Corse
Je ne crois pas que le gouvernement ait pris la mesure du problème corse.
Un événement qui n’est pas anodin, car si la tragédie de la mort d’Yvan Colonna n’est pas sujet à débat, il n’en demeure pas moins le meurtrier d’un préfet de la république. Il n’est pas certain qu’il mérite les honneurs de la nation que signifie la mise en berne.
La révolte en Corse consécutive à cet accident manifeste la dissolution de l’État et de la France, la perte de son autorité, sa faiblesse et le rôle de punching-ball joué dorénavant sans un bruit par les CRS.
L’agression d’Yvan Colonna avait suscité une vague de manifestations en Corse allant jusqu’à l’émeute.
Des négociations dans la première semaine du mois d’avril, c’est-à-dire, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle…
Lorsque l’on achète la paix, on se met en position de la payer de plus en plus cher, comme à Munich.
Scène de crime bâclée, dessaisissement des services compétents, instruction brouillonne, précipitation dans les interpel
Chez les Corses, bougies et Bisounours n’ont pas vraiment cours.
Nous en sommes là. Au lieu de résoudre les problèmes, l’État en est réduit à gérer la crise, les plans quinquennaux de jadis laissant la place à la politique de l’urgence au doigt mouillé.
À cette heure, les révélations du Canard enchaîné n’ont pas été démenties par l’Élysée, provoquant un déferlement de réactions sur les réseaux sociaux : « La vie d’un homme vaut bien quelques bulletins de vote, même s’ils sont tachés de sang ».
Ce n’est pas insulter la République que de rappeler que la France du lointain entretient, de longue date, des rapports conflictuels avec la capitale. Corses et Antillais étant, de plus, suspects de professer une susceptibilité à fleur de peau…
La question que l’on se pose en refermant le livre est la suivante : la politique migratoire de la France ne risque-t-elle pas, à terme, de lui faire perdre la Corse définitivement ?
Le collectif antimafia se veut apolitique dans la mesure où l’on y trouve aussi bien des gens de gauche que de droite, des Français de cœur comme des indépendantistes ou des autonomistes.
Les élus corses proposent de transformer, en Corse, l’impôt sur le revenu en créant un crédit d’impôt de 500 € mensuels et un taux de prélèvement de 30 % à 35 % sur tous les revenus…
Pour beaucoup de Corses, les formations partisanes tricolores s’apparentent au parti de l’étranger.
Nourri de témoignages en tous genres, de rapports d’enquête, d’échanges de SMS (accablants), d’articles de presse et d’entretiens avec les différents protagonistes, l’ouvrage retranscrit également des écoutes réalisées en 2015 à la demande d’un juge d’instruction dans la cellule de Jean-Luc Germani, incarcéré à l’époque à la prison des Baumettes.
La légitimité démocratique ne se juge pas à des envolées lyriques d’estrade mais au décompte précis des voix dans les urnes électorales, indécrottablement têtues.
En attendant, Emmanuel Macron devrait clore sa tournée sur un feu d’artifice. La marque des grands artistes, n’est-il pas ?
Comme quoi, en la matière, la République peut se montrer aussi intransigeante que le comte de Chambord.
Ce devait être un grand débat national et ça devient du stand-up ; un peu comme Jamel Debbouze – les rires en moins. Ainsi Emmanuel
Le patriotisme par la séparation, il fallait y penser !
L’exploitation de la misère du monde à des fins politiciennes ne grandit personne.
L’autonomie de la Corse dans la Constitution pourrait se révéler un cancer à métastases inoculé à la République.
Le discours du président de la République à Bastia, le 7 février dernier, a soufflé le chaud et le froid dans le microcosme insulaire.
L’indépendance, de toute façon, ne veut plus dire grand-chose à une époque où les frontières ne garantissent plus l’identité des peuples et où même les « grands » États-nations ont d’ores et déjà perdu l’essentiel de leur souveraineté.
Il y avait fort longtemps que les Corses n’avaient entendu résonner d’authentiques paroles de chef d’état.
La Corse a été pour M.Macron l’occasion d’une page exemplaire de communication millimétrée. Ce fut parfait : dignité, émotion, compassion entre Mme Erignac et Mme Colonna.
La position solennellement exprimée par le président de la République a été bienvenue et réconfortante. La ferme détermination de l’État s’oppose enfin aux palinodies et aux reculades des gouvernements dont la faiblesse a pu contribuer aux drames de cette île.
