François Mitterrand
L’affaire de l’Observatoire s’est jouée sans morts, sans effusion de sang, sans procès et sans véritable enquête. Elle s’est noyée dans la politique.
Le 18 novembre 1959, au terme d’une intense préparation d’artillerie de la presse amie, Mitterrand joue son avenir face à ses pairs du Sénat.
Le 27 octobre, lors des questions au gouvernement, Pascal Arrighi, député gaulliste de Corse (et futur député du Front national), tonne dans son accent chantant : « La semaine dernière, un personnage aujourd’hui discrédité a affirmé que j’étais un assassin ! ».
Mitterrand raconte lui-même la dimension psychologique du piège, la mise en condition de la future victime par Pesquet. Il y a dans ce texte une musique, une plainte, une rage, une intelligence déployée.
Là aussi, l’écriture est belle, mais les faits manquent. Trop intelligent, trop ambitieux, François Mitterrand, pour se laisser prendre ? Françoise Giroud remonte elle aussi le rocher de Sisyphe. L’image de Mitterrand est au plus bas.
Jean Cau, qui couvre l’affaire, retourne voir le sénateur. Il trouve l’homme terré rue Guynemer, « dans un petit bureau aux fenêtres fermées ». « Voulez-vous que je vous explique ? », demande Mitterrand.
Pourquoi diable Mitterrand n’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas prévenu la police des risques d’attentat qui pesaient sur lui ?
« Vous avez devant vous, Messieurs, un homme las des attaques dont il fait une fois de plus l’objet »
Ce 22 octobre, jour de la parution de Rivarol, les journalistes sont prévenus dès le matin par un mystérieux correspondant anonyme : Robert Pesquet s’adressera à la presse le jour même, dans les locaux de son avocat.
Bravo, je vous félicite, s’enthousiasme Mitterrand dans le récit de Pesquet. Maintenant, il va falloir organiser un attentat contre Mendès France !
« Vous êtes un homme d’audace, Pesquet. Si je vous proposais quelque chose de dangereux, accepteriez-vous ? »
L’extrême droite va bien faire exploser une bombe, mais pas celle qu’on attendait.
Le vendredi 16 octobre 1959, François Mitterrand, calme, distant, presque badin, donne une conférence de presse. Son air dégagé, son calme, sa maîtrise des événements saisissent les journalistes assis face à lui.
Autant dire que le soir du scrutin, c’est la fête au village.
L’élection de Mitterrand a porté le coup fatal à la France
La gauche à la française mourut comme Mitterrand : dans une interminable agonie…
Tant qu’à donner dans la filiation politique, Emmanuel Macron serait plus dans la lignée d’un Valéry Giscard d’Estaing…
Le lecteur est KO, et la cause est quasiment entendue.
S’il vous plaît, les hommes, ne vous laissez pas faire !
Qui sait que le FLN – toujours au pouvoir en Algérie – a massacré plus de 200.000 pieds-noirs et harkis, de 1954 à la fin 1962…
…c’est le même Pierre Péan qui révélera officiellement le passé maurrasso-pétainiste d’un certain François Mitterrand.
D’une main, Mitterrand relançait le FN, de l’autre, il adoubait la création de SOS Racisme afin de maintenir son ostracisation. Les mâchoires du piège étaient tendues, la droite chiraquienne n’avait plus qu’à se jeter dedans…
Cette époque est décidément folle. Folle de vitesse, de précipitation.
Olivier Faure, son nouveau patron, n’a pas l’excuse de la jeunesse. Cette manipulation, il la connaît. C’est ce qui rend plus odieuse encore sa référence historique.
Mitterrand a appliqué, dès 1983, la politique rocardienne (mais sans Rocard). La gauche sociale, perdant toutes ses luttes, devait se transformer en gauche sociétale.
Sous Hollande, on piétinait les tombes des poilus. Sous Macron, on piétine la mémoire.
Oui, François Mitterrand a été le plus grand Président de ces quarante dernières années !
Un récent sondage place François Mitterrand meilleur président de la République de ces quarante dernières années, selon un tiers des personnes sondées. Pour Boulevard Voltaire,
L’affaire de l’Observatoire s’est jouée sans morts, sans effusion de sang, sans procès et sans véritable enquête. Elle s’est noyée dans la politique.
