joggings autour et à l’intérieur de l’Assemblée nationale.
Au cœur de la tragédie – ou de la tragi-comédie ! -, il y eut tout de même un petit coup de théâtre. Lorsque Marine Le Pen annonça que son groupe voterait la motion de censure déposée par la NUPES…
Nous ne sommes pas surpris, nous sommes en colère d’avoir attendu dix jours alors que nous savions pertinemment qu’Élisabeth Borne était habilitée à déclencher le 49-3.
Un peu de débat pour donner une teinte démocratique à la vie d’un pays, oui, mais pas trop longtemps. La question de ce vote du budget n’est donc pas son examen point par point mais quand il sera stratégique pour le gouvernement de dégainer le 49-3.
Le danger du 49-3, c’est qu’il met la vie du gouvernement en jeu. En y faisant appel, Macron engagerait la responsabilité de son Premier ministre et du gouvernement tout entier.
Pas garanti, cela veut dire, en termes énarchiques, que si le peuple n’a rien compris, on lui imposera quand même le remède.
Élisabeth Borne joue relativement (tout devient relatif, depuis que la majorité l’est !) sur du velours.
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