Je ne crois pas que le gouvernement ait pris la mesure du problème corse.
Un événement qui n’est pas anodin, car si la tragédie de la mort d’Yvan Colonna n’est pas sujet à débat, il n’en demeure pas moins le meurtrier d’un préfet de la république. Il n’est pas certain qu’il mérite les honneurs de la nation que signifie la mise en berne.
La révolte en Corse consécutive à cet accident manifeste la dissolution de l’État et de la France, la perte de son autorité, sa faiblesse et le rôle de punching-ball joué dorénavant sans un bruit par les CRS.
L’agression d’Yvan Colonna avait suscité une vague de manifestations en Corse allant jusqu’à l’émeute.
Des négociations dans la première semaine du mois d’avril, c’est-à-dire, juste avant le premier tour de l’élection présidentielle…
Lorsque l’on achète la paix, on se met en position de la payer de plus en plus cher, comme à Munich.
Scène de crime bâclée, dessaisissement des services compétents, instruction brouillonne, précipitation dans les interpel
Chez les Corses, bougies et Bisounours n’ont pas vraiment cours.
Nous en sommes là. Au lieu de résoudre les problèmes, l’État en est réduit à gérer la crise, les plans quinquennaux de jadis laissant la place à la politique de l’urgence au doigt mouillé.
À cette heure, les révélations du Canard enchaîné n’ont pas été démenties par l’Élysée, provoquant un déferlement de réactions sur les réseaux sociaux : « La vie d’un homme vaut bien quelques bulletins de vote, même s’ils sont tachés de sang ».
Ce n’est pas insulter la République que de rappeler que la France du lointain entretient, de longue date, des rapports conflictuels avec la capitale. Corses et Antillais étant, de plus, suspects de professer une susceptibilité à fleur de peau…
La question que l’on se pose en refermant le livre est la suivante : la politique migratoire de la France ne risque-t-elle pas, à terme, de lui faire perdre la Corse définitivement ?
Le collectif antimafia se veut apolitique dans la mesure où l’on y trouve aussi bien des gens de gauche que de droite, des Français de cœur comme des indépendantistes ou des autonomistes.
Les élus corses proposent de transformer, en Corse, l’impôt sur le revenu en créant un crédit d’impôt de 500 € mensuels et un taux de prélèvement de 30 % à 35 % sur tous les revenus…
Pour beaucoup de Corses, les formations partisanes tricolores s’apparentent au parti de l’étranger.
Nourri de témoignages en tous genres, de rapports d’enquête, d’échanges de SMS (accablants), d’articles de presse et d’entretiens avec les différents protagonistes, l’ouvrage retranscrit également des écoutes réalisées en 2015 à la demande d’un juge d’instruction dans la cellule de Jean-Luc Germani, incarcéré à l’époque à la prison des Baumettes.
La légitimité démocratique ne se juge pas à des envolées lyriques d’estrade mais au décompte précis des voix dans les urnes électorales, indécrottablement têtues.
En attendant, Emmanuel Macron devrait clore sa tournée sur un feu d’artifice. La marque des grands artistes, n’est-il pas ?
Comme quoi, en la matière, la République peut se montrer aussi intransigeante que le comte de Chambord.
Ce devait être un grand débat national et ça devient du stand-up ; un peu comme Jamel Debbouze – les rires en moins. Ainsi Emmanuel
Le patriotisme par la séparation, il fallait y penser !
L’exploitation de la misère du monde à des fins politiciennes ne grandit personne.
L’autonomie de la Corse dans la Constitution pourrait se révéler un cancer à métastases inoculé à la République.
Le discours du président de la République à Bastia, le 7 février dernier, a soufflé le chaud et le froid dans le microcosme insulaire.
L’indépendance, de toute façon, ne veut plus dire grand-chose à une époque où les frontières ne garantissent plus l’identité des peuples et où même les « grands » États-nations ont d’ores et déjà perdu l’essentiel de leur souveraineté.
Il y avait fort longtemps que les Corses n’avaient entendu résonner d’authentiques paroles de chef d’état.
La Corse a été pour M.Macron l’occasion d’une page exemplaire de communication millimétrée. Ce fut parfait : dignité, émotion, compassion entre Mme Erignac et Mme Colonna.
La position solennellement exprimée par le président de la République a été bienvenue et réconfortante. La ferme détermination de l’État s’oppose enfin aux palinodies et aux reculades des gouvernements dont la faiblesse a pu contribuer aux drames de cette île.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées