Luigi Di Maio
Les populistes n’ont pas encore l’habitude du pouvoir. Ils pensent, en général, que l’on a gagné quand on arrive au pouvoir, alors que c’est seulement à ce moment-là que les choses sérieuses commencent.
Mais pourquoi renverser la table, à quelques semaines de la rentrée politique ?
…le rappel de notre ambassadeur à Rome est une manière, pour Emmanuel Macron, de mettre en scène, de se mettre en scène, à quatre mois des élections européennes…
Ce lundi 21 janvier, Nathalie Loiseau, ministre chargé des Affaires européennes, a convoqué l’ambassadrice italienne à Paris…
Emmanuel Macron, champion malgré lui de l’Europe techno-libérale depuis l’annonce de la mise à la retraite prochaine d’Angela Merkel, se retrouve ainsi dans la position du repoussoir idéal pour tous les « lépreux » du Vieux Continent.
Matteo Salvini commence malgré tout à se poser les bonnes questions car son propre électorat, composé de gens sérieux de droite et d’entrepreneurs dans le nord de l’Italie, est fortement préoccupé par la hausse des taux.
Il y a, comme ça, des jours où l’on se sentirait volontiers italien.
Ou bien le gouvernement italien fait ce qu’il a dit et la zone euro explose, puis l’Union européenne ; ou bien il ne le fait pas, et c’est l’Italie qui explose, dans la rue.
Prétendre donner des leçons aux peuples, outre la sotte vanité et la maladresse insigne, est, au minimum, une lamentable erreur diplomatique.
La coalition italienne exige que l’Union européenne efface 250 milliards d’euros de la dette publique de l’Italie, sinon Rome sortira de la zone euro.
Les Italiens en ont, eux aussi, pris pour leur grade, notamment lorsque Macron a comparé leurs inquiétudes face à l’incroyable immigration de peuplement en acte à une épidémie de « lèpre ».
Pendant ce temps, comme en contraste, les Italiens manifestent nombreux leur soutien à Salvini dans les rues de Gênes, où il se trouve.
On peut se demander si les prochaines élections européennes ne révéleront pas une quasi-majorité d’eurosceptiques. Ce serait alors le début de la fin.
On se rend compte que le populisme pourrait bien n’être que marginal.
La machine à faire peur aux épargnants et aux non-chômeurs est en marche ; elle pourrait se gripper tant les Italiens sont las d’êtres manipulés et insultés par la presse allemande.
Le Président Mattarella, survivant de l’ancienne époque, tente désormais de mettre au pas le futur gouvernement italien réunissant le parti antisystème M5S et la Ligue.
Petit clin d’œil de l’histoire, l’Afrique tint un rôle important dans les crises de régime de la république romaine, c’est sur l’invasion africaine que les deux populistes finiront par s’opposer.
L’année dernière, Marine Le Pen en rêvait et c’est en Italie que l’alliance des populistes des deux rives s’est accomplie avec le gouvernement formé ce lundi par la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles de Luigi di Maio.
La commedia dell’arte pourrait tourner au vinaigre assez vite.
Cette évolution permet désormais à la Ligue d’avoir les mains libres afin de négocier le futur gouvernement national…
Les populistes n’ont pas encore l’habitude du pouvoir. Ils pensent, en général, que l’on a gagné quand on arrive au pouvoir, alors que c’est seulement à ce moment-là que les choses sérieuses commencent.
Mais pourquoi renverser la table, à quelques semaines de la rentrée politique ?
…le rappel de notre ambassadeur à Rome est une manière, pour Emmanuel Macron, de mettre en scène, de se mettre en scène, à quatre mois des élections européennes…
Ce lundi 21 janvier, Nathalie Loiseau, ministre chargé des Affaires européennes, a convoqué l’ambassadrice italienne à Paris…
Emmanuel Macron, champion malgré lui de l’Europe techno-libérale depuis l’annonce de la mise à la retraite prochaine d’Angela Merkel, se retrouve ainsi dans la position du repoussoir idéal pour tous les « lépreux » du Vieux Continent.
Matteo Salvini commence malgré tout à se poser les bonnes questions car son propre électorat, composé de gens sérieux de droite et d’entrepreneurs dans le nord de l’Italie, est fortement préoccupé par la hausse des taux.
Il y a, comme ça, des jours où l’on se sentirait volontiers italien.
Ou bien le gouvernement italien fait ce qu’il a dit et la zone euro explose, puis l’Union européenne ; ou bien il ne le fait pas, et c’est l’Italie qui explose, dans la rue.
Prétendre donner des leçons aux peuples, outre la sotte vanité et la maladresse insigne, est, au minimum, une lamentable erreur diplomatique.
La coalition italienne exige que l’Union européenne efface 250 milliards d’euros de la dette publique de l’Italie, sinon Rome sortira de la zone euro.
Les Italiens en ont, eux aussi, pris pour leur grade, notamment lorsque Macron a comparé leurs inquiétudes face à l’incroyable immigration de peuplement en acte à une épidémie de « lèpre ».
Pendant ce temps, comme en contraste, les Italiens manifestent nombreux leur soutien à Salvini dans les rues de Gênes, où il se trouve.
On peut se demander si les prochaines élections européennes ne révéleront pas une quasi-majorité d’eurosceptiques. Ce serait alors le début de la fin.
On se rend compte que le populisme pourrait bien n’être que marginal.
La machine à faire peur aux épargnants et aux non-chômeurs est en marche ; elle pourrait se gripper tant les Italiens sont las d’êtres manipulés et insultés par la presse allemande.
Le Président Mattarella, survivant de l’ancienne époque, tente désormais de mettre au pas le futur gouvernement italien réunissant le parti antisystème M5S et la Ligue.
Petit clin d’œil de l’histoire, l’Afrique tint un rôle important dans les crises de régime de la république romaine, c’est sur l’invasion africaine que les deux populistes finiront par s’opposer.
L’année dernière, Marine Le Pen en rêvait et c’est en Italie que l’alliance des populistes des deux rives s’est accomplie avec le gouvernement formé ce lundi par la Ligue de Matteo Salvini et le Mouvement 5 étoiles de Luigi di Maio.
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Cette évolution permet désormais à la Ligue d’avoir les mains libres afin de négocier le futur gouvernement national…
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