Le 18 novembre 1959, au terme d’une intense préparation d’artillerie de la presse amie, Mitterrand joue son avenir face à ses pairs du Sénat.
Le 27 octobre, lors des questions au gouvernement, Pascal Arrighi, député gaulliste de Corse (et futur député du Front national), tonne dans son accent chantant : « La semaine dernière, un personnage aujourd’hui discrédité a affirmé que j’étais un assassin ! ».
Mitterrand raconte lui-même la dimension psychologique du piège, la mise en condition de la future victime par Pesquet. Il y a dans ce texte une musique, une plainte, une rage, une intelligence déployée.
Là aussi, l’écriture est belle, mais les faits manquent. Trop intelligent, trop ambitieux, François Mitterrand, pour se laisser prendre ? Françoise Giroud remonte elle aussi le rocher de Sisyphe. L’image de Mitterrand est au plus bas.
Jean Cau, qui couvre l’affaire, retourne voir le sénateur. Il trouve l’homme terré rue Guynemer, « dans un petit bureau aux fenêtres fermées ». « Voulez-vous que je vous explique ? », demande Mitterrand.
Pourquoi diable Mitterrand n’a-t-il rien dit ? Pourquoi n’a-t-il pas prévenu la police des risques d’attentat qui pesaient sur lui ?
« Vous avez devant vous, Messieurs, un homme las des attaques dont il fait une fois de plus l’objet »
Ce 22 octobre, jour de la parution de Rivarol, les journalistes sont prévenus dès le matin par un mystérieux correspondant anonyme : Robert Pesquet s’adressera à la presse le jour même, dans les locaux de son avocat.
Bravo, je vous félicite, s’enthousiasme Mitterrand dans le récit de Pesquet. Maintenant, il va falloir organiser un attentat contre Mendès France !
« Vous êtes un homme d’audace, Pesquet. Si je vous proposais quelque chose de dangereux, accepteriez-vous ? »
L’extrême droite va bien faire exploser une bombe, mais pas celle qu’on attendait.
Le vendredi 16 octobre 1959, François Mitterrand, calme, distant, presque badin, donne une conférence de presse. Son air dégagé, son calme, sa maîtrise des événements saisissent les journalistes assis face à lui.
Autant dire que le soir du scrutin, c’est la fête au village.
L’élection de Mitterrand a porté le coup fatal à la France
La gauche à la française mourut comme Mitterrand : dans une interminable agonie…
Tant qu’à donner dans la filiation politique, Emmanuel Macron serait plus dans la lignée d’un Valéry Giscard d’Estaing…
Le lecteur est KO, et la cause est quasiment entendue.
S’il vous plaît, les hommes, ne vous laissez pas faire !
Qui sait que le FLN – toujours au pouvoir en Algérie – a massacré plus de 200.000 pieds-noirs et harkis, de 1954 à la fin 1962…
…c’est le même Pierre Péan qui révélera officiellement le passé maurrasso-pétainiste d’un certain François Mitterrand.
D’une main, Mitterrand relançait le FN, de l’autre, il adoubait la création de SOS Racisme afin de maintenir son ostracisation. Les mâchoires du piège étaient tendues, la droite chiraquienne n’avait plus qu’à se jeter dedans…
Cette époque est décidément folle. Folle de vitesse, de précipitation.
Olivier Faure, son nouveau patron, n’a pas l’excuse de la jeunesse. Cette manipulation, il la connaît. C’est ce qui rend plus odieuse encore sa référence historique.
Mitterrand a appliqué, dès 1983, la politique rocardienne (mais sans Rocard). La gauche sociale, perdant toutes ses luttes, devait se transformer en gauche sociétale.
Sous Hollande, on piétinait les tombes des poilus. Sous Macron, on piétine la mémoire.
Oui, François Mitterrand a été le plus grand Président de ces quarante dernières années !
Un récent sondage place François Mitterrand meilleur président de la République de ces quarante dernières années, selon un tiers des personnes sondées. Pour Boulevard Voltaire,